A un peu plus de deux semaines à peine, après la mort de Louis Alphonse Koyagialo, décédé le 14 décembre, la bataille pour la succession du Gouverneur de l’Equateur semble ouverte. Elle s’annonce houleuse voire rude, à en juger par le nombre de prétendants sur la ligne de départ. Ils seraient près d’une vingtaine, les candidats qui se proposent de présider aux destinées de la province de l’Equateur. Les habitants, assez critiques, s’interrogent sur les réelles motivations de ces nombreux postulants pour un mandat qui risque d’être court…
Selon les informations qui circulent dans les salons huppés de Kinshasa et à Mbandaka, plusieurs candidats se bousculent pour occuper le trône du gouverneur de la province de l’Equateur. Ce poste est vacant depuis la mort de Louis Alphonse Koyagialo, le 14 décembre courant à Johannesburg en Afrique du Sud.
Parmi les postulants, de nombreux députés nationaux, d’anciens ministres, des hommes d’affaires, etc. En coulisses, les tractations iraient bon train pour s’attirer le plus grand nombre de grands électeurs possible parmi les 108 députés que compte l’Assemblée provinciale. Selon les informations qui nous parviennent, certains candidats seraient déjà rentrés en campagne en ordre dispersé, sans attendre le mots d’ordre de leurs états-majors.
Parmi les candidats qui se proposent de présider aux destinées de la province de l’Equateur, on peut citer le député national MP Henri Thomas Lokondo. L’homme a suffisamment mouillé le maillot dans la bataille au sein de l’hémicycle au profit de la majorité et pense légitimement que le poste peut lui revenir. En outre, ses proches estiment qu’il a toute l’expérience requise pour conduire la province. Selon des sources à Mbandaka, Henri Thomas Lokondo n’entendrait faire aucune concession à ce niveau.
Autre prétendant sur la ligne de départ, le député national et gouverneur honoraire de l’Equateur, José Makila. Le président de l’ADT pense également être l’homme de la situation, fort surtout de son score aux législatives de 2011où il était le mieux élu de la province. Makila qui aurait décliné un poste ministériel au sein du Gouvernement de Cohésion nationale au motif que le portefeuille qu’on lui a proposé ne cadrait pas avec sa stature ne détesterait pas retrouver son fauteuil au gouvernorat de l’Equateur.
Une autre candidature possible serait celle de Alain Atundu Liongo. En fin connaisseur de l’appareil de l’Etat, le président de la Convention pour la démocratie et la République (CDR) réunit aussi assez d’atouts pour diriger la province de l’Equateur. Même si ce communicant de la MP ne laisse rien tranqparaître de ses ambitions, certains sources.
Selon des sources, le général Liwanga serait également en ordre de bataille. Ses proches le présentent comme étant un homme du centre, donc rien à voir dans le clivage Nord-Sud qui paralyse cette province. Or, pour qui connait un peu l’Equateur, le problème se pose pas toujours en termes de nord et sud. Le centre n’existe pas. Mais pour avoir dirigé et maîtrisé la frondeuse ville de Kinshasa, ceux qui connaissent l’homme pensent qu’il a le profil de l’emploi. Dans une province à problèmes comme l’Equateur, sa casquette de militaire serait une plus-value, estiment ses lieutenants.

APPAT DU GAIN ? 

L’ethnie Ngbandi à laquelle appartenait le gouverneur Koyagialo n’est pas en reste. Elle préférerait garder le poste en y hissant un de leur. Des sources proches du dossier confient que les Ngbandi auraient porté leur choix sur une personnalité du PPRD. Mais jusqu’au moment où nous mettions sous presse, elle n’avait toujours pas réagi à l’appel de ses frères.
Toujours selon des sources bien informées, presque tous les anciens candidats repartent à la conquête du gouvernorat de l’Equateur. Cet acharnement à vouloir coûte que coûte briguer un poste qui risque d’être éphémère intrigue plus d’un Equatoriens. Certains se demandent comment des députés nationaux qui touchent par exemple des émoluments mensuels de 8 000 $ peuvent vouloir quitter leur poste à l’Assemblée nationale au profit d’un gouvernorat dont la durée du mandat est incertaine.
La Constitution de la RDC (article 204) reconnaît en effet aux provinces toute une panoplie de compétences et prérogatives exclusives qui font du gouverneur le principal gestionnaire des affaires de l’Etat. Il contrôle les finances et la fonction publiques, les impôts et taxes dus à la province, etc. Il gère l’argent provenant de la rétrocession allouée par le gouvernement central aux entités territoriales décentralisées (ETD) et les différentes recettes générées par les régies financières provinciales telle que la Direction générale des recettes provinciales de l’Equateur (DGRP/E).
Mais, la gestion est souvent peu orthodoxe, d’où la pluie de motions de défiance ou de censure qui paralyse le fonctionnement de l’Equateur depuis 2006. La révocation pour « persistance de crises au sein des institutions provinciales », en mars 2013, de l’ancien gouverneur, Jean Claude Baende est une illustration. L’élection de Louis Alphonse Koyagialo à la tête de l’Equateur avait suscité beaucoup d’espoir pour le développement de cette province empêtrée dans des querelles entre ses fils. Mais le sort en a décidé autrement. Il reste à espérer que le 29 gouv à venir porte bonheur à la province. Les filles et fils de l’Equateur ne demandent pas mieux que le développement harmonieux de leur province. Didier KEBONGO


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