A en croire Kanku Clément, le MR fait tout pour rapprocher les points de vue. L’idée, au finish, c’est de se mettre d’accord sur les fondamentaux. Par ‘’fondamentaux’’, il sous-entend les questions qui préoccupent sérieusement, telles que l’installation des nouvelles provinces, susceptibles de créer des dissidences sur le processus électoral en cours. Aussi, évoque-t-il les questions qui touchent au processus électoral, telles que l’organisation de la Présidentielle à deux tours, ramenée par révision constitutionnelle à un seul, que l’opposition devrait examiner à travers un consensus. Il rappelle, en outre, la contre-proposition du calendrier électoral déposée à la CENI, qui doit faire l’objet de ce débat, ainsi que l’enrôlement des jeunes devenus majeurs.
A la croisée de chemins
Puisqu’il s’agira de parler avec la Majorité, l’Opposition devrait collaborer, ensemble, pour avoir la possibilité d’avoir un même point de vue sur les préoccupations à transmettre.
D’un air inquiet, il explique que cette division qui se déclenche fait que l’Opposition soit réellement à la croisée de chemins, alors que c’est pratiquement à la veille de l’échéance de clôture de dépôt des candidatures aux provinciales. La nécessité de travailler en symbiose se fait tout de suite sentir, en vue de lever les options sur le concept du ‘’dialogue’’ qui défraie la chronique.
Toutefois, avertit-il, une attention particulière devrait être accordé au respect de la Constitution et, surtout, en ce qui concerne la fin du mandat du Chef de l’Etat. Ce, en vue de prendre des dispositions, pour éviter tout ‘’glissement’’ décrié depuis lors. Car, ces exigences veulent qu’en janvier 2017, un nouveau Chef de l’Etat soit à la tête de la République. «En démocratie, le dialogue est une vertu», déclare-t-il, en vue d’asseoir sa pensée. Toutefois, ledit dialogue doit se dérouler régulièrement entre les opposants d’abord. Mais aussi, entre l’opposition et la Majorité. Puisque, dans une société civilisée, le dialogue n’a jamais été un vice, sauf dans les conditions où les objectifs visés vont à l’encontre de l’intérêt général. Dans ce sens, le dialogue devrait demeurer au sein de l’opposition, comme une voie par laquelle les gens doivent se parler.
A ce jour, dit-il, il ne doit pas y avoir une opposition qui ressemble à un Parti-Etat, avec des membres qui imposent leurs idées. Mais, sa pluralité nécessite de trouver des voies consensuelles, en se mettant d’accord sur des sujets qui engagent la nation.
‘’Vraisemblablement aujourd’hui, il y a une division sur ce que chacun pense de ce dialogue. On doit aplanir cette divergence’’, recommande-il.
D’ailleurs, le MR a fait preuve de cette ambition, lors de la tenue des Concertations Nationales, où il a démontré la nécessité de créer une véritable cohésion. Cela, entendu, l’opposition ne peut pas se mettre à la disposition de ceux qui viennent imposer leur point de vue. Elle retomberait, selon Kanku, dans le piège de ce qu’on dénonce au niveau de la Majorité, de vouloir imposer une pensée unique. De ce fait, il est important de faire la synthèse venant de points de vue des uns et des autres, tout en capitalisant cette pluralité d’opinion, pour en faire une véritable force.
Comment ?
Kanku estime que l’importance de ce rapprochement implique que chacun mette de côté certaines considérations, qu’il qualifie d’égoïste, pour privilégier l’intérêt général. D’ailleurs, la population attend ce dépassement de soi, pour mesurer l’importance lui accordée. Du choc des idées, dit-on, jaillit la lumière. Le MR est prêt à s’incliner sur les décisions issues d’une telle rencontre.
Consultations de Kalev
Au sujet des consultations entamées par l’émissaire du Chef de l’Etat, Kanku précise que le MR est parmi les premiers Partis à l’accueillir. Sur cette base, le bureau politique a débattu autour d’une table et a confectionné un mémo qui prend en compte les préoccupations exprimées par l’ensemble de l’opposition. Et, le MR considère le Chef de l’Etat, comme celui qui fera une passation du pouvoir démocratique avec son successeur, dans la paix et la concorde. Ce parti qui veut la solidarité de l’ensemble de l’Opposition, en a donc profité, pour transmettre ses préoccupations ainsi que son cahier des charges.
Echec de l’initiative de cohésion
Ayant longtemps milité pour la cohésion de l’Opposition, le Président du MR ne se leurre pas. Bien qu’il y ait des situations qui ont opposé les uns et les autres, il croit dur comme fer, que la petite division sera amortie. C’est dans le souci de tout cela, qu’il avait, en son temps, quitté les Concertations Nationales pour exiger l’inclusivité de tous les partis, étant donné qu’une frange d’entre eux n’était pas là. Il affirme que le travail a déjà commencé à cet effet et que la petite division n’est pas une surprise. Voilà pourquoi, il recommande de garder espoir.
La Pros.