Un flou artistique continue d’être entretenu autour de la mort de l’étudiante Julietat Firmino de l’UPC (Université protestante du Congo), survenue à la fin du week-end dernier à l’hôpital du Cinquantenaire à Kinshasa. Un fait qui défraie la chronique, et dont la vraie version de fait n’est toujours pas rapportée par les responsables de cette institution hospitalière ni par les autorités du pays en charge de la santé.
Femme enceinte de six mois et mariée à un diplomate angolais en poste en RD Congo, elle serait venue à l’hôpital du Cinquantenaire pour des soins de routine pour une femme de son état. Reçue par une infirmière indienne, faisant partie du personnel soignant, qui lui administrerait du formol, soutiennent des sources.On ne sait cependant pas si l’infirmière étrangère aurait administrée ce produit par ignorance où l’aurait-elle fait expressement. La question reste poser.
Mis au parfum de la mort de leur camarade, les étudiants de l’UPC improvisent une marche de colère. La tension était restée vive aux abords de l’hôpital du Cinquantenaire, le lendemain 16 février. Il a fallu une intervention musclée des éléments de la police pour dissuader de nombreux étudiants qui ne juraient que par l’arrestation du médecin responsable de ce crime, un autre sujet indien.
Aussi pour calmer les esprits, le ministre de la Santé, Félix Kabange Numbi, s’était déplacé personnellement de l’hôpital afin de s’entretenir avec la délégation des étudiants de l’UPC. Il a profité de l’occasion pour annoncer l’ouverture d’une enquête pour établir les responsabilités sur la mort de la charmante Firmimo Julieta. Le ministre Félix Kabange avait même promis de saisir la justice pour sanctionner les coupables.
Après cet évènement malheureux, les langues se sont déliées pour qualifier l’hôpital du Cinquantenaire d’un éléphant blanc géré par une main étrangère inexperte.
De nombreux observateurs avertis ne comprennent pas qu’une institution hospitalière qualifiée d’ultramoderne, construite pour résoudre l’épineux problème de transfert des Congolais à l’étranger, qui par son personnel soignant administre des soins inappropriés à une femme enceinte qui en a succombé.
Une imprudence jamais commise dans les institutions hospitalières en RD Congo, même la plus modeste du pays. Le débat est ainsi relancé sur l’opportunité de la construction de cet hôpital qui a englouti de millions de dollars américains de l’Etat, et dont les résultats escomptés n’arrivent toujours pas.
Un hôpital, soit-il ultramoderne, dont la gestion est confiée à une firme indienne, s’était montré incapable de soigner feu Alphonse Louis Koyagialo, cet ancien gouverneur de l’Equateur qui avait de problème cardiaque et transféré par la suite à l’étranger où il est mort quelques temps après.
Par LKT
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