Le Président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, fait preuve, depuis quelques temps, d’une sagesse félicitée lors des travaux de la chambre basse en plénière. Il s’est fait applaudir dernièrement lors du débat général sur la question orale avec débat initiée par un député de l’opposition sur l’affaire de la fosse commune, à Maluku, adressée au VPM Ministre de l’Intérieur et Sécurité, Minaku avait, pour des raisons de respect des textes légaux, considéré la motion incidentielle de Noël Botakile, qui voulait que la plénière ne débatte pas de la question soulignée ci-haut, comme « un faux fouillant ». Dans sa réaction, le speaker de la chambre basse avait dit haut et fort, qu’il ne fallait pas empêcher le débat vu que la question avait été jugée fondée par le bureau d’études de l’Assemblée nationale. Cette réaction musclée de cet élu d’Idiofa lui avait valu une salve d’applaudissement du côté de l’opposition qui, sans tergiverser, avait salué sa sagesse. Comme si cela ne suffisait pas, Minaku, qui tient à respecter et à faire respecter les lois de la République, a lors de la séance plénière de jeudi, 30 avril 2015, fait preuve d’une autre sagesse allant dans le même sens. En effet, alors que la plénière voulait adopter l’ordre du jour, le Député National Delly Sessanga, intervenant par motion de procédure, et parlant au nom des signataires de la motion de défiance contre Evariste Boshab, voulait être fixé sur la suite réservée à cette démarche d’autant plus que le délai reconnu par les textes était largement dépassé. Aussi, faut-il rappeler que s’il faut se référer à l’intervention de Sessanga, le bureau est tenu d’aligner à l’ordre du jour une motion de défiance après un délai de 48 heures. Or, c’est depuis le 16 avril que les signataires avaient déposé ce document au bureau de l’Assemblée nationale. Ce qui veut dire que deux semaines se sont écoulées, d’où la nécessité de chercher d’en savoir la cause. Vu que la question était adressée au bureau, Aubin Minaku a d’abord expliqué les raisons de ce retard, avant de rassurer aux uns et aux autres que la question sera alignée au plus tard le lundi, 4 mai prochain. S’agissant du retard observé, le Président de la chambre basse a fait savoir que cela est dû au fait qu’il était en mission officielle en dehors du pays, surtout qu’il avait, avant son départ, quelques signataires de cette motion pour leur faire savoir que la question devra être débattue à son retour. Comme si les explications de Minaku ne suffisaient pas, l’Honorable Botakile, reconnu pour son expertise en matière de droit, et sa participation active aux travaux, a demandé la parole par motion d’ordre pour réagir sur cette question. Dans son intervention, Noël Botakile, se focalisant sur l’article 29 alinéa 5, estime qu’aucun Député n’a le droit de presser le bureau sur l’alignement de tel ou tel autre point de l’ordre du jour. Dans ses propos, il a fait savoir que le bureau a aussi la mission, sur pied de l’article précité, de dire que telle question est mal orientée. Réagissant rapidement sur cette intervention, le Président de la chambre basse du parlement a d’abord rappelé la définition d’une motion d’ordre, avant de souligner que le bureau n’a pas le pouvoir de décider sur le fond d’une motion incidentielle. A l’en croire, c’est à la plénière, du reste souveraine, de décider quant à ce. Pour lui, il faut donc attendre la programmation de cette question en plénière pour que cette dernière en décide sur le fond. Cette intervention de Minaku a été, une fois de plus, saluée par les opposants, qui n’ont pas hésité à encourager le speaker de la chambre basse par des applaudissements.

Kevin Inana


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