Investi à la tête de l’Opposition Nationaliste : Dialogue, Steve Mbikayi affrontera Kabila !
*Le Parti Travailliste et l’Opposition nationaliste incarnés par Steve Mbikayi vont participer au dialogue annoncé en vue de rechercher un consensus pour que les élections de 2016 se passent dans un climat apaisé et que le 20 décembre 2016, la passation de pouvoir entre le Président sortant et son successeur se fasse comme au Sénégal, au Nigéria, en Namibie, en Afrique du Sud, en Tanzanie et dans tout autre pays du monde civilisé. Il faudra obtenir la libération des prisonniers politiques, l’ouverture des médias d’Etat à l’Opposition politique, dégager un consensus autour du calendrier électoral et du financement des élections. A tout prendre, Steve Mbikayi, Député de son état, restant fidèle à sa logique jusqu’auboutiste, affrontera Joseph Kabila, lors de ce dialogue politique sans exclusive, pour soulever toutes ces questions, y compris celle de l’article 220 dont il exigera, sans titillement, le respect strict jusqu’à la petite virgule.
La problématique du dialogue national continue à faire couler encre et salive dans les milieux des politiciens congolais. Les déclarations fusent de partout pour approuver ou désapprouver le dialogue avec le Président Joseph Kabila. Hier, mercredi 20 mai 2015, depuis son quartier général établi au complexe scolaire Cartésien, à Limete, Steve Mbikayi, Initiateur de la Nouvelle Classe Politique et Sociale, a été investi Autorité et Porte Parole de l’Opposition Nationaliste. Il est revenu, en effet, sur les enjeux du dialogue en perspective. Pour lui, tout est clair. Il n’est nullement question de récuser le dialogue. Steve Mbikayi s’explique que dans une grande démocratie, le dialogue est une vertu. Il s’interroge : « Ceux qui se font la guerre et s’entretuent finissent par se mettre autour d’une même table. Alors comment expliquer que les acteurs politiques d’un même pays, refusent de dialoguer, après avoir réclamé pendant longtemps, le dialogue? ». Il ne partage pas, jamais il le fera, la position des politiciens qui soulèvent des problèmes à résoudre mais refusent le dialogue pour y trouver la solution. Il déconseille, d’ailleurs, la prise des armes pour s’imposer ou jeter des millions des Congolais dans la rue, pour peu qu’on se fasse entendre.
Pourquoi dialoguer ?
Steve Mbikayi, faut-il le rappeler, est Député national pour le compte du Parti Travailliste, sa formation politique. Ici, il engage l’Opposition Nationaliste, en sa double qualité d’Autorité Morale et de Porte-parole. Selon lui, le dialogue s’impose parce que le pays est à la recherche d’un consensus. Pour ce faire, chaque délégation devra amener son cahier des charges. Les discussions seront franches. Les dialogueurs ne s’interdiront pas, par exemple, de s’interroger pourquoi les résultats de l’élection présidentielle de 2006 étaient proclamés dans un char de combat. Ils pourront rechercher la cause des affrontements entre les deux finalistes de la présidentielle 2006. Même en 2011, deux Chefs d’Etat ont prêté serment. Ce sont-là, des situations que Steve Mbikayi ne souhaite plus revivre. Le dialogue envisagé est plus qu’important pour que les élections de 2016 se passent dans un climat apaisé et que le 20 décembre 2016, la passation de pouvoir entre le Président sortant et son successeur se fasse comme au Sénégal, au Nigéria, en Namibie, en Afrique du Sud… et dans tout autre pays du monde civilisé. Les délégués au dialogue seront dans l’obligation de rassurer, dit-il, une sortie honorable au Chef de l’Etat sortant. Sans oublier, évidemment, le compromis en faveur de la libération des prisonniers politiques, l’ouverture des médias d’Etat à l’Opposition politique et, enfin, dégager un consensus autour du calendrier électoral, ainsi que la question du financement des élections.
