Au Rwanda, à Kigali,Kizito Mihigo, un chanteur très populaire, a été condamné ce vendredi à 10 ansde prison. Ce rescapé du génocide autrefois proche du régime avait été arrêtéen avril. Il a notamment été reconnu coupable de « complot contre legouvernement » du président Kagame.

Kizito Mihigo a étéreconnu coupable de « complot contre le gouvernement » duprésident Kagame, de « formation d'un groupe criminel » et« d'entente en vue de commettre un assassinat » en lien avecle parti d’opposition en exil du RNC et les rebelles hutus des FDLR. Certainsde ses membres sont accusés de participation au génocide. Faute de « preuves »,le juge n'a en revanche pas retenu l'accusation de complicité dans un acteterroriste. Avec trois autres prévenus il était notamment accusé de préparerdes attentats pour venger la mort d'un fondateur du RNC, Patrick Karegeya,ex-chef des renseignements rwandais retrouvé mort étranglé en Afrique du Suddébut 2014.

C’est avec un visageencore plus fermé qu’à l’accoutumée que Kizito Mihigo est arrivé au tribunal,vendredi 27 février. Et c’est impassible qu’il a écouté le verdict des juges :10 ans de prison. Une peine plus clémente que ce que requérait leParquet qui demandait la perpétuité. La Cour a justifié sadécision par le fait que Kizito Mihigo avait plaidé coupable et demandé pardon.

A ses côtés, un soldatdémobilisé accusé d’avoir acheté des grenades devant servir à un attentat, aécopé de 30 ans de prison. Unjournaliste, Cassien Ntamuhanga, a quant à lui étécondamné à 25 ans de réclusion. A la sortie de l’audience, face auxjournalistes présents, ce dernier a crié à l’injustice : « C’estincroyable, c’est une honte, ce n’est pas une justice. » Joint parRFI, son avocat a assuré que son client allait faire appel. Seule une jeunefemme, Agnes Niyibizi accusé d’être la trésorière du RNC a été acquittée.

Selon les observateurs au-delà de ces accusations, Kizito Mihigo autrefois très proche du régimepaierait aussi pour une de ses chansons diffusées peu de temps avant sonarrestation et qui évoquait les crimes dont est accusé le FPRau pouvoir. Selon les analystes, ce procès montrerait la fébrilitéd’un régime qui à l’approche d’une présidentielle tend à museler de plus enplus les voix dissonantes


 France24


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