Il n’y aura aucune complaisance, ni de  galéjade  dans l’exercice de son travail. Il s’y mettra résolument.  Et, il cherchera à donner le meilleur de lui-même, pour peu que l’ordre et la sécurité soient assurés tant à Kinshasa qu’en Provinces.  Tel est le fond à retenir  de  ses premiers pas en tant que  Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur et Sécurité hier, dimanche 14 décembre 2014,  à la lisière de la Gombe. Evariste Boshab Mabudj Mabilenge, Juriste d’une espèce rare  et  Professeur de son état, promet d’y incruster sa  touche spéciale. Alliant certainement sa longue expérience dans les domaines les plus variés à ses capacités intellectuelles,  il fera en sorte que là où  Richard Muyej, son devancier, s’est limité, qu’il poursuive l’œuvre dans le souci de l’achever à la grande satisfaction des populations congolaises. Le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, qui l’a nommé à ce poste, en tirera certainement,    toute sa fière chandelle.  Le Pprd, son parti d’attache, l’espace grand Kasaï, la terre de ses ancêtres, y compris toutes les provinces de la RD. Congo, sa mère patrie,   en seront particulièrement  marqués. L’homme a une idée de ce qu’il va faire. Il a également des formules, pour s’y prendre. Mais, dans la foulée, Likofi III reste de mise.  Les kuluna, bandits et  criminels de grand chemin seront traqués, sans crainte, ni fioriture.  A la remis-reprise de  ce dimanche, dans la matinée,  Boshab a reconnu l’ampleur de la tâche, au vu de la liste de défis et urgences qu’il a trouvée sur la table de Muyej. Voilà pourquoi, il en a appelé à la contribution de tout le monde, avec  la Police Nationale Congolaise, en tête, pour combattre efficacement l’insécurité sur toute l’étendue du territoire national. Ici, la population, première bénéficiaire d’une telle vision, aura sa part de responsabilité dans cette lutte titanesque contre la recrudescence de la violence et de  l’insécurité. 
Autres temps, autres mœurs, dit-on. L’ambiance était totale dès les premières heures d’hier, dimanche 14 décembre 2014,  au siège du Parti du Peuple pour la Reconstruction et le Démocratie, PPRD en sigle. Motif ? C’était les temps forts choisis pour la cérémonie de remise-remise entre Boshab et Muyej, tous deux hauts cadres du parti. Le sortant, Muyej, devait transmettre le levier des commandes à   l’entrant, Boshab, sous la barbe de plusieurs cadres, militants et sympathisants.
Musiques, sifflets, cris de joie  étaient au rendez-vous. Il était question  de manifester  la satisfaction de tous ceux   qui,  massivement, se sont mobilisés, pour accompagner Boshab à la prise de possession de son nouveau  strapontin. Ce, au  rythme d’une  caravane motorisée   qui a quitté l’avenue  Pumbu,  le Quartier Général du PPRD, jusqu’au Ministère de l’Intérieur, où une foule immense l’y attendait.    
Après s’être imprégné  de l’état des lieux  à la prise de ses fonctions, Evariste Boshab a d’abord,   remercié Joseph Kabila Kabange,  le Président de la République,  pour la confiance. Il a reconnu, cependant,  qu’il n’est pas aisé d’avoir les commandes de la Vice-Primature et  Ministère de l’Intérieur et Sécurité.  D’autant plus que la question, par exemple,  liée à la sécurité est complexe. Mais aussi,   pour la lourde responsabilité consécutive  à l’arbitrage des différends au niveau  de la territoriale.  Trancher des différends ethniques n’est pas chose facile, surtout dans un pays à dimension continentale  comme la RDC. Il y a aussi tous les problèmes concernant la gestion des partis politiques, les élections etc.
Au passage, Boshab, prêchant par l’élégance redevable à tout homme d’Etat averti,  a félicité   Richard Muyej dont il a vanté, du reste, des multiples atouts   qui lui permettront, très prochainement,  de  servir le pays autrement. 
Il  a prévenu que la criminalité sera toujours  au centre de ses préoccupations au cours de son mandat.  Tout en  réitérant  sa  confiance en  la Police Nationale Congolaise (PNC), pour le   professionnalisme, Boshab a dit qu’il va  continuer avec  l’opération Likofi, dans le souci de lutter et de mettre fin aux ‘’Kuluna’’. ‘’Je vais continuer sur la même lancée que mon prédécesseur pour ramener la sécurité au pays’’, a-t-il substantiellement  déclaré.
Il faut signaler que d’entrée de jeu, c’est le Directeur de Cabinet de Muyej qui a procédé à la lecture du Procès-verbal  dans lequel il a été  dressé toute une  liste de    grands  défis  et  urgences de ce secteur névralgique du pays. Il a cité notamment, l’installation de l’Office National  d’Identification de la Population (ONIP) dont les membres ont  été présentés officiellement, avec un accent tout particulier sur ses    problèmes de bâtiment, d’installation du service d’administration et de  financement des opérations de recensement.
