*Enfin, une date a été fixée. Le Ministre de l’Industrie et PME, Rémy Musungay, et son collègue des Finances, Patrice Kitebi, sont attendus à l’Assemblée Nationale dans deux jours. Ce mercredi 5 novembre 2014, pour être précis. Le Président du Bureau de l’Assemblée Nationale a décidé d’assumer ses responsabilités en faisant respecter le Règlement Intérieur. 



Aubin Minaku veut ainsi mettre un terme à un jeu auquel s’adonnent souvent des Députés qui signent des motions, se renient pour revenir plus tard à la charge. Lors de son dépôt, la motion Kitebi avait réuni 58 signatures des Députés de l’Opposition. Quelques jours après, 10 députés se rétractent. Tout d’un coup, la motion ne comptait plus que 48 signatures au lieu de 50 exigées comme minimum par le Règlement Intérieur. Voici que 4 des 10 députés réfractaires viennent de se ressaisir, en rendant, de ce fait, la motion valide. 

Minaku tient à ce qu’on en finisse cette fois-ci. Que Patrice Kitebi réponde de ce dont il est reproché. En effet, le ministre délégué aux Finances est accusé d’avoir engagé la dépense de quelque 207 millions de Francs congolais destinés à l’Opposition parlementaire dans le Budget 2013. Le député Udps Samy Badibanga, auteur de la motion de défiance, ne décolère pas à l’idée que la bagatelle soit dépensée alors que le destinataire attitré, le Porte-parole de l’Opposition n’ait jamais été désigné. Samy Badibanga a toujours voulu éventrer le boa. Dénicher celui qui a ordonné la dépense. Se faire une idée sur le bénéficiaire. Sanctionner les responsables, s’il échait. Le Vice-premier ministre en charge du Budget s’était déjà exprimé sur le sujet devant la Commission Ecofin de l’Assemblée Nationale, dans le cadre de la reddition des comptes 2013. Daniel Mukoko avait alors dit en passant que les fonds auraient servi à financer la mise en place de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Certaines sources proches du Bureau de l’Assemblée nationale ont fait état de la colère d’une partie des députés de la Majorité, très fâchés que la motion Kitebi soit relancée. Car, selon eux, la motion de défiance contre le ministre délégué est tombée sous le coup de l’irrecevabilité. Dans cette confusion, beaucoup de députés nationaux, de la Majorité et de l’Opposition, soutiennent la réactivation de cette motion. En espérant qu’à l’issue du débat, chaque camp prendra ses responsabilités. Qu’il y ait un débat ouvert, tout le monde en sortira gagnant. Au Bureau de l’Assemblée nationale, on estime qu’il y a une crédibilité à sauver. Qui plus, des insuffisances ont été détectées dans le Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale en matière de retrait ou de surséance de signature d’une motion. Peut-être que les choses seront plus faciles lorsque l’on aura reformé les dispositions réglementaires y afférentes.

Deuxième motion de défiance relancée, celle qui vise le ministre de l’Industrie et PME, Rémy Musungay. Une motion signée par 63 députés nationaux, toute tendance confondue. Rémy Musungay aurait mal géré le projet de la Cimenterie de Kisangani. Les députés l’attendent au tournant. Le Speaker de la Chambre basse n’aura agi qu’en respect du Règlement Intérieur.

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