Loi électorale modifiée
Les amendements apportés à l’article 8 de ce texte de loi ont apaisé les esprits des manifestants qui ont paralysé la ville de Kinshasa pendant une semaine

Des scènes de liesse ont été observées vendredi 23 janvier 2015 dans plusieurs campus universitaires de la République démocratique du Congo (RDC) où des étudiants ont manifesté une grande joie suite aux amendements apportés par le Sénat à l’article 8 de la loi électorale modifiée.

Au niveau de l’Assemblée nationale, faut-il le rappeler, les députés nationaux avaient voté cette loi avec un article 8 qui a énervé les étudiants, les opposants et une frange importante de la population congolaise.

Des manifestations de mécontentement ont été observées aussi bien dans la ville de Kinshasa que dans d’autres provinces.

Le bilan macabre fait état de 42 morts, plusieurs blessés et des cas d’arrestation. Sans oublier des cas de pillages de certains magasins appartenant aux expatriés.

Arrivé à la chambre des sages, l’article à problème a été amendé dans le sens tel que voulu par les manifestants.

Dans la commission mixte paritaire Assemblée nationale-Sénat, un consensus a été trouvé pour éviter des soulèvements susceptibles d’embraser la République.

C’est ainsi que, par exemple, des étudiants de l’Université de Kinshasa ont poussé des cris de joie dans leur Alma mater.

» Nous avons trouvé satisfaction à notre préoccupation ; ce pour lequel nous avons manifesté a été arrangé « , a dit un étudiant interrogé par une radio émettant à Kinshasa. » Nous sommes contents que les autorités aient compris le sens de notre revendication, et nous en sommes fiers « , a poursuivi un autre joint au téléphone.

A l’Université de Lubumbashi, celle de Kisangani et ailleurs à Goma et Bukavu, la majorité d’étudiants sont très contents de l’issue de cette crise. C’est un ouf de soulagement qui a été poussé, en espérant un avenir radieux pour la République démocratique du Congo de Patrice Emery Lumumba.

Kengo rassure, Minaku confirme

Lors de la plénière tant attendue par la population congolaise, le président du Sénat, Léon Kengo Wa Dondo, s’exprimant en lingala pour mieux être compris par l’ensemble de la population, a rassuré que » l’article à problème a été amendé, le mal a été enlevé, et les élections auront lieu conformément au délai constitutionnel « .

A son tour, Aubin Minaku est intervenu sur une radio étrangère et en direct à la télévision nationale, confirmant les propos tenus du président du Sénat. Pour lui, la loi sera votée dans le sens voulu par la population, et que l’article 8 ne pose plus problème.

Voilà ! Il faut rappeler que tout avait commencé le 12 janvier dernier lorsqu’au cours d’une plénière à l’Assemblée nationale, l’Opposition avait tenté d’empêcher l’examen et le vote de ce projet de loi électorale modifiant celle de 2006.

Après une marche organisée dans la ville de Kinshasa, ils étaient entrés avec des sifflets dans l’hémicycle pour dire non à ce projet de loi déposé par le gouvernement.
C’est dans cette ambiance de turbulences que la plénière a eu lieu, jusqu’à ce que l’Opposition a quitté la salle.

Samedi 17 janvier, pendant que la RDC célébrait le 64ème anniversaire de la mort de Patrice Emery Lumumba, les députés nationaux se sont réunis en plénière pour voter cette loi. C’est ainsi que lundi 19 courant, suite à l’appel lancé par l’Opposition, Kinshasa a été complètement paralysé. Pas de transport, pas d’école, pas de commerce, pas de travail.

Des habitants de plusieurs communes ont manifesté contre le vote de cette loi, à l’instar des étudiants. Le mouvement s’est poursuivi mardi 20 et mercredi 21, jusqu’à entamer quelques grandes villes de l’arrière- pays.

Par Lefils Matady



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