En juillet prochain, Aubin Minaku deviendra le Président des Assemblées parlementaires francophones (APF). Plus rien ne s’oppose à sa désignation. Car, à l’unanimité, les Présidents des Assemblées parlementaires francophones d’Afrique, qui se réunissaient, du 27 au 29 mai à Yamoussoukro, capitale politique de la Côte d’Ivoire, ont porté leur choix sur Aubin Minaku, Président de l’Assemblée nationale de la RDC. Le poste revient à l’Afrique. Les Africains ont décidé de parler d’une seule voix. S’il est élu à Berne, en Suisse, Aubin Minaku aura l’occasion de faire avancer la lutte contre la pauvreté et la promotion du développement. Son intervention, très remarquable à Yamoussoukro, a beaucoup séduit ses pairs africains. S’il est établi que les Gouvernements des Etats d’Afrique ont fourni des efforts allant dans le sens de stabiliser les cadres macroéconomiques et booster la croissance économique, Aubin Minaku milite pour la diffusion verticale de cette croissance. Des écarts sont devenus trop grands entre les riches et les pauvres en Afrique. La fracture sociale s’aggrave de plus en plus. Il est temps de favoriser un développement inclusif pour éviter des extrêmes. Le terrorisme est, d’ailleurs, l’une de ces voix extrêmes. Les parlementaires africains, qui en sont conscients, ont décidé de globaliser la lutte contre le terrorisme sur le continent. Depuis plusieurs années, le Nigéria fait face à la menace de la nébuleuse Boko Haram. Le conflit a déjà plusieurs milliers de morts. Désormais, c’est toute l’Afrique qui déclare la guerre aux islamistes de Boko Haram. Les parlementaires francophones africains ont convenu d’unir leurs forces afin de neutraliser la menace terroriste. La situation politique au Burundi, où des manifestants contestent dans la rue un troisième mandat du Président Nkurunziza, a également retenu l’attention des Présidents des Assemblées francophones d’Afrique. Madagascar connait aussi une période agitée de son histoire politique caractérisée par le conflit au sommet qui oppose le Président de la grande île à certains Députés hostiles. Un appel au calme et à la retenue a été lancé à toutes les parties. Les parlementaires n’ont pas passé sous silence la situation en Centrafrique où la transition formelle touche à sa fin, sans que les conditions ne soient réunies pour des élections démocratiques et transparentes. Là encore, les speakers africains ont souligné la nécessité de tempérer les ardeurs des uns et des autres pour ne pas mettre en péril la paix déjà fragile dans ce pays en proie à la violence récurrente. Pour ce qui concerne le changement climatique, les présidents des élus africains ont pris des résolutions pour empêcher la déforestation du continent. En effet, l’Afrique, qui dispose encore d’un important massif forestier dans le bassin du Congo, subit une exploitation sauvage des ressources naturelles qui menace à long terme l’existence de l’humanité. Lors du Sommet de Paris sur le climat, l’Afrique a promis de se constituer en bouclier protecteur de la planète verte.

La Pros.





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