Le dialogue permettra, espère-t-il, de résoudre, une bonne fois pour toutes, la problématique de constitution du fichier électoral et fera en sorte que la démocratie, en République Démocratique du Congo, ne soit plus réservée qu’aux seuls, bourgeois ou tenants des leviers des commandes. Le dialogue devient ainsi nécessaire pour obtenir la baisse de la caution financière non remboursable à verser par le candidat comme frais de dépôt de candidature.
Mbikayi ne croit pas, un seul instant, que la Majorité sera en mesure d’imposer le glissement aux opposants. Pour la simple et bonne raison que le dialogue est convoqué pour dégager un consensus. La meilleure façon d’éviter le glissement, dit-il, est de dialoguer autour des points énumérés ci-haut’’. C’est en allant au dialogue, conclut-il, que les opposants vont contrer la volonté du pouvoir à s’éterniser aux affaires, au mépris de la Constitution et des lois en vigueur en RD. Congo.
La Pros.
DECLARATION POLITIQUE DE L’OPPOSITION NATIONALISTE
Les partis politiques de l’Opposition nationaliste et Associations de la Société Civile réunis en Assemblée générale extraordinaire ce mercredi 20 mai 2015, pour analyser la situation politique créée par l’acceptation du dialogue politique par le Président de la République, après débat et délibération, fait la déclaration suivante :
De l’origine du dialogue
L’idée de ce dialogue était partie du constat fait par la Communauté nationale et internationale des conséquences fâcheuses résultant des tricheries massives et fraudes constatées lors des élections législatives et présidentielle du 28 novembre 2011.
De ces élections chaotiques de triste mémoire une crise de légitimité était née du fait de la contestation du président Kabila par l’Opposition congolaise et la majorité de notre peuple.
A ce jour, l’Opposition nationaliste est convaincue que ces élections étaient remportées par le Président Tshisekedi, considéré par nous comme le Président légitime de la République Démocratique du Congo à qui le régime du Président Kabila a empêché d’exercer la plénitude du pouvoir !
Cet état des choses fait que la frustration du peuple congolais reste perceptible ! Cette frustration a atteint son paroxysme avec les différentes tentatives du pouvoir en place pour maintenir indéfiniment le Président Kabila au pouvoir dans l’irrespect de notre Constitution.
Ce régime a tout tenté ! Que n’avons-nous pas vu ?
...Tentative de révision des dispositions verrouillées de notre Constitution ;
...Tentative d’obtenir le glissement autrement dit la prolongation du mandat du Chef de l‘Etat en proposant une loi électorale qui conditionnait préalablement le recensement avant les élections législatives et présidentielles prévues pour 2016.
Beaucoup d’autres manœuvres ont été constatées dans le chef de certains amis du pouvoir. Oui, il s’agit des amis du pouvoir et non les amis du Président Kabila car les amis du pouvoir sont amis à tout celui qui arrive au pouvoir. Hier amis de Mobutu, aujourd’hui amis de Kabila, demain ils seront amis de Mbikayi.
Ces amis excellant dans la flatterie ont créé des organisations opportunistes du genre Kabila Désir, Kabila to tondi nanu yo te ! Certains avaient initié la collecte des signatures en vue d’obtenir une révision constitutionnelle.
Quand, à l’initiative de l’Opposition unie, notre peuple a grondé les 19, 20 et 21 janvier 2015, tous les flatteurs se sont tus ! Le projet de la loi électorale inique a été retiré, Kabila Désir est mort de sa belle mort ! Que vive le peuple congolais. Que vive une Opposition congolaise unie. L’Opposition congolaise unie est plus forte que jamais.
Là, nous ouvrons une parenthèse. L’opinion se demandera sûrement pourquoi au lieu de continuer dans l’unité qui a conduit au succès les 19, 20 et 21 janvier 2015, l’Opposition congolaise semble aujourd’hui divisée.
Chers compatriotes,
Tout est parti du fait qu’après la victoire du peuple de janvier passé, certains acteurs politiques se sont montrés trop dépendants des ambassadeurs des pays occidentaux ! Une délégation est vite partie aux Etats-Unis à la recherche de la bénédiction des faiseurs des rois en Afrique.
