Les Congolais de Kinshasa comme ceux de la diaspora résidant en Belgique sont branchés, depuis le mardi 24 février 2015, sur une affaire de présumée corruption ayant comme acteur principal Serges Kubla, bourgmestre de la célèbre commune de Waterloo et dans laquelle est citée Chantal Muzito, l’épouse de l’ex-Premier ministre congolais, Adolphe Muzito (novembre 2008- mars 2012). Selon le quotidien belge « La Libre Belgique », relayé par plusieurs tabloïds paraissant à Kinshasa dont « Le Phare », la précitée aurait reçu de Kubla la somme de 20.000 euros (vingt mille euros) au titre d’acompte sur un total de 500.000 euros.
Présenté comme un intermédiaire agissant pour le compte du groupe industriel Duferco, il aurait été associé à une opération de cette firme visant à favoriser des investissements dans les domaines du jeu et des loteries en République Démocratique du Congo, en usant de la corruption à l’endroit d’agents publics congolais.
Mis en examen par le Parquet fédéral de Bruxelles, arrêté et conduit à la prison de Saint-Gilles le mardi 24 février 2015, Serges Kubla a été libéré hier jeudi vers 16heures15’ sous condition. Selon l’acte d’accusation, il lui est reproché «la corruption concernant une personne qui exerce une fonction publique dans un Etat étranger». Selon l’un de ses avocats, Me Denis Bosquet, son client est interdit de tout contact avec des personnes impliquées dans son dossier et tenu de répondre aux convocations de la justice. A son avis, à ce stade de l’affaire, sa détention préventive ne se justifiait pas.
Naturellement, cette libération provisoire de Kubla a considérablement soulagé Chantal Muzito et les siens, qui continuent de soutenir qu’elle n’est mêlée ni de loin, ni de près aux allégations de corruption mises à sa charge. Comme déjà signalé par ses avocats, Mes Tshibangu Kalala et Kangulumba, dans un communiqué remis mardi à l’agence Belga, Chantal Muzito afirme n’avoir jamais rencontré le bourgmestre de Waterloo dans sa vie.
Selon une source proche de la famille qui a contacté Le Phare dans la soirée d’hier jeudi 26 février 2015, la prétendue rencontre entre Serges Dukla et Chantal Muzito, pour la remise des fonds, que l’on situe à l’hôtel « Président », à Bruxelles, serait en réalité le fruit d’un montage organisé par une Congolaise qui s’est fait passer pour Mme Muzito. C’est ce « sosie » qui avait empoché le magot et fait croire au bourgmestre de Waterloo qu’elle était l’épouse du Premier ministre honoraire Adolphe Muzito. Kuble a du reste indiqué dans sa déposition, ne pas bien connaître Muzito, encore moins sa femme.
L’on croit, du côté de la famille Muzito, que la supercherie ne va pas tarder à montrer ses limites, dès que la justice belge attaquera le fond du dossier. Pour l’heure, les « Muzito » persistent et signent que l’on se trouve en présence d’une affaire de trafic d’influence destinée à salir l’image de l’ancien ministre du Budget et Premier ministre, actuellement député national, virtuel candidat du Palu ( Parti Lumumbiste Unifié) à la magistrature suprême du pays.
En cherchant à mêler Chantal Muzito à un dossier de corruption qui attend encore d’être clarifié à 8.000 kilomètres de Kinshasa, on cherche en réalité, pensent cadres et militants du parti du patriarche Antoine Gizenga, à mettre Adolphe Muzito hors course, à une année de la date dépôt des candidatures pour la présidentielle. Selon son entourage, l’intéressé reste serein et pense que cette tentative anticipée de sa mise à mort politique, par son épouse interposée, va faire flop dans les jours ou semaines à venir.
Au Palu, on demande à ceux qui ne voudraient pas de l’éventuelle candidature de Muzito, qui n’a jusque-là rien dit sur ses ambitions politiques à venir, d’ôter les masques, au lieu de se cacher derrière des lampistes.
Kimp



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