C’est depuis hier mardi 24 février 2015 que les Forces armées de la République démocratiques du Congo (FARDC) ont officiellement lancé, sans l’appui de la Monusco, une offensive contre les rebelles hutu rwandais dans la province du Sud-Kivu. Selon des sources, l’ennemi, en débandade dans la brousse, a décroché, abandonnant plusieurs camps autrefois sous son contrôle.
Des témoins indiquent que des tirs à l’arme lourde et à la mitraillette ont été entendus ce mardi 24 février depuis tôt le matin dans les villages de Ruvuye et Mulindi surplombant les moyens plateaux de Lemera, à Uvira, dans la province du Sud-Kivu. Des échos en provenance de la 33ème région militaire renseignent que les militaires congolais ont déjà repris le contrôle du camp de Revo qui abritait ces combattants rwandais, campement situé à près de 30 Km de Lemera-centre.
Quant aux assaillants, ils seraient en débandade dans la brousse. Le commandant des opérations Sukola II, le général Espérant Masudi, contesté par la Mission de l’Onu pour la stabilisation du Congo (RDC), se trouve sur place à Lemera pour suivre de près ces opérations. Il aurait déployé ses éléments lundi soir dans les moyens plateaux de Lemera qui abritait des combattants rwandais des FDLR qui font l’objet de la traque.
On rappelle que l’armée congolaise a pris la décision de mener seule ces opérations, sans l’appui des forces de la Monusco. Celle-ci avait opté pour la suspension de son soutien à l’armée loyaliste dans le cadre de ces opérations à la suite de la présence de deux généraux soupçonnés d’atteintes graves aux droits de l’homme.
Le gouvernement congolais avait considéré le comportement de la Monusco comme une » ingérence dans les affaires internes « , et Joseph Kabila a rappelé aux ambassadeurs et chefs de mission diplomatiques accrédités à Kinshasa que la République démocratique du Congo est un Etat souverain qui est prêt à écouter des conseils, mais n’entend pas recevoir des injonctions de qui que ce soit.
L’opinion espère que les Congolais gagneront, seuls, ce pari de chasser tous les combattants hutu rwandais qui sèment la terreur et la désolation dans la partie-Est de la République démocratique du Congo. Une épreuve extrêmement difficile quand on sait que l’armée congolaise n’a pas encore les capacités requises pour assurer, sans une quelconque aide, la sécurité sur l’ensemble du territoire national.
Par Lefils Matady
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