Après leur passage à Washington, nous avons entendu l’ancien Sous-secrétaire d’Etat américain, Herman Cohen, déclarer que les Etats-Unis n’ont pas encore trouvé un dauphin à pistonner à la tête de la RDC en 2016.
Quelle injure ! Est-ce cela voudrait dire que les candidats avaient échoué au test d’embauche ? A la suite de cette déclaration malencontreuse de Herman Cohen, la Nouvelle Classe Politique et Sociale « NCPS », en sigle, avait dans une déclaration rappelé à Herman Cohen que la RDC n’est pas une province des Etats-Unis, et que le jour est proche où dans notre Pays, les Présidents de la République seront élus démocratiquement par notre peuple et non pistonnés par Bruxelles, Paris ou Washington.
Suite à nos prises de position contre la colonisation politique, économique et culturelle sous laquelle nous continuons à vivre, d’autres collègues de l’Opposition ont commencé à avoir peur de s’afficher avec nous devant des cameras de peur que les maîtres du monde, faiseurs des rois en Afrique ne nous voient avec eux au risque de se retrouver sur une liste noire de ceux que les occidentaux ne placeront jamais au pouvoir.
Les collègues nous ont donc mis en quarantaine et ne nous invitaient plus aux réunions et diverses manifestations de l’Opposition. Du coup, il s’est dégagé deux courants ! Une Opposition pro-Occident et pro-Washington et une Opposition pro-Congo et pro-Afrique. L’Opposition Pro-Congo s’appelle Opposition nationaliste.
Notre vœu le plus ardent, nous pensons aussi que c’est le vœu de notre peuple, est que malgré notre différence structurelle, nous puissions nous unir contre un pouvoir qui a lamentablement échoué et qui a plongé notre peuple dans une misère noire ! Nous fermons la parenthèse.
Revenant au dialogue, nous rappelons qu’au lieu de convoquer un forum conformément à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, le Président de la République avait convoqué les Concertations. Une espèce de Congrès de la Majorité présidentielle.
Refusant d’y participer, nous avons, avec d’autres collègues, créé la Coalition pour un Vrai Dialogue « CVD » dont nous étions porte-parole.
Pendant plusieurs mois, nous nous sommes battus pour que ce dialogue soit convoqué suivant l’esprit des instruments juridiques internationaux ci-haut cités.
Pour que ce soit un vrai dialogue, différent des concertations de triste mémoire, lors de la rencontre avec l’émissaire du Chef de l’Etat, nous avions proposé le schéma suivant :
Entamer la consultation de toutes les forces politiques et sociales dans l’informel pour dégager le principe du dialogue. (Ce que l’émissaire faisait déjà).
Créer une commission préparatoire du dialogue où siégeront les délégués de l’Opposition, de la Majorité et de la Société civile.
La Commission préparatoire produit les termes de référence du dialogue : format, ordre du jour, durée, nature de décisions à prendre…
La Commission préparatoire propose un projet de décret de convocation du dialogue au Chef de l’Etat.
5. Chaque délégation amène son cahier des charges pour un débat recherchant un consensus.
L’Opposition nationaliste souhaite que chaque cahier des charges s’articule autour des préoccupations suivantes :
Pourquoi la proclamation des résultats de l’élection présidentielle de 2006 était-elle faite dans un char de combat ?
Pourquoi la proclamation de ces résultats avait-elle débouché sur une guerre en plein Kinshasa ?
Pourquoi y avait-il eu beaucoup de morts à la fin de la campagne électorale de 2011 et après la proclamation des résultats de l’élection présidentielle?
Pourquoi y avait-il eu prestation de serment par deux Chefs de l’Etat dans un même pays ?
Que devons-nous faire pour que les élections de 2016 se passent dans un climat apaisé et que le 19 décembre 2016, la passation de pouvoir entre le Président Kabila et son successeur se fasse comme au Sénégal, au Nigéria, en Namibie, en Afrique du Sud… et dans tout autre Pays civilisé ?
