*«C’est une campagne qui se tiendra pendant 30 jours, pas plus. Les personnes opérant dans le secteur de médias en RDC sont invités à passer tout au long de cette campagne au siège du CSAC, sur Av Roi Baudouin, à la Gombe, pour se faire enregistrer». Le président du CSAC, Christophe Tito Ndombi l’a dit hier, mardi 5 mai 2015, à la grande cérémonie officielle du lancement de cette campagne, en la salle Père Boka du CEPAS, à Kinshasa.

Sont donc concernés, les responsables des médias ; radio, télévision, presse écrite et presse en ligne ; les responsables des agences de communication, les responsables des agences de publicité, et tout autre producteur indépendant opérant dans le secteur de médias. Les éléments demandés sont les mêmes que ceux qu’on présente pour obtenir l’avis de conformité. C’est une obligation, a insisté Tito Ndombi, parce que cet enregistrement, dit-il, se fait en prévision des prochaines échéances électorales pour mieux réglementer la campagne avec ses différents messages publicitaires. A en croire le président du CSAC, cet enregistrement permettra à son institution, en cas d’une aide du Gouvernement aux médias, de bien la partager à qui de droit. Comme qui dirait, ne pourrait recevoir une éventuelle aide de l’Etat que celui qui se fera enregistrer tout au long de cette campagne. Les portes du CSAC sont ouvertes, la campagne se fait pendant 30 jours, a répété Tito Ndombi, avant de répondre clairement à un confrère qui lui a posé une question dans ce sens, qu’il y n’aura pas de prolongation. Les médias qui ne se présenteront pas dans le délai, s’en prendront à eux-mêmes.

Pour les agences de publicité qui sont également concernées, le CSAC veut les identifier convenablement et conformément à la loi organique n°11/001 du 10 janvier 2011, pour remettre de l’ordre dans ce secteur qui semble devenir incontrôlée, caractérisée ce dernier temps par beaucoup de mauvaises mœurs.

Un enregistrement de trop ?

Par ailleurs, il y a lieu de souligner que cette cérémonie du lancement marquée par la présence de plusieurs acteurs des médias congolais dans la salle, a été suivie par un jeu de questions-réponses, que Christophe Tito s’est inspiré des lois à sa disposition pour mettre tout le monde d’accord. C’est le cas, par exemple, de cette question où quelqu’un a estimé que c’est un enregistrement de trop, parce que le Secrétariat Général aux Médias en fait autant avant d’octroyer le récépissé de paraitre à un Médias, de même qu’en ce qui concerne la publicité, où la commission de censure visualise toujours leurs spots publicitaires avant de les mettre à la place publique. Que vient encore faire le CSAC en cette matière ? Y a-t-il eu une nouvelle loi réglementant le secteur de publicité en RDC ? Tito Ndombi a dit non, c’est toujours l’ancienne. Il s’agit de l’Arrêté départemental n°04/DIP/009/90 du 21 avril 1990 portant dispositions réglementaires générales en matière de publicité au Zaïre. Dans cette loi, dit-il, il est dit que la commission de censure s’occupait de ce travail à titre provisoire en attendant l’avènement d’un organe compétant de régulation qui est le CSAC. Bien plus, dit Tito Ndombi, le travail de la commission de censure est dans des spectacles et clips des artistes musiciens, tandis que tout contenu médiatique diffusé dans les médias relève de l’exclusivité du CSAC.

Guy Elongo




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