De son côté, Richard Muyej,  a remercié le Chef de l’Etat, pour le  crédit qu’il a placé en lui pendant  31 mois, depuis sa nomination à ce poste. A son tour,  Muyej  ne doute pas un seul instant de  compétences de son successeur, qui a déjà prouvé ses compétences à la Présidence  de l’Assemblée Nationale 2006 ainsi qu’au   Secrétariat  Général du PPRD, fauteuil  qu’il occupe encore jusqu’à ce jour.
Aussi, a-t-il décortiqué les urgences qui l’y attendent, dont la criminalité urbaine (phénomène Kuluna), pour lequel, le Gouvernement avait mis en place l’opération Likofi I et II.
A l’en croire, le bilan de ces deux opération est positif, nonobstant des rapports de certaines ONGDH  qu’il qualifie, d’ailleurs,  comme étant  fantaisistes.
Dans sa chute, il a exhorté  Boshab à travailler de connivence avec le Ministre d’Etat en Charge de la Décentralisation, pour accélérer le processus.  Et, enfin,  il a invité les  services qui l’ont accompagné  à  continuer le boulot sans relâche.
La Pros.       

PORTRAIT DU NOUVEAU
VPM/INTERIEUR ET SECURITE
Le Prof. Evariste BSHAB
23 heures 30 ce dimanche 07 décembre à Kinshasa, la capitale de la RD Congo somnole encore, Joseph KABILA, lui, réalise une de ses promesses faites au sortir des concertations nationales, la mise en place du gouvernement de cohésion nationale. A la télévision publique, le présentateur égrène les noms des membres de cette nouvelle équipe gouvernementale dirigée par Augustin MATATA PONYO. Sur la liste, Evariste BOSHAB MABUDJ ma BILENGE nommé Vice-premier ministre et ministre de l’intérieur et sécurité.
L’homme hérite d’un portefeuille lourd et les attentes sont énormes mais Evariste BOSHAB a visiblement les épaules suffisamment larges pour porter la veste de ses nouvelles fonctions.
Du haut de son mètre 74, cet intellectuel rompu voit le jour le 12 janvier 1956 à Tete Kalamba au Kasaï Occidental. Très vite, le jeune Boshab apprend l’amour du travail acharné. Il doit parcourir d’importantes distances à pied pour fréquenter le Collège Saint Joseph Bulongo. Sur place, l’élève se fait remarquer par son sens élevé d’organisation et son leadership. Evariste Boshab passe pendant deux ans, soit en 5ème  et 6ème des humanités, président des élèves de ce Collège. Il fait ses premières armes dans l’art de mener les hommes. Evariste Boshab décroche sur place son diplôme d’Etat mais ambitieux, le nouveau diplômé d’Etat est arraché à l’affection de sa famille et rejoint Kinshasa pour ses études universitaires. Passage brillant à la faculté de doit de l’Université de Kinshasa. Ici également, le leadership le colle à la peau et l’accompagne comme son ombre, l’étudiant Evariste BOSHAB se trouve plusieurs fois maire des homes des étudiants avant de diriger trois ans durant la mutuelle de tous les étudiants du Kasaï. Evariste Boshab qui fait ses preuves dans toutes ses tâches termine ses études universitaires avec à la clé, un diplôme obtenu avec mention distinction en 1986. Il est retenu assistant dans cet établissement universitaire et réintègre immédiatement le monde professionnel avec un poste de conseiller juridique à l’UNAZA. La même année, Evariste Boshab enfile la toge, il est admis avocat à la cour d’appel de Kinshasa Gombe.
Le sang de scientifique qui coule dans ses vaines le chatouille, le désormais maitre Evariste Boshab s’expatrie en faveur d’une bourse qui lui permet d’étudier le fonctionnement du système politique américain à Los Angeles, Wanshington DC, New York, Seatle, Louisiane et Lowa aux Etats Unis d’Amérique. L’amour de sa patrie le ramène au pays, Evariste Boshab entame alors une vaste carrière professionnelle. Il assume tour à tour les fonctions de Conseiller juridique, secrétaire particulier et directeur de cabinet du ministre des finances, MABI MULUMBA. Nommé premier ministre, MABI MULUMBA fait d’Evariste Boshab son secrétaire particulier avant de le nommer, une année plus tard, directeur de cabinet à la Cour des Comptes de 1989 à 1990. Mais son indépendance d’esprit lui fait quitter ses fonctions après un article paru dans un journal de Kinshasa où il plaide pour une Conférence nationale souveraine et non institutionnelle. Evariste Boshab quitte son travail et se fait de nouveau submerger par sa passion, la science. Il quitte le pays et traverse encore des océans pour atterrir cette fois-ci à l’Université catholique de Louvain-la-Neuve.
