*Le retard enregistré par le Gouvernement dans la transmission de loi sur la répartition des sièges aux locales n’a pas entamé la détermination de la CENI à organiser, comme prévu dans le calendrier électoral global, les élections locales et provinciales en octobre 2015. Les candidatures seront enregistrées à partir du 15 avril prochain. Si l’on ne parle presque plus le même langage dans les rangs de l’Opposition sur l’attitude à adopter pour la suite du processus électoral, la Majorité, quant à elle, est loin d’afficher l’unité et la cohésion maintes fois recherchées à Kingakati.

La CENI vient de confirmer, si besoin en était encore, la convocation, le 15 avril prochain, du corps électoral pour les élections locales, municipales et provinciales. Visiblement, la détermination de la CENI prend à contrepieds les acteurs politiques congolais, qu’ils soient de la Majorité ou de l’Opposition. Depuis le week-end dernier, l’on s’aperçoit que les lignes commencent à bouger. Dans les rangs de l’Opposition, l’on ne parle presque plus le même langage. Pendant que l’Udps avec son chef, Etienne Tshisekedi, continuent à exiger un dialogue politique autour du processus électoral, essentiellement, plusieurs formations politiques se réclamant de l’Opposition se distinguent par des initiatives en ordre dispersé.

Pour ou contre les locales ?

A première vue, cette question du genre oratoire divise les Congolais en deux grands groupes. D’un côté, ceux qui militent très ouvertement en faveur du report en 2017 des élections locales, dites non contraignantes, et, de l’autre, les inconditionnels qui soutiennent le calendrier électoral global de la CENI. Samy Badibanga, Député national, estime que juridiquement, aucun argument ne peut justifier le report tant réclamé des élections locales, tout en gardant, en même temps, les provinciales. Le manque de moyens financiers ne peut pas justifier un quelconque report. Parce que le Gouvernement, censé financer les élections, affirme disposer de tous les moyens de sa politique. Dès lors que ceux qui gèrent la caisse balaient l’argument financier, il devient difficile de soutenir le contraire. On peut, toutefois, se montrer sceptique. Mais, cela ne change rien. S’il en est ainsi, soutient-il, les partisans du report des locales n’auront plus qu’à se réfugier derrière des arguments politiques. L’idée du moratoire tiendrait au fait qu’en 2006 et 2011, les locales avaient été postposées à plus tard, pour plusieurs raisons évidentes. Aujourd’hui, le découpage territorial à la va-vite qui en découle, n’offre aucune perspective rassurante. D’où, la nécessité d’un minimum de dialogue politique. Or, à ce stade, au regard des positions tranchées en provenance du dernier cénacle de la Majorité, rien n’indique qu’un dialogue politique est possible, dans un bref délai. Que faire ? Faut-il appeler au boycott des locales ? Tous les opposants sont convaincus d’une chose : les conditions objectives et subjectives du pays ne sont pas favorables au Pouvoir actuel. Le Député d’Opposition Clément Kanku, dont la source d’inspiration est loin de tarir, invite les opposants à préparer, comme il se doit, toutes les élections.

La Majorité dans la tourmente ?

Les maux qui minent l’Opposition politique congolaise n’épargnent pas la Majorité au pouvoir. Il y a deux jours, le président de l’UNAFEC, Gabriel Kyungu, qui est aussi Président de l’Assemblée provinciale du Katanga, a eu le courage d’annoncer que son parti alignerait des candidats à toutes les élections, y compris la présidentielle 2016. Kyungu a affiché son opposition à l’organisation en 2015 des élections locales. Il ne soutient pas le découpage territorial en cours qu’il estime teinté d’arbitraire. Au lendemain des manifestations du 19 au 23 janvier 2015, Gizenga Antoine, Secrétaire général du PALU, avait effectué une nouvelle mise en place dans la direction de son parti. Gizenga a justifié sa décision par le souci de renforcer les structures du PALU dans le but de préparer les prochaines élections. Par la même occasion, il affirmait que son parti était candidat à tous les niveaux des élections. Quelques jours plus tôt, Antoine Gizenga avait, de façon non équivoque, condamné la répression des manifestations pacifiques, le musèlement de la liberté d’expression ainsi que la coupure, en son temps, de l’Internet. Dans la foulée, le Patriarche recommandait le respect des délais constitutionnels.

Vers Kingakati II ?

Avec le recul, on réalise que la réunion de la Majorité présidentielle, tenue le 23 mars dernier, à la ferme présidentielle de Kingakati n’était pas du tout un succès. Les points de vue sont restés diamétralement opposés entre le G7 et les partisans de la ligne dure. Les violons sont donc loin de s’accorder. La cohésion et l’unité du groupe constituent un idéal lointain. Un membre du Bureau Politique de la Majorité présidentielle n’envisage aucun avenir politique en dehors de Joseph Kabila. « Pour gagner, il faut être soit avec Joseph Kabila, soit contre lui ». Pour tout clarifier, Kingakati II est à envisager.

La Pros.


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