Le déclenchement des opérations militaires contre les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) à l’est de la République démocratique du Congo est vivement salué aux Etats-Unis. Selon Jen Psaki, porte-parole du Département d’Etat américain, Washington soutient totalement l’intervention militaire, menée conjointement par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les Casques bleus onusiens.
Convaincus que ’’la neutralisation des FDLR contribuera à la paix et la stabilité à long terme pour les populations de la région des Grands Lacs’’, les Etats-Unis encouragent la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) et le gouvernement à traquer les membres de ce groupe armé qui ont refusé de se rendre, malgré l’ultimatum de six mois que la communauté internationale leur a lancé.
"Nous encourageons la RDC et la MONUSCO à poursuivre leur collaboration et leurs opérations communes, et à prendre les mesures immédiates qui s’imposent pour mettre fin à la menace que représentent les FDLR", a indiqué, dans un communiqué de presse, le porte-parole du Département d’Etat américain.
"ILS ONT FAILLI A LEUR PROMESSE DE REDDITION"
En juillet dernier en effet, la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) ont donné clairement aux FDLR, y compris à leurs dirigeants, jusqu’au 2 janvier 2015 pour se rendre complètement et sans conditions, sous peine de ’’subir les conséquences militaires’’.
Les éléments du groupe visé ont toutefois ’’failli à leur promesse de reddition et utilisé ce délai pour continuer à commettre des violations des droits de l’homme, à recruter de nouveaux combattants et à poursuivre leurs visées politiques illégitimes’’, a déploré Jen Psaki.
En octobre 2014, les chefs d’État de la CIRGL et de la SADC ont réaffirmé la nécessité d’une intervention militaire en l’absence de reddition totale des FDLR. Et, le 8 janvier, le Conseil de sécurité de l’ONU a réitéré l’appel à une neutralisation des FDLR par le biais d’opérations militaires immédiates.
EVITER AU MAXIMUM LES DEGATS COLLATERAUX
Tout en saluant le recours à la force pour réprimer ’’ce groupe armé qui inflige depuis plus de vingt ans des souffrances incommensurables aux populations civiles de l’est de la RDC et du Rwanda’’, Washington appelle Kinshasa et la Monusco à éviter au maximum les dégâts collatéraux.
"Nous insistons, souligne Jen Psaki, sur l’importance de mener ces opérations militaires dans le respect de la protection des civils et le souci de réduire les conséquences pour les civils, conformément au droit international, notamment au droit international humanitaire, et selon la politique de l’ONU de diligence raisonnable en matière de droits de l’homme".
Le Département d’État rappelle à ce propos que le Conseil de sécurité des Nations unies a donné mandat à la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) de protéger les civils et, en soutien aux autorités de la RDC, de neutraliser les groupes armés dont les FDLR. Yves KALIKAT