Que faire pour assurer au Chef de l’Etat actuel une sortie honorable ?
Dans le cadre d’une réconciliation sincère entre congolais que faire pour réparer les préjudices des familles qui ont perdu les leurs dans actions politiques de 2006, 2011, le 19, 20, 21 janvier 2015, les Bundu Dia Kongo, les Enyele, Floribert Chébeya, Armand Tungulu.
Chercher un compromis pour la libération des prisonniers politiques,
Ouverture des médias officiels à l’Opposition politique,
Trouver un compromis autour du calendrier électoral et du financement des élections pour respecter le calendrier électoral suivant les délais constitutionnels.
A ce sujet, l’Opposition Nationaliste proposera que nous renoncions à l’aide étrangère pour le financement de nos élections. Si les moyens de l’Etat ne suffisent pas nous allons chercher un consensus autour de l’idée proposée par la Nouvelle Classe Politique et Sociale « NCPS » de créer un fond populaire pour le financement des élections. Chaque congolais donnera volontairement au moins 1000fc chaque mois.
Si l’opération est bien menée, dans dix mois nous aurons l’argent pour financer toutes les élections prévues en 2016. C’est une démarche tendant à éviter la domination des puissances étrangères sur notre pays pour que le Chef de l’Etat soit élu par les Congolais pour servir les Congolais et en lieu et place d’un Chef qui sera imposé par les étrangers pour servir leurs intérêts.
Nous mettre d’accord sur la problématique du fichier électoral
Pour que notre démocratie ne soit réservée qu’aux bourgeois, baisser la hauteur des cautions à payer aux différentes élections ;
Edicter les principes qui mettent tous les concourants aux élections sur le même pied d’égalité en empêchant aux tenants du pouvoir de puiser dans les caisses de l’Etat et d’utiliser les agents de l’Etat disséminés à travers la République à leur avantage.
Chers compatriotes,
Comme vous pouvez le constater, la démarche de l’Opposition nationaliste est rationnelle. Partisans de la dialectique, nous ne sommes ni devin ni prophète, pour conclure à l’avance que le dialogue va conduire au glissement !
Puisque dans un dialogue on cherche le consensus, comment la Majorité peut-elle nous imposer un glissement quand nous disons non ?
La meilleure façon d’éviter le glissement est de dialoguer autour des points que nous avons énumérés ci-haut.
Tous ceux de l’Opposition qui ont des arguments doivent aller au dialogue pour stopper net la volonté apparente du pouvoir de vouloir nous amener à un glissement en cascades.
Nous ne permettrons pas au pouvoir de récupérer avec la main gauche ce qu’il a perdu avec la main droite. Nous ne cracherons pas sur les martyrs de la démocratie.
Chers compatriotes,
Dans une démocratie le dialogue est une vertu. Ceux qui se font la guerre et s’entretuent finissent par se mettre autour d’une même table. Alors comment expliquer que les acteurs politiques d’un même pays, refusent de dialoguer après avoir réclamé le dialogue à cor et à cri ?
Ceux qui soulèvent les problèmes à résoudre mais refusent le dialogue pour avoir des solutions aux problèmes soulevés doivent alors prendre des armes pour s’imposer ou mettre un million de Congolais dans la rue pour se faire entendre.
Ce que nous savons est que si aujourd’hui, le Président Obama envoyait un émissaire américain pour organiser un dialogue au Congo, beaucoup se précipiteront pour y participer !
Quant à nous, nous rêvons d’un Congo totalement indépendant. Des congolais dépourvus de tout complexe avec un front dressé et non courbé comme dit notre hymne national
Que vive la RDC,
Que vive le peuple Congolais
La patrie ou la mort, nous vaincrons
Fait à Kinshasa, le 20 mai 2015
Autorité Morale et Porte parole de l’Opposition Nationaliste
Steve Mbikayi
Initiateur de la Nouvelle Classe Politique et Sociale