Dans son discours sur l’état de la Nation devant le Congrès, Joseph Kabila, après avoir fait le tour d’horizon, a annoncé que toutes les élections prévues par les lois auront lieu, conformément aux dispositions que prendra la CENI. Parce que les élections sont devenues incontournables en RDC pour accéder aux plus hautes charges de l’Etat. Quand ? Le voile sera levé à la session  parlementaire extraordinaire de janvier 2015, après l’examen et adoption des lois essentielles.  Parallèlement, le Président de la République a lancé une mise en garde à toutes les personnalités étrangères qui s’auto-invitent dans le débat électoral en RDC. Au  gouvernement de cohésion nationale, il a rappelé l’essentiel  de ses missions, à savoir, la consolidation de la paix, la restauration de l’autorité de l’Etat, l’application des résolutions des concertations nationales, la poursuite du processus de la décentralisation, l’organisation des élections, l’amélioration des conditions sociales des populations et la poursuite du  vaste et ambitieux programme de la reconstruction nationale au travers de la Révolution de la Modernité.
C’est fait. Le Président de la République a prononcé, hier lundi 15 décembre, son discours sur l’état de la Nation devant les Députés et Sénateurs réunis en Congrès. Un discours bilan à  mi-parcours. Effectivement, Joseph Kabila a passé en revue tous les secteurs de la vie nationale. Un véritable tour d’horizon. Il a, comme on pouvait s’y attendre, mis l’accent, au plan économique, sur la stabilité du cadre macroéconomique. Le secteur minier connaît un boom. Les exportations du cuivre avoisinent le million de tonnes l’an. Le taux de croissance économique tourne autour de 8,5%. Des infrastructures ont été construites, d’autres sont en construction. De l’argent a été investi dans le secteur de la santé. L’éducation a vu son budget atteindre 16% du Budget de l’Etat. Plusieurs centaines d’écoles sont construites dans le cadre d’un vaste programme lancé par le Gouvernement. L’armée monte en puissance. Il n’y a plus de guerre classique. La Monusco, dans ces conditions, peut progressivement plier bagages. La diplomatie congolaise est devenue pragmatique, le pays ayant retrouvé son honorabilité sur la scène internationale. Actualité oblige, les congolais attendaient plus leur Président sur le terrain politique. C’est-à-dire, qu’il fasse d’importantes annonces allant dans le sens de  détendre l’atmosphère, disait-on. Habile, Joseph Kabila l’a fait. Les élections, toutes celles que prévoient les lois de la République, seront organisées. Parce qu’elles sont devenues incontournables en RDC pour accéder aux plus hautes charges de l’Etat. Il appartient à la Commission Nationale Electorale Indépendante de prendre des dispositions quant à ce. Joseph Kabila a alors demandé à l’Assemblée Nationale et au Sénat de doter la CENI de  lois électorales dont elle a besoin pour mieux programmer les différentes échéances électorales. Il en est de même de  l’Office National de l’Identification de la Population (ONIP) dont les conclusions des travaux de recensement, fait-on savoir,  devraient permettre à la CENI d’élaborer le fichier électoral pour les élections nationales. Pour mener à bien sa mission, l’ONIP a besoin de quelque 500 millions de dollars américains. C’est ainsi que le Président de la République a instruit Matata et ses ministres de mobiliser les fonds nécessaires au fonctionnement de l’ONIP. 
Pas de crise politique
Dans son discours, Joseph Kabila a indirectement fait allusion aux multiples demandes de dialogue formulées par ses opposants. A ce propos, il a souligné que la RD.  Congo ne vit pas une crise politique. Toutes les Institutions fonctionnent le plus normalement du monde. La crise dont parlent certains acteurs politiques n’existe que dans leurs têtes. Qui plus, si jamais une crise politique surgissait, les Congolais ont collectivement assez de sagesse pour régler leurs différends. Point n’est besoin de recourir instamment à l’étranger qui divise les Congolais pour mieux régner. Le Gouvernement Matata II, équipe dans laquelle cohabitent les membres de la Majorité Présidentielle et l’Opposition dite Républicaine élargie au MLC, a été présenté comme un modèle de réussite de la politique d’ouverture du Chef de l’Etat.  Néanmoins, la main de Joseph Kabila reste tendue.
Le principe de la non-ingérence
Le Président de la République a lancé une mise en garde contre  toutes les personnalités  étrangères qui s’auto-invitent dans le débat électoral en RDC. Joseph Kabila a exalté le sentiment nationaliste du peuple congolais. Avec un peu de tact, le Président a réussi dans son exercice consistant à toucher les cordes sensibles des nationalistes congolais en exhumant Kimpa Vita, Simon Kimbangu, Joseph Kasa-Vubu, Patrice Lumumba, Antoine Gizenga et Laurent-Désiré Kabila. Un peuple congolais dont il dit jaloux de son indépendance conquise de haute lutte et de libertés  démocratiques  obtenues  parfois au prix de sang. Le Président Joseph Kabila a demandé aux partenaires internationaux de respecter la souveraineté de la RD. Congo. Il ne recevra aucune injonction d’où qu’elle vienne. A la limite, le Président est prêt à  prêter son oreille à des avis, conseils et suggestions, pourvu que cela soit fait dans le respect de la souveraineté congolaise.
Les non-dits
Le discours du Chef de l’Etat a laissé certains analystes sur leur soif. En effet, Joseph Kabila n’a rien dit sur son propre sort. Il est Président de la République, il va rester à son poste jusqu’à l’organisation d’une nouvelle présidentielle. Car, dit-il, on ne peut accéder à des hautes fonctions que par voie des urnes. Ceux qui spéculaient sur son avenir politique se mordent encore les doigts. Joseph Kabila n’a également rien dit sur la Constitution, notamment sur les dispositions verrouillées de la Constitution.

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