Le Sénat de la République démocratique du Congo (RDC) vient d’initier des pourparlers devant déboucher finalement sur une proposition de loi relative au statut légal au pays d’anciens chefs d’Etat de la RDC.
Cette démarche, selon des observateurs, s’apparente à un acte de reconnaissance que certains lobbies posent à l’endroit de leurs anciens et nouveaux maîtres doublés de bienfaiteurs qu’ils ne peuvent remercier autrement qu’au travers des listes civiles, des privilèges et autres traitements particuliers y compris l’intouchabilité de leur personne pour tout crime commis dans le passé et après leur mandat !
En effet, la Chambre haute du parlement d’où est partie l’initiative de pourparlers sur la fameuse loi favoriste à forger est constituée d’anciens barons des régimes précédents ayant » tout reçu » des chefs d’Etat dont ils veulent défendre les arrières aujourd’hui.
Vive l’égalité en droits !
Fait important qui mérite également d’être mentionné : le Sénat de la RDC pullule des personnalités politiques et du monde des affaires qui ont l’ambition de se porter avant longtemps candidats à la Présidence de la République.
C’est donc une occasion arrivée à point nommé pour eux de préparer leur retraite dorée à long terme en adhérant fortement au projet quand bien même leur élévation aux hautes fonctions et à la dignité de chef d’Etat serait fondamentalement aléatoire !
Mais comme on le sait déjà, ce sont des sénateurs de la RDC qui ont pris l’initiative de baliser la route à un projet de loi relatif à un statut légal d’anciens chefs d’Etat de ce pays. Pour que ce projet puisse aboutir, il faut qu’il bénéficie de l’appui total des députés nationaux dont l’immense majorité appartient à la famille politique de Joseph Kabila.
Or, la famille politique à la quelle appartient Joseph Kabila est très séduite par l’initiative partie du Sénat parce que celle-ci ne contredit en rien les intérêts de son autorité morale !
Mais l’opinion nationale et internationale dont on tient rarement compte dans les sphères politiques du pays estime que rien qu’avec leurs immenses fortunes amassées au cours de leur séjour au pouvoir, ils ont déjà un statut garanti !
La même opinion nationale et internationale considère que ceux d’entre les anciens chefs d’Etat qui auraient quelque appréhension pour leur avenir devraient s’investir à long terme dans le renforcement de l’arsenal juridique du pays et dans une meilleure distribution de la justice pour tous, l’égalité en droits devant être applicable à tous, y compris aux chefs d’Etat à la retraite. Nous y reviendrons.
Par Kambale Mutogherwa
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