Les magistrats grévistes sont passés, dirait-on, à l’étape supérieure pour tenter d’obtenir gain de cause au sujet de leurs revendications. Le jeudi, 6 novembre 2014, ils ont tout simplement paralysé les activités de trois instances judicaires de la capitale, où ils s’y sont rendus en grand nombre. Il s’agit du Parquet près le tribunal de Grande Instance de Kalamu, du Tribunal de Paix du pont Kasa-vubu, ainsi que du Tri-paix d’Assossa.
Un magistrat, sous couvert d’anonymat, a déclaré que le but poursuivi à travers cette action entre dans l’optique de mettre fin à toute activité dans ces instances, mais aussi de faire respecter le mot d’ordre de la grève par tous les autres magistrats. Un autre magistrat a qualifié cette action de mission accomplie. Cette manifestation intervient trois jours après que les magistrats aient décrété une grève générale à durée illimité sur toute l’étendue de la République. Pour mémoire, cette annonce avait été faite le lundi, 3 novembre dernier, à Kinshasa. Celle-ci avait été suivie du dépôt d’un mémo adressé au Président de la République, au Gouvernement, mais aussi au Parlement. A ces trois institutions, les magistrats demandent de débloquer leur situation salariale, qu’ils attendent depuis septembre 2011. « Le Président de la République nous avait promis l’augmentation de salaire mensuelle à 1600 dollars», a rappelé un magistrat. Et de poursuivre que par cet acte, nous l’invitons à honorer sa parole, a-t-il fait savoir. « C’est toute la République qui avait suivi cette annonce du Chef de l’Etat, et tout le monde est d’avis que nous touchons effectivement cette somme. Nous souffrons énormément dans nous foyer. Décanté cette situation, nous permettra de prendre nos familles complètement en charge, par le fruit de notre travail professionnel», a-t-il ajouté.
Ces magistrats grévistes non seulement qu’ils expriment leur ras-le-bol, mais dénoncent toute forme d’intimidation et toute pression autour de cette affaire. Visiblement, ils n’entendent pas lâcher prise et préviennent que ce mouvement va sepoursuivre. Ce faisant, ils ont promis une autre descente ce vendredi, cette fois-là au Parquet près le tribunal de Grande Instance de Matete.
Cédric Beya