*Décidément, la série ne fait que commencer. Apparemment, la complexité et le coût de la procédure tant pour les candidats que pour leurs suppléants, auront été pour beaucoup dans le retard enregistré au niveau du dépôt des candidatures en vue des élections provinciales d’octobre 2015. Hier, en effet, la CENI, dans une note d’information, livre, elle-même, ses premiers chiffres, depuis que cette opération avait été lancée sur l’ensemble du territoire national. Les premières candidatures sont, enfin, là. Des compétiteurs, longtemps recherchés depuis le 15 avril dernier, commencent à déposer leurs dossiers. A la date du 4 mai 2015, les chiffres recueillis à la CENI révèlent que 5.870 formulaires ont été retirés dont 4.720 par les Partis politiques; 119 par les Regroupements politiques et 1.031 par les Candidats indépendants. Concrètement, 29 Partis politiques et 14 indépendants ont déjà déposé leurs dossiers de candidatures. A ce stade, d’aucuns considèrent que la moisson ainsi récoltée, paraît encore faible, au regard du nombre de partis politiques, 478 au total, s’il faut prendre en ligne de compte, la liste mise à jour dernièrement et publiée pompeusement par M. Evariste Boshab Mabudj Mabilenge, Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur et Sécurité. Ceci veut dire qu’à la CENI, beaucoup reste encore à faire, s’il faut ramener tout le monde dans le giron du processus électoral dont le go a été donné, avec le début de cette opération d’enregistrement des candidatures pour les provinciales. Le moins que l’on puisse dire est que là où certains ont, plus d’une fois, hésité, d’autres, par contre, y travaillent. Le temps d’en finir, peut-être, avec les formalités, le nombre de candidats ira crescendo, confie, sous le sceau de l’anonymat, un acteur politique majeur, tout en se disant optimiste. Doit-on considérer que la fronde et les conditionnalités de l’Opposition, derrière le mémorandum transmis, il y a quelques jours, à la CENI via André Mpungwe, Jean-Pierre Kalamba et consorts, ont, elles aussi, été déterminantes, dans l’attitude des candidats de la plupart des partis dits de l’Opposition ? Oui, effectivement. D’ailleurs, l’un des ténors parmi les porteurs du mémo, était allé plus loin, jusqu’à brandir la menace de décréter, le moment venu, le boycott, au cas où les jeunes devenus majeurs, depuis les élections 2011, n’y trouvaient aucune suite pour leur enrôlement. Ci-dessous, la note explicative qui, en principe, résume l’essentiel des activités de la CENI.

Note d’Information

La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) conduite par son

Vice-président, M. André Mpungwe Songo, a échangé le lundi 04 mai 2015 avec le Président de la Cour Constitutionnelle, le Haut Magistrat Lwamba Bindu. Les échanges ont porté sur l’évolution du processus électoral et plus particulièrement sur le rôle qui revient à la Haute Cour en particulier et à la magistrature, en général, dans la gestion du contentieux électoral. Les deux parties se sont mises d’accord sur la nécessité pour les magistrats de s’imprégner des normes et procédures légales en matière de gestion du contentieux préélectoral, électoral et postélectoral. C’est dans ce cadre que la CENI et la Cour Constitutionnelle envisagent la mise en place d’un secrétariat technique conjoint qui aura pour tâche principale d’assurer le suivi des questions de justice et contentieux électoraux.

Le délai de réception des candidatures pour l’élection des Députés provinciaux initialement prévu du 15 avril au 05 mai 2015 a été prolongé jusqu’au 25 mai 2015 par la décision du Bureau de la CENI. Cette décision se justifie, d’une part, par les difficultés logistiques pour les candidats députés provinciaux à accéder à certaines parties du territoire national et, d’autre part, en vue de leur permettre d’atteindre dans le délai leurs fiefs électoraux. Le chronogramme réaménagé de l’inscription des candidats Députés provinciaux est repris dans les informations générales ci-dessous. A la date du lundi 04 mai 2015, les données du monitoring de la CENI renseignent que 5.870 formulaires ont été retirés contre 43 dossiers de candidature déposés.

Inscription des candidats à l’élection des Députés provinciaux en chiffres

Monitoring à la date du 04 mai 2015

1. Retrait formulaire

-Total formulaires retirés : 5.870 dont :

- 4.720 par les Partis politiques;

- 119 par les Regroupements politiques ;

- 1.031 par les Candidats indépendants;

- 29 Partis politiques et 14 indépendants ont déposé leurs Dossiers.

2. Circonscription électorale

- Ville et Territoire dans les provinces ;

-Commune dans la ville de Kinshasa.

N.B. : Il s’agit de 20 anciennes villes, 145 territoires de la RDC et 24 communes de Kinshasa, soit au total 189 circonscriptions.

3. Nombre des sièges pour les provinciales de 2015

- Nombre de siège éligible : 711 ;

- Nombre de siège à coopter : 69.

Infos générales sur les Bureaux de Réception et Traitement des Candidatures (BRTC).

