La conférence de presse hebdomadaire de la Monusco tenue hier, mercredi 26 novembre, a été marquée par la présentation de la situation générale des droits de l’Homme, pour le mois d’octobre 2014, en République Démocratique du Congo. 

Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme(BCNUDH), par la bouche de son Directeur adjoint Abdoul Aziz Thioye, a noté une hausse assez significative des cas de violations des droits de l’Homme. Ce, comparativement au mois de septembre dernier. Au total 236 cas enregistrés, et en terme de pourcentage, 57 %. Dans sa catégorisation, le rapport note des atteintes à l’intégrité physique, aux droits à la vie, à la sécurité, à la propriété, etc. D’après les auteurs du rapport, le Bureau Conjoint de l’ONU attribue ces violations à des agents étatiques. En sus, le Bureau a pu enregistrer 58 cas chez les Fardc, 57 cas dans les rangs de la Police Nationale Congolaise(Pnc) et 111 cas de violences attribuées aux différents groupes armés présents en RDC. Et de poursuivre, le groupe armé ADF/NALU bat le record par des attaques à Beni, au Nord-Kivu avec 40 cas de violations des droits de l’Homme, des atteintes aux droits à la vie ainsi que par des exécutions sommaires.

En passant, Abdoul Aziz a salué la condamnation du Général Kakwavu à 10 ans d’emprisonnement par la Haute Cour militaire pour des exactions commises par lui et ses hommes entre 2003 et 2005.

Animé par Charles Antoine Bambara, Porte-parole de la Monusco, les journalistes de Kinshasa et ceux de Goma au Nord-Kivu ont été informés sur les différentes activités menées au cours de la semaine par les casques bleus. Il s’agit, entre autres, des activités des Composantes de la Monusco, les activités de l’Equipe-pays et la situation militaire.

A cette occasion, Mme Gendahayo Françoise, Représentante de l’Onu-Femme en RDC, a été invitée pour apporter un éclairage aux journalistes sur la campagne de lutte contre les violences faites à la femme. La campagne a duré 16 jours, cette année.

Dans le jeu de question et réponse, le rapport de la Monusco du mois d’octobre 2014 sur les violations des droits de l’Homme a beaucoup intéressé les journalistes. Actualité oblige. Souvent, le Gouvernement congolais et le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme n’émettent pas sur la même longueur d’ondes. Points de discorde, l’approche à utiliser ainsi que la méthodologie de travail. Le tollé soulevé par le tout dernier rapport de Scott Campbell, Directeur du BCNUDH, en dit long.

A la question de savoir si le rapport de la Monusco d’hier mercredi avait présenté en amont à qui de droit, avant sa présentation à la presse, le Directeur Adjoint du Bureau Conjoint a répondu que le Gouvernement en est déjà au courant. Et de renchérir, la collaboration entre le Gouvernement et le BCNUDH est au beau fixe. Il n’y a pas lieu d’imaginer le contraire. Tout en rappelant la mission de la Monusco, créée par la Résolution 1279 du 30 novembre 1999 par le Conseil de Sécurité des Nations Unies. Pour ce qui concerne Abdoul Aziz Thioye, il a déclaré que son travail consiste à observer, à collecter des informations et à renforcer les Institutions en matière des droits de l’homme.

Jean-René Ekofo




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