Freedom for journalist (FFJ), organisation de défense et de promotion de la liberté de la presse exige, toutes affaires cessantes, une réelle et sérieuse enquête impliquant l’ONU, la justice militaire et la justice civile sur l’assassinat, vendredi 26 décembre 2014, de ROBERT CHAMWAMI SHALUBUTO, journaliste à de la Radio-Télévision nationale congolaise (RTNC, média d’Etat), la station provinciale de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, Est de la RD Congo.
«Au regard de la gravité de l’acte posé, et le matériel utilisé, et pour besoin de crédibilité, la commission d’enquête devra comprendre des membres de la mission de Nations unies pour la stabilisation du Congo, la justice militaire compte tenu de son caractère spécifique et des membres des juridictions de droit commun. FFJ attend très rapidement l’établissement des responsabilités et des sanctions contre les auteurs aussi bien matériels qu’intellectuels de l’assassinat», exige l’organisation.
Selon le correspondant local de FFJ dans la région, Chamwami a été tué à 21 heures (heure locale) par balle par deux hommes armés à Keshero, un quartier de la ville où le journaliste partageait un verre avec ses amis dans un bistrot.
«Deux hommes armés ont fait irruption dans le débit de boisson. Ils se seraient directement dirigés vers table qu’occupait le journaliste. L’un des assaillants a ouvert le feu et lui a tiré dessus», selon des témoins qui ont ajouté que les assaillants se sont ensuite retirés en emportant le sac de la victime qui contenait notamment ses papiers d’identités.
Atteint à la poitrine, Robert Shamwami est décédé quelque minute après son cheminement à l’hôpital Docs. Agé de 42 ans, il travaillait à la RTNC depuis 1997.
Le 25 octobre, Philémon Gira, un autre journaliste de la RTNC, a été la cible d’une attaque à main armée d’assaillants non identifiés. Il a survécu à l’agression mais il a dû être amputé de la jambe gauche.
Erikas Mwisi, un autre journaliste à Radio Oasis Congo, une station émettant à Beni, une ville située à environ 350 Km au Nord de Goma, à l'Est de la RDC, a été tamponné par un véhicule militaire bondé des militaires, dimanche 21 décembre 2014. Mwisi se rendait à Oicha, une entité située à environ 30 Km au Nord de Beni sur sa moto pour la couverture médiatique d’une opération de distribution des médicaments aux rescapés des massacres qui sont signalés dans cette zone depuis plus de deux mois.
Le véhicule des militaires a tamponné Mwisi par derrière, car tous étaient sur une même direction. Pendant que le journaliste se tordait de douleur au sol, des militaires qui étaient dans le véhicule sont descendus du camion et ont récupéré les matériels de reportage sur le journaliste comprenant un enregistreur, une caméra, deux téléphones et d’autres biens avant de démarrer en trombe.
A l’occasion de la première journée de la fin de l’impunité contre les crimes visant les journalistes célébrée le 02 novembre dernier, FFJ avait demandé aux autorités de prendre une loi spécifique portant protection des journalistes et d’initier des poursuites pénales contre les prédateurs de la liberté de la presse. «L’Est de la RDC est, depuis, comparé au Kidal où comme au Nord du Mali, sévissent des groupes armés passés maîtres dans l’assassinat des journalistes. Ca doit cesser. De tous les membres de différents segments de la société, les journalistes sont les plus visés par des hommes armés »,  constate FFJ.   





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