Il en ressort docteur en droit public après la rédaction d’une thèse restée dans les annales de cette université qui la prime d’ailleurs meilleure thèse en Droit administratif. Le docteur Evariste Boshab décroche également une spécialisation postdocorale en justice constitutionnelle. Evariste Boshab revient au bercail après ses études en Belgique d’abord comme professeur visiteur dans les universités de Bukavu, Butembo et Mbuji-Mayi avant de retrouver enfin son alma mater, l’Université de Kinshasa. Professeur en Droit Constitutionnel, Evariste Boshab intègre le carré fermé des sommités intellectuelles du monde. Il est aujourd’hui un chercheur de haute facture, auteur de plusieurs ouvrages parmi lesquels : «la presse» en 2006, «Pouvoir et droit coutumier à l’épreuve du temps» en 2007 et le tout dernier «entre révision constitutionnelle et l’inanition de la nation» en 2013. Evariste Boshab est également auteur d’une vingtaine d’articles portant à la fois sur le Droit, la démocratie, la justice, la fonction publique et dans d’autres domaines de la vie et il a dirigé plusieurs thèses.
La politique, c’est l’autre facette de ce géant scientifique congolais. Le professeur Evariste Boshab côtoie pour la première fois la révolution Kabiliste en 2000 à la faveur du forum organisé par Mzee Laurent Désiré Kabila où il représente les chercheurs congolais de la diaspora. Après la mort de Laurent Désiré Kabila, Evariste Boshab est vite repéré par Joseph Kabila qui l’approche de son sérail. Il devient alors un fidèle lieutenant, exemplaire et loyal qui gravit petit à petit les échelons au coté du président. Joseph Kabila le nomme d’abord directeur de cabinet adjoint et secrétaire du gouvernement avant de l’élever au rang de directeur de cabinet de 2001 à 2004.
En 2006, Evariste Boshab est élu brillamment député national chez lui à Mweka et réélu dans la même circonscription électoral en 2011. Lors de ce scrutin, Evariste Boshab sort meilleur élu de la majorité présidentielle avec environ 60 mille voix et il réussit à faire élire haut la main son candidat à la Présidence Joseph Kabila. Mweka est donc son fief naturel, son patelin. Marié à madame Adèle PINDI et père de 4 enfants, Evariste Boshab sait trouver le chemin de l’équilibre entre la rigueur dans le travail et la vie mais aussi la bienfaisance. A Mweka, le couple Boshab est passé maitre dans les œuvres caritatives et porte son cœur entre les mains pour faire parler sa générosité. Ecoles, hôpitaux, prise en charge des orphelins et enfants défavorisés, ponts, bref, des grandes réalisations pour le développement de baobab Mweka . En 2010, Evariste Boshab couvre les toitures de plusieurs écoles avec plus de 20 mille tôles, il milite et obtient l’introduction des établissements d’enseignement supérieurs dans ce coin. Aujourd’hui, l’ISTM, l’ISTA, l’ISP, l’ISIDER sont présents à Mweka. Ce qui pousse les habitants de Mweka à le prendre pour un leader naturel et incontesté.
12 mois plus tard, le président de la République lui confie la direction de son parti, le PPRD, comme secrétaire général, poste qu’il occupe jusqu’à ce jour. Aussitôt à la tête du parti, Evariste Boshab commence alors un travail de fourmis. Sur bateau, en avion ou sur la route, le nouveau SG brave tout pour asseoir le PPRD. Le nouveau secrétaire général met en place une politique qui ne tarde à porter des fruits ; «  l’implantation des cellules de base » c.à.d. enraciner le parti à la base avec un slogan révolutionnaire, «pas de parcelle sans PPRD». L’abnégation et le travail qui paye, en 2011, Evariste Boshab hisse le PPRD à la toiture des formations politiques du pays avec plus d’une centaine des députés nationaux à l’assemblée nationale. Entre ce fait, il est élu le 18 avril 2009 président de l’assemblée nationale de la RD Congo.
Son parcours, son expérience, sa détermination sont, entre autres, autant d’éléments qui prouvent qu’il réussira la mission lui confiée par le président de la République, celle de ramener la paix intérieure et la sécurité au pays. Le Congo avec en tête son parti le PPRD croit en la capacité du Vice-premier ministre et ministre de l’intérieur et sécurité pour déplacer les montagnes. Et pour preuve, le lendemain de sa nomination, le nouveau VPM a eu du mal à s’effrayer le chemin au milieu d’une forêt de militants de son parti venus le féliciter.
Au même moment, le Boshabmania gagne l’ensemble de la République. A Mbuji-Mayi, à Kananga, à Bukavu, Goma, Mbandaka et ailleurs des caravanes motorisées saluent par des concerts de klaxon sur les grandes artères de ces villes l’entrée au gouvernement d’Evariste Boshab. Le concerné reste de son coté très modeste et quand il ouvre la bouche, ses premiers mots sont pour le président de la République Joseph Kabila.

Claude PERO LUWARA
VPM/INTERIEUR ET SECURITE
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