(KINSHASA)- De Bruxelles où il se trouve, Etienne Tshisekedi a fait publier à Kinshasa un document où il dévoile son plan pour la tenue du dialogue et les points à inscrire à l’ordre du jour. Deux hauts cadres du parti parmi les plus proches ont présenté le texte à la presse jeudi à Kinshasa. Bruno Mavungu, le très contesté secrétaire général et Félix Tshisekedi, le secrétaire national chargé des relations extérieures ont parlé de l’origine de la crise énumérant les différentes péripéties depuis le dialogue inter congolais, les
élections 2006 et 2011 jusqu’aujourd’hui. Au sujet des élections de 2006, Etienne Tshisekedi affirme que le processus électoral avait été vicié. Conséquence, il a débouché sur les affrontements à l’arme lourde entre les armées des principaux chefs de guerre qui s’étaient accaparés du pouvoir politique. En 2011, précise le leader maximo, c’était presque la même chose. Après son échec suite à la mauvaise gestion, M.Kabila a refusé de se soumettre au verdict des urnes en perpétrant un coup de force sanglant pour se maintenir au pouvoir.

L’Udps considère toujours que le président Kabila règne par défi au détriment de son leader élu-président de la république, Etienne Tshisekedi wa Mulumba. De ces deux élections, l’Udps indique que la crise demeure par le fait que le régime tient le pouvoir par les armes par manque de toute légitimité. Ainsi, Etienne Tshisekedi pense que
gérer de façon musclée les frustrations de la population, les contestations et manifestations populaires ne peut être que ‘‘temporaire dans la mesure où la maturité politique des populations et leur courage deviennent de plus en plus téméraires’’. Cette situation déplorable, dit-il, a replongé le pays depuis 2011 dans une nouvelle crise de légitimité qui ne permet pas à l’état de fonctionner normalement, créant ainsi le blocage et l’impasse. Pour sortir le pays du bourbier actuel, l’Udps propose un règlement de la crise par voie de dialogue politique qui mettrait autour d’une table Etienne Tshisekedi et ses alliés et Kabila avec les siens sous la modération de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu au Congo-Kinshasa.

‘‘Cela s’est conformément à la résolution 2147 du conseil de sécurité des Nations Unies’’, a rappelé Mavungu. D’après Etienne Tshisekedi, le dialogue devra se tenir à Kinshasa avec 40 participants repartis équitablement entre les deux tendances politiques en présence de leurs alliés respectifs- soit 20 membres par délégation. Les travaux
dureront dix jours dont trois seront réservés à la facilitation de la Monusco. Selon l’Udps, le dialogue politique aura deux volets dont le deuxième sera axé sur sept points. D’abord, le règlement du contentieux électoral de novembre 2011 et son corollaire qui est la
crise de légitimité ensuite la définition du processus électoral consensuel. Pour le deuxième volet, un débat doit avoir lieu sur le calendrier électoral, la restructuration de la Ceni, le contentieux électoral, le fichier électoral, la traçabilité des résultats, le
renforcement du mandat de la Monusco pour sécuriser le processus électoral et la création d’un observatoire des élections chargé de certification des résultats. Pour le directoire de l’Udps, il faut définir un nouveau cycle électoral en privilégiant la tenue d’abord de la présidentielle. En plus, l’équipe dirigeante de la commission électorale nationale indépendante doit être reformée. Elle doit avoir 12 membres soit six de la majorité et six de l’opposition choisis uniquement au sein de la société civile. Parmi les recommandations, Etienne Tshisekedi exige l’audit du fichier électoral pour garantir la
transparence et la crédibilité du processus électoral.




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