Evidemment que le public suit, jour après jour, par médias interposés, le condensé des audiences du Président de la République. Dès le premier jour, c’est-à-dire, le 1er juin, Mgr Marini Bodho, de l’Eglise du Christ au Congo, demandait au Chef de l’Etat de lever une option à l’issue des consultations sans passer, forcément, par un dialogue structuré du genre Sun City ou CNS. Si dans la tête de Marini, l’idée était d’éviter à Joseph Kabila de perdre du temps avec des entretiens prolongés, il pouvait, en partie seulement, avoir raison. Car, la plupart des consultés reviennent sur les mêmes choses. Le Cardinal Laurent Monsengwo, pour les catholiques, par exemple, remet la balle dans le camp du Président qui devrait fixer les objectifs du dialogue. Pour le prélat catholique, tout est discutable à condition de respecter les délais constitutionnels et les dispositions de la Constitution relatives à la fin des mandats. L’Opposition parlementaire, représentée par Clément Kanku, a exigé un maximum de garde-fous contre le glissement des mandats. L’ex Vice-président de la République, Z’Ahidi Arthur Ngoma, a également soutenu le respect des délais constitutionnels. D’autres, non des moindres, jugent inopportun l’avènement d’un gouvernement de transition qui pourrait être mis en place à l’issue du dialogue. Certains chefs religieux, comme l’Evêque Général Albert Kankienza des Eglises de Réveil, ne trouvent aucune question qui ne soit discutable. Les Eglises indépendantes ne s’expliquent pas que les politiciens congolais, qui ont pris l’habitude de discuter chaque fois que la situation l’exigeait, développent des attitudes d’indifférence. Les Kimbanguistes mettent en avant la préservation de la paix sociale. Globalement, toutes ces positions peuvent se recouper en deux. D’un côté, ceux qui sont prêts à dialoguer sous condition avec le Président et, de l’autre, les partisans d’une rencontre présidée par une médiation internationale, le cas de l’Udps de Tshisekedi Etienne. Toutefois, il faudrait garder à l’esprit le fait que les principales formations politiques de l’Opposition (UNC de Kamerhe, MLC de Bemba, FAC de Martin Fayulu, MPCR de Jean-Claude Vuemba, etc.), constituées en front du refus, n’ont pas encore, du moins publiquement, changé d’avis. Finalement, on a l’impression que les habitués de la maison sont les premiers à défiler. Dans ces conditions, le risque des redites va croissant. Grande est la tentation chez des consultés, en essayant de se démarquer, de formuler des revendications corporatistes. Alors que le caractère éminemment politique des consultations avait été souligné au départ. D’où, la nécessité de recadrer le débat afin de ne pas naviguer à vue. La dernière expérience des Concertations nationales de 2013 est très récente. Par principe, les Consultations en cours ne devraient pas être en deçà des Concertations d’il y a deux ans. Ce serait du recul. Lorsque l’on est à la recherche d’une solution de sortie de crise, l’on a plus besoin d’un apport significatif plutôt que d’un fanatisme exaltant. Au regard de toutes les divergences, comment procéder pour que les conclusions des consultations ou éventuellement du dialogue national soient, à la fois, opposables et applicables à tous ? La question reste pendante.
Consultations : Kabila va bientôt trancher !
*C’est le tour des patrons de presse de rencontrer, ce mercredi 10 juin, le Président Joseph Kabila dans le cadre des consultations nationales. