Les prix de cette denrée restent les mêmes depuis le mois de décembre 2014, soit 800 FC la mesure » Ekolo « , alors que le gouvernement a promis une baisse sensible après la première moisson de ce parc agro industriel situé dans la province du Bandundu

Il y a exactement un mois, soit le 5 mars 2015, Joseph Kabila a lancé la première récolte de maïs au parc agro industriel de Bukanga-Lonzo.

Cette cérémonie est intervenue sept mois après le début des activités sur ce site situé à 240 km de Kinshasa, sur la route menant vers Kikwit, dans la province de Bandundu.

Du président de la République jusqu’au gouverneur de la province du Bandundu, en passant par les gestionnaires de ce parc, tout le monde avait promis que la ville de Kinshasa serait inondée de cette céréale la plus consommée des Kinois. Et par conséquent, les prix vont sensiblement baisser, et le social de la population améliorée.

Rien de concret

Malheureusement, rien de concret n’est palpable sur le terrain. Seul le Beach Ngobila, où accostent les baleinières en provenance de la province de l’Equateur, reste encore l’unique endroit de ressource pour les vendeuses de maïs. Celui de Maluku aussi est de plus en plus fréquenté par des commerçants en quête de cette marchandise.
Et contre toute attente, les prix restent les mêmes.

La mesure de maïs, communément appelée » Ekolo « , continue de se négocier à 800 FC, voire plus dans certains marchés » huppés « . Pourtant, d’aucuns avaient cru en une baisse de 50% ou plus de cette denrée de grande consommation dans la ville de Kinshasa et premier élément alimentaire dans l’assiette kinoise, un mois après sa première récolte.

Dans la rue, une opinion soutient que l’absence, sur le marché kinois, du maïs de Bukanga-Lonzo, s’explique par le fait que ce projet est une initiative sud-africaine dont les parts reviennent à 80%, tandis que la République démocratique du Congo n’a droit qu’à 20%. Donc, pour cette opinion, la première récolte a pris la direction du pays de Nelson Mandela. Il ne faudra donc, attendre que la deuxième moisson pour se contenter des miettes.

Le ministre de l’Agriculture doit des explications au peuple congolais qui a besoin d’être informé de cette situation, en confirmant ou en démentant cette rumeur qui circule déjà dans la ville. Car, s’il est vrai que ce gros investissement ne profite en rien aux Congolais, l’Assemblée nationale devra actionner des mécanismes pour le résilier.

Surtout que des langues ne cessent de se délier pour soutenir que la République sud-africaine a casqué gros avec l’outil de travail (tracteurs, tronçonneuses, engins volants…), la République démocratique du Congo n’ayant fourni que l’espace et la main d’œuvre.

Il faut noter que ce maïs était récolté, décortiqué, moulu et emballé dans des sacs frappés aux inscriptions de Bukanga-Lonzo. Donc, prêts pour être déversés dans la ville de Kinshasa en quantité industrielle et dans d’autres provinces de la République démocratique du Congo.

Sur 5 000 hectares

Quant à la seconde récolte, prévue au mois de juillet, elle va s’étendre sur 5 000 hectares, soit une production de 4 tonnes de maïs par hectare.

A en croire le ministre de l’Agriculture, Kabwe Mwewu, elle va concerner le maïs semé en janvier dernier. Entretemps, les légumes et d’autres espèces seront plantés. On ignore si, cette fois-là, les Kinois sentiront les effets de ce parc agro industriel sur leurs assiettes.

Rappelons que le gouvernement congolais avait lancé, le 22 septembre 2014, l’opération de semis de 100 tonnes de maïs et de haricot au parc agro-industriel de Bukanga Lonzo. Ce parc est construit entre les rivières Kwango et Lonzo sur un espace de plus de 70 000 hectares.

Par Lefils Matady


Le direct



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