L’inspecteur Jean-Pierre Nsumbu brandit le listing de paie du secteur de l’enseignement. Un chef de division touche 113. 000 FC, un attaché de bureau premier 109. 000 FC, un attaché de bureau deuxième 100. 000 FC, un agent de bureau ATB1 99. 000 FC, ATB2 90. 000 FC et un D6 70.000 FC. " Avec ça, comment voulez-vous que les enseignants soient motivés ? ", s’interroge-t-il.
Comparant l’enseignement actuel à celui d’il y a quelques années, l’inspecteur Nsumbu note qu’actuellement la plupart des élèves du secondaire qu’on forme ne savent pas défendre leurs diplômes. A qui la faute ? Ici, Nsumbu indexe les enseignants parce que les programmes ne sont plus respectés comme dans le temps. A l’époque, soutient-il, on avait tout le temps pour terminer les programmes, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Beaucoup de temps morts, des congés… Mais aussi les élèves eux-mêmes " aiment la distraction, le sport, la télévision, la musique bref les élèves donnent beaucoup d’importance aux loisirs et moins d’importances aux études… "
L’inspecteur explique aussi que " dans le temps les livres étaient faits en fonction de l’intelligence des élèves mais aujourd’hui les livres sont faits en raison des intérêts personnels des auteurs… ". L’enseignement est catégorisé selon les écoles sont du réseau catholique ou autres.
Selon l’inspecteur Nsumbu, les enseignants du réseau catholique ont un suivi, les autres réseaux font preuve d’une certaine légèreté compte de la motivation qui ne suit pas. Dans certaines écoles, les promoteurs utilisent leurs établissement comme une boutique : le préfet n’a même pas l’œil sur les finances, hors un chef d’établissement doit avoir l’œil sur les finances… Isabelle KOSIKA/ Stagiaire UPN
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