Au cours d’une conférence de presse donnée hier jeudi 21 mai, le coordonateur de cette plateforme de l’Opposition rappelle que " le dialogue politique transparent et sans exclusive s’impose aussi bien à l’Opposition qu’au pouvoir en tant qu’engagement de la RDC à Addis-Abeba ". " A ce sujet, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC est chargé d’offrir une mission de bons offices aux parties congolaises ", indique Lisanga Bonganga.
Rejoignant l’UDPS, le Front populaire " proclame haut et fort : dialogue politique oui, mais sans glissement ". A l’approche des échéances électorales, "l’organisation de ce dialogue s’avère plus qu’urgente ". En conséquence, Lisanga Bonganga et ses collègues de l’Opposition demandent, avec insistance, à la médiation onusienne de faire diligence " pour répondre à cet engagement international signe dans le cadre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba ". C’est ce qui a fait l’objet d’une rencontre entre Kalev Mutond, émissaire du chef de l’Etat et Jean-Pierre Lisanga Bonganga, le samedi 9 mai 2015 à l’hôtel Béatrice.
Concrètement, le Front populaire propose un format pour que ce dialogue " tant souhaité " soit un succès et ne plonge pas le pays dans une nouvelle crise. D’après Lisanga Bonganga, " le pouvoir et l’Opposition sont les deux principales parties à ce dialogue politique ". Il estime que Joseph Kabila, " en sa qualité de l’autorité morale ", sera consulté au titre du " pouvoir ". de son côté, poursuit le coordonateur du Front populaire, " Etienne Tshisekedi, leader naturel et historique de l’Opposition représentera l’Opposition politique ".
Avec ce schéma, soutient Lisanga Bonganga, " l’alternance politique est donc irréversible dans notre pays ". Voilà pourquoi il invite le président national de l’UDPS à organiser la rencontre de l’Opposition politique " qui devra commencer déjà à préparer l’alternative politique pour être en capacité de gouverner notre pays en 2016 ". Ce qui, par ailleurs, justifie le renouvellement de la confiance de ce groupe d’opposants à Etienne Tshisekedi " parce que le dialogue politique transparent et sans exclusive nous est imposé par les instruments juridiques internationaux. Personne ne peut s’y opposer ".
Rachidi MABANDU