1. C’est quoi le Bureau de réception et de traitement des candidatures (BRTC)?

Le Bureau de réception et traitement des candidatures est une structure opérationnelle de la Commission Electorale Nationale Indépendante située à l’Antenne et chargée de l’enregistrement et du traitement des candidatures.

2. Comment se présente est le chronogramme réaménagé de la réception et traitement des candidatures pour l’élection des députés provinciaux ?

Du 06 mai au 25 mai 2015 : Poursuite de la Réception et du Traitement des Candidatures dans les Bureaux de Réception et Traitement des Candidatures (BRTC) :

- retrait des formulaires ;

- dépôt et traitement des dossiers des candidats Députés provinciaux.

Du 26 mai au 30 mai 2015 : ajout, retrait et substitution des candidatures;

Du 31 mai au 06 juin 2015 : transmission des données des candidats Députés provinciaux, examen et délibération par l’Assemblée Plénière de la CENI ;

Le 07 juin 2015: Publication des listes provisoires des candidats Députés provinciaux par la CENI.

3. Quelles sont les tâches du BRTC ?

- Remettre les formulaires de déclaration de candidature aux candidats ou à leurs mandataires ;

- Assister les candidats ou leurs mandataires dans le remplissage des fiches et formulaires ;

- Réceptionner et enregistrer les candidatures ;

- Vérifier et traiter les dossiers de candidatures ;

- Traiter les réclamations en rapport avec les candidatures reçues ;

- Identifier et enrôler les candidats non enrôlés à ce jour ;

- Obtenir des candidats ou leurs mandataires la confirmation et la validation des données enregistrées des différentes candidatures traitées.

4. Quelles sont les heures d’ouverture et de fermeture des BRTC ?

Le BRTC sera ouvert au public durant toute la période de l’opération de 8h00 à 16h30, heures locales, et ce, tous les jours y compris les dimanches et les jours fériés.

5. Quelle est la circonscription électorale pour les élections des Députés provinciaux ?

La circonscription électorale pour l’élection des Députés provinciaux est :

1. Dans les provinces : la ville et le territoire ;

2. Dans la ville de Kinshasa : la commune.

6. Quelle est la personne habilitée à déposer le dossier de candidature au BRTC ?

Est autorisé à déposer les dossiers de candidature :

- le candidat indépendant ou son mandataire ;

- le parti politique, le regroupement politique ou leurs mandataires



La fermeté !

Que cache Beni, finalement ? En effet, deux soldats tanzaniens de la Brigade d’intervention de l’ONU ont été tués dans une embuscade le mardi, 5 mai 2015, sur l’axe Mavivi-Mayimoya, au village Kikiki situé à 11 kilomètres au Sud d’Eringeti, à Beni, dans le Nord-Kivu. Plusieurs autres soldats de la paix ont été blessés. Peu avant cette attaque, c’est un hélicoptère de la Monusco, à bord duquel se trouvait le commandant de la Force, qui avait essuyé des tirs, obligeant le pilote à effectuer un atterrissage d’urgence. Selon toute vraisemblance, ce sont les rebelles ougandais de l’ADF qui sont pointés du doigt. Ils sont présents dans le secteur et sèment la désolation parmi les populations civiles. Ces attaques ont été condamnées avec une grande fermeté. Martin Köbler, le chef de la Monusco, ne s’est pas limité à la condamnation. Outre le fait qu’il a adressé le message de solidarité aux blessés, il a promis que ses hommes vont mener une action très forte, une action d’envergure contre non seulement les ADF, mais aussi contre leurs complices. Qui sont ces complices ? C’est la question. A dire vrai, c’est une nouvelle page qui s’ouvre contre les ADF. Traqués par les FARDC, d’une part, les ADF le seront aussi par la brigade de la Monusco, d’autre part. S’appuyant inéluctablement sur la résolution 2211 du Conseil de Sécurité, qui donne à la brigade d’intervention de la force onusienne d’être mobile, il faut donc s’attendre à un déploiement foudroyant des engins terrestres et aériens pour des frappes. Seront-elles chirurgicales, ces frappes ? Toute la question est là. Une autre, beaucoup plus pertinente, c’est celle de savoir si cette opération sera menée conjointement avec les FARDC. Or, jusqu’à ce stade, cette collaboration est rompue. Les dernières prises de bec enregistrées dans les hautes instances tant du pouvoir à Kinshasa que celles de la Monusco, ont laissé persister un malaise criant. Celui-ci risque, s’il n’y a pas conjonction des stratégies ou d’approche, de voir la cacophonie s’installer sur le terrain des opérations. Et, les victimes seront davantage les populations civiles dont on prétend défendre. D’où, la nécessité impérieuse de relancer la coopération déjà au point mort. Köbler l’a requis pour la sécurisation de Beni. Sa demande sera-t-elle agréée par les autorités congolaises ? Est-ce que les deux forces vont continuer à agir séparément ? Il reste que c’est la suite qui sera intéressante, tant, la détermination de la Monusco est telle que les opérations de traque se feront avec fermeté.

La Pros.




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