Emmanuel Shadary n’est pas un nouveau venu dans le sérail du pouvoir. Il préside, avec brio, le Groupe parlementaire PPRD et Alliés à l’Assemblée nationale. Il est aussi le Coordonateur de la Majorité Présidentielle au Parlement. Shadary aura été de toutes les batailles au sein de l’hémicycle. On l’a vu en première ligne, chaque fois que les intérêts de la Majorité au pouvoir étaient menacés. Dernièrement, c’est grâce à son courage et à sa sagacité que le VPM Evariste Boshab s’est tiré d’une motion de déchéance qui le visait dans l’affaire de la « fosse commune » ou « tombe commune » de Fula Fula, dans la Commune de Maluku. Par deux fois, il a été élu Député national de la circonscription de Kabambare, au Maniema. Ceux qui l’ont choisi espèrent que Shadary mettra son expertise et son expérience au service du parti. Actuellement, il est Doctorant en Sciences politiques à l’Université de Kinshasa. C’est dire que Joseph Kabila a confié les responsabilités à des personnalités qui savent prendre des risques. Il y a, évidemment, la nomination de Célestin Tunda ya Kasende comme Adjoint de Mova. Tunda ya Kasende vient récemment de quitter le Gouvernement de la République où il prestait en qualité de Vice-Ministre des Affaires Etrangères, après qu’il ait travaillé, précédemment, à la Cohydro comme ADGA. Avocat de formation et Député honoraire, Tunda Ya Kasende a des atouts pour faire avancer la cause du parti. La troisième personnalité vient de l’Assemblée provinciale du Bandundu. Elle s’appelle Micheline Kulumba. La dame représente l’Ouest de la RDC, Tunda étant du Centre et Shadary de l’Est. Commentaire d’un analyste, si Mova utilise correctement les ressources humaines mises à sa disposition, le PPRD peut faire des merveilles.
Des mandataires du PPRD sur terrain
Samedi dernier, lors de la cérémonie de présentation de la nouvelle direction du PPRD aux militants de base et autres cadres, Emmanuel Shadary Ramazani, promu Secrétaire général adjoint, a confirmé la descente des mandataires du parti au niveau des BRTC pour déposer les dossiers de candidatures aux provinciales.
Pour rappel, les candidatures du PPRD avaient été validées au Congrès qui s’est tenu du jeudi 14 au vendredi 15 mai 2015. A cette occasion, le parti présidentiel a battu le rappel des troupes. Tous les intervenants ont manifesté leur volonté de gagner haut la main, les élections provinciales à venir. L’objectif ultime étant de conserver pendant longtemps le pouvoir, de façon démocratique. Voici qu’officiellement, l’opération de dépôt des candidatures aux élections provinciales prend fin ce lundi 25 mai 2015. Une voix autorisée du Bureau de la CENI, le Rapporteur Jean-Pierre Kalamba, pour le citer, a, à la fin du week-end, mentionné qu’aucun report ne sera accordé aux candidats retardataires. Pour faire face à l’engouement de dernières minutes, la CENI a prévu de distribuer des jetons aux mandataires des partis et des indépendants. Dimanche soir, on observait une certaine précipitation dans les sièges des formations politiques en course. Les éléments du dossier de candidature n’étaient toujours pas au complet. Par ici, c’est une attestation de naissance qui traînait à la Commune, par-là, une photocopie de diplôme déposée à l’Hôtel de Ville pour certification qu’on pas réussi à retirer dans le temps imparti, la lourdeur administrative oblige ; d’un côté, ce sont les suppléants qui se font désirer, de l’autre, l’argent de la caution financière qui fait défaut.
S’il y a des partis ou des candidats qui éprouvent des difficultés pour se mettre en ordre avec la CENI, plusieurs autres braquent et attendent encore des assurances, avant de s’engager dans le processus électoral. Parmi ceux-ci, on cite les leaders de l’Opposition, connus sous l’appellation du Groupe de Fatima (UNC, MPCR, FAC, etc.), qui reprochent à la CENI son ‘‘obstination’’ à organiser les provinciales, tout en écartant plus de 9 millions de jeunes majeurs, sans un calendrier électoral consensuel.
Les experts de la CENI, pour leur part, ont animé une conférence de presse comme pour rassurer les sceptiques. Il a été donné aux journalistes d’apprendre que les opérations de fiabilisation du fichier électoral et de la stabilisation de la cartographie opérationnelle sont terminées. Le fichier actualisé contient 30.682.599 électeurs. Ce résultat permet à la CENI de préparer les élections urbaines, municipales et locales en 2015. Il a fallu 18 mois d’intenses travaux pour y parvenir. Le fichier ainsi nettoyé sera soumis à un audit externe. Le moment venu, les témoins et observateurs des différentes parties aux élections seront conviés à auditer le fichier électoral.
Toutes ces données sont examinées minutieusement au PPRD. On tient compte de l’évolution politique. L’heure, dit-on, n’est pas à la distraction.
La Pros.
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