*Chose promise, chose due, dit-on. Les partis et regroupements politiques de l’opposition ont déposé au siège de la Commission Electorale Nationale Indépendante leur calendrier électoral global réaménagé en vue de permettre la bonne tenue des élections. Olengankoy, JP Lisanga Bonganga, Ingele Ifoto, Alain Mbaya, Steve Mbikayi, Koloso Sumahili… tous ont fait partie de la délégation qui a déposé le calendrier, hier, mardi 3 mars 2015, au siège même de cette institution d’appui à la démocratie, situé le long du Boulevard du 30 juin, dans la commune de la Gombe.


Aussitôt arrivés, les opposants ont été reçus par le Premier Vice-président de la CENI en la personne d’André Mpungwe Songo. Ce dernier a, au nom de la Commission Electorale Nationale Indépendante, promis de répondre incessamment. Ce, après avoir scruté le document ainsi déposé, est le résultat d’intenses travaux techniques réalisés par des experts de l’opposition, de la société civile et de la diaspora faisant partie d’une commission ad hoc dénommée « Direction stratégique». On y trouve d’anciens Hauts cadres de la CENI et d’anciens mandataires d’institutions.



Pour sa part, Ingele Ifoto, porte-parole de l’opposition, s’est exprimé en ces termes : ‘’Nous, on fait une proposition d’alternative pour permettre la décontispation du processus électoral en RD. Congo. Nous avons proposé que les élections provinciales et sénatoriales se tiennent en 2015, les législatives et les présidentielles en 2016 et, enfin, les locales après 2016’’, a-t-il expliqué, devant la presse tant nationale qu’internationale.


S’agissant du calendrier tel que proposé par les opposants congolais, il y a lieu de souligner qu’après plusieurs jours des travaux avec ses experts internes, l’Opposition politique congolaise et les organisations de la société civile ont rendu public, depuis le vendredi 24 février dernier, au siège des FONUS, parti cher à Joseph Olenghankoy, les résultats de leur réflexion. Parmi eux, le Sénateur Jacques Djoli qui, en même temps, est Commissaire Général du MLC et ancien Vice-président de la CENI, avait donné des explications claires sur le fondement même de leurs démarches. Après avoir retracé l’historique des élections, depuis la mise en place de la nouvelle CENI, le Professeur Djoli avait, devant la Presse, soutenu que cette commission avait l’intention de faciliter un glissement.


D’où, l’Opposition dans son ensemble, pour barrer à cette hypothèse, a non seulement dénoncé cette manière de faire. Mais, aussi, proposé un calendrier réaménagé et réaliste.


Aussi, les opposants avaient-ils prévu de déposer ce calendrier non seulement au siège de la CENI, comme cela avait été fait hier, mais aussi dans les autres institutions nationales et internationales. Déjà, pour ce mercredi 4 mars 2015, les partis et regroupements politiques de l’opposition seront au quartier général de la Monusco, accomplir la même mission.


Du calendrier électoral réaménagé


Les acteurs politiques de l’opposition, toutes tendances confondues, ont apporté un certain nombre des correctifs qui prennent en compte l’exigence de distinguer les arriérés électoraux des priorités. Parmi les élections prioritaires, figurent les élections des Députés provinciaux, gouverneurs, vice-gouverneurs ainsi des Sénateurs parce que suspendues au cours du cycle 2011-2016 et doivent être organisées en 2015, affirment notamment, les opposants, en vue de résoudre la question de leur légitimité. Car, ont-ils poursuivi, l’illégitimité érode l’efficacité de l’Etat.


La contre-proposition du calendrier établi par l’opposition et la société civile maintient les élections présidentielles et législatives en 2016 à la date prévue par la Constitution et repris par le calendrier de la CENI, soit le 27 novembre 2016 et la prestation de serment du nouveau président élu, le 20 décembre 2016.


Ainsi, les principaux acteurs politiques de l’opposition veulent se conformer à la Constitution.


Quant aux élections locales, municipales et urbaines qui sont plus complexes mais nécessaires à la consolidation de l’Etat et de la démocratie par la base, les opposants les ont postposées, après 2016 pour une programmation plus rationnelle.


Les partis politiques et regroupements politiques de l’opposition ainsi que les organisations de la société civile et de la diaspora ont élaboré un projet de calendrier global jugé réaliste, réalisable et cohérent qu’ils se proposent de présenter, lors des échanges formels qu’ils exigent en vue d’un consensus pour l’organisation des prochaines élections, dans un climat apaisé et dans les délais constitutionnels.


Parmi les acquis, notent l’opposition et la société civile, le calendrier global est la conséquence de la volonté populaire exprimée, lors des événements du 19 au 25 janvier 2015 et traduits par le refus, par le peuple congolais, du maintien du Président Kabila au- delà de 2016.


L’acceptation du principe de ne pas conditionner la tenue des élections à l’organisation du recensement par l’ONIP, la confirmation du principe de l’intangibilité de l’article 220 de la constitution et la fixation de la date de l’élection présidentielle dans ce calendrier figurent parmi les acquis.


Toutefois, les acteurs politiques de l’opposition ont recensé plusieurs faiblesses et difficultés qui rendent ce calendrier non consensuel, irréaliste, au vu du nombre élevé des contraintes externes listées par la CENI. Ils soupçonnent la CENI de faire constater, le moment venu, à l’ensemble des partenaires, l’impossibilité d’organiser ces élections dans les délais.


Pour eux, enfin, le calendrier de la CENI est aussi hypothétique du fait des nombreux contentieux interminables alors que des tribunaux de paix n’existent pas dans beaucoup de coins et incohérent.


Le fait de ne pas prévoir l’enrôlement de nouveaux majeurs depuis 2011 rend le calendrier de la CENI inconstitutionnel, selon les opposants.


Néanmoins, ils se sont montrés disposés à discuter avec la CENI et le pouvoir sur toutes ces questions.


Kevin Inana


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