A défaut, Serge Kubla passera devant la chambre du conseil vendredi.
"Il collabore avec les enquêteurs et répond à toutes les questions auxquelles il peut répondre", insiste Me Forestini. L'avocat ignore encore pourquoi son client n'a pas été libéré à l'issue des auditions. "Les enquêtes ne sont peut-être pas tout à fait terminées. J'en saurai plus vers 23h00."
Mardi, le bourgmestre de Waterloo et ancien vice-ministre-président du gouvernement wallon (MR) a été inculpé pour "corruption concernant une personne qui exerce une fonction publique dans un Etat étranger". Il a ensuite été placé sous mandat d'arrêt "compte tenu des risques de collusion avec d'autres intervenants".
Le parquet fédéral le suspecte d'avoir servi d'intermédiaire pour le groupe industriel Duferco, lequel aurait tenté de favoriser des investissements dans le secteur du jeu et des loteries en corrompant des agents publics congolais. Pour faire avancer ses intérêts au sein du secteur sidérurgique congolais, l'entreprise aurait accepté de réfinancer la Sonal, la société de loterie congolaise.
Serge Kubla aurait remis un acompte de 20.000 euros à l'épouse de l'ancien Premier ministre congolais Adolphe Muzito lors d'une entrevue à l'hôtel Président de Bruxelles.
D'après son avocat, le libéral ne nie pas la transaction mais il ignorait son caractère frauduleux, pensant honorer une facture.
Mercredi, Mme Muzito a affirmé par l'intermédiaire de ses avocats qu'elle ne connait pas Serge Kubla et n'a jamais reçu d'argent de ses mains. Me Forestini n'a pas encore eu l'occasion de faire réagir son client à cette déclaration.
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