*Démarche réfléchie, action calculée. La Revue congolaise de Politique Economique a été portée, désormais, sur les fonts baptismaux. Matata Ponyo reste égal à lui-même. Il crée et invente, comme il respire. Et, il le fera, apparemment, tant qu’il aura le souffle de vie. Très ingénieux dans sa façon de faire les choses, il ne tarit pas d’initiatives. Hier, en effet, Députés, Sénateurs, Ministres ainsi que divers invités en ont été témoins, aux Jardins des Premiers, derrière la Primature, à la lisière de la Gombe. Heureux de porter à bout de bras, depuis plusieurs années, ce dessein, à la fois, scientifique et à la portée des politiques, Matata a souhaité longue vie à son gros bébé, à l’un des derniers nés de ses énergies créatrices : ‘’la Revue congolaise de politique Economique’’. ‘’Qu’elle aide à la conception et à la mise en œuvre des politiques économiques en RDC, et pourquoi pas dans d’autres pays du monde. Mon souhait ardent serait qu’elle puisse nourrir la réflexion sur les questions de développement économique de notre pays et qu’elle serve aux étudiants, chercheurs en économie et aux décideurs’’, a-t-il notamment, ajouté, avant de convier tous les curieux du monde, en commençant, évidemment, par les congolais, eux-mêmes, à en cerner les contours, avant d’en faire une utilisation rationnelle des idées et informations qu’elle véhicule. Certes qu’aujourd’hui, ce tout premier numéro est seulement le fruit d’un travail réalisé par un Staff constitué d’experts de l’Hôtel du Gouvernement. Mais, demain, puisqu’elle est et restera ouverte à tous, bien d’autres initiatives, critiques et contributions, seront les bienvenues. Tel est, finalement, le vœu de Matata qui, dès qu’il a prononcé ses premiers mots, lors de cet événement d’hier, mardi 19 mai 2015, en a rendu la fière chandelle au Président de la République, M. Joseph Kabila Kabange, dont la vision de la Révolution de la Modernité aura tracé, à coup sûr, l’horizon cardinal sans lequel cette revue au contenu si riche, n’aurait nullement été achevée, ni mise à la portée du grand public.

L’idée procède de la volonté d’une ‘’frange de l’élite nationale déterminée à contribuer à l’enrichissement des réflexions scientifiques dans le domaine économique en RD. Congo’’, a déclaré hier, Matata Ponyo, aux Jardins des Premiers. Il était dix heures du matin lorsqu’il a effectué son apparition sur le lieu.

Tous les invités, venus un peu plus tôt, paraissaient vigoureux, pour entendre un nouveau discours empreint d’esprit de recherche en matière économique.

Deux mots clés, à savoir : ‘’Vulnérabilité économique et Résilience’’ sont revenus, plusieurs fois, dans les explications.

José Sele Yalaghuli, Ci-devant, Directeur de Cabinet du Premier Ministre, en a fait une brève présentation. Puis, M. Vincent Ngonga Nzinga, le Directeur de Cabinet à la Primature, est allé loin, dans le contenu de la Revue. Ces deux premiers intervenants ont réussi, sans nul doute, à captiver l’attention. L’essentiel était, d’entrée de jeu, de démontrer le bien-fondé d’une telle démarche de par les temps qui courent où les politiques, très enclins dans les dossiers électoraux, n’ont peut-être plus de minute à consacrer à la lecture, ni aux recherches. Ici, par contre, Matata Ponyo, grâce à cette revue, ressuscite l’esprit scientifique, a reconnu, dans un témoignage poignant, Tshunza, l’un des grands professeurs à la Faculté des Sciences Economiques, à l’Université de Kinshasa.

Il a également affirmé qu’il a vu, un beau jour, un jeune cadre de la Banque centrale du Congo animé d’un esprit de recherche, lui amener une série de publications à réaliser sur l’espace monétaire kasaïen, à l’IRES. Il a dit que ce jeune que fut Matata autrefois, n’avait pas dérogé à ses visées lorsqu’il devint, des années plus tard, Directeur Général du Bureau Central de Coordination. Cette fois-là, il contribua au financement d’un grand ouvrage axé sur les objectifs du millénaire et du développement durable, pour encourager l’IRES et, plus principalement, ses animateurs. C’est le même Matata qui, aujourd’hui, revient sur le marché, en impulsant du haut de son strapontin, l’idée d’une Revue congolaise de politique économique.

De quoi s’agit-il ?

Deux mots clés barrent la Une de ce premier numéro. ‘’Vulnérabilité économique et Résilience’’. Tel en est le titre phare. Qu’est-ce que cela cache derrière ? José Sele et Vincent Ngonga y ont répondu presque magistralement. A tout prendre, il y a lieu de noter que les explications données sont scientifiques. ‘’Le thème de ce premier numéro de la revue congolaise de politique économique porte, comme vous venez de le suivre, sur la vulnérabilité économique et résilience.

La vulnérabilité s’entend comme un ensemble des conditions qui prédisposent une économie à la crise. A titre d’exemple, une économie disposant d’un secteur extérieur exposé à la volatilité des cours de matières premières est dite vulnérable. En cas d’effondrement de cours, le risque est grand pour que l’économie bascule dans la crise.

La résilience de l’économie est la meilleure façon de mitiger le risque. Elle se définit comme la capacité d’une économie à résister à un choc négatif, mieux à rebondir après ce choc. Une économie qui croit, qui se développe doit être résilience. Une économie qui veut devenir émergence doit d’abord être résilience.

Deux conditions fondent la résilience :
  • Une condition de court et plus ou moins moyen terme, considérée comme nécessaire, à savoir la stabilisation macroéconomique. Dans ce cas, il est question de résilience  de premier ordre ;
  • Une condition de moyen et long terme, considérée comme suffisante, à savoir la transformation économique. Dans ce cas, il est question de résilience de second ordre.
La stabilisation macroéconomique, c’est la construction de la fondation d’une maison. Elle peut être définie à partir de trois éléments :
  • Une inflation faible et maîtrisée ;
  • L’absence d’un risque de faillite systémique du secteur bancaire et financier ;
  • Une position extérieure viable
S’agissant de la transformation économique, elle se définit à partir de cinq éléments :
  • La diversification économique, le fait de reposer l’économie sur un large éventuel d’activités de production des biens et services ;
  • La compétitivité des exportations, à partie d’un rapport favorable qualité/prix ;
  • La productivité manufacturière et agricole,
  • La technologie basée sur l’innovation ;
  • L’amélioration du  bien-être.
Le levier de la transformation économique, c’est l’industrialisation. La transformation économique s’accompagne de l’amélioration de la bonne gouvernance, de la qualité des institutions et des réformes, de la qualité du capital humain. Elle suppose la résolution des déficits en matière énergétique et d’infrastructures mais aussi la réforme des entreprises publiques, la réforme de l’administration publique pour réduire certaines externalités négatives qui pèsent sur la compétitivité du secteur privé’’, soutient, plus loin, un des extraits de Vincent Ngonga, dans une analyse du contenu de cette revue congolaise de politique économique.

L’événement vaut tout son pesant d’or. Et, le Premier Ministre l’a si bien dit, lui-même, lorsqu’il rappelle, dans le discours, ci-après, les raisons, les vraies alors, qui l’ont motivé à aller jusqu’au bout de cette œuvre de haute portée scientifique.

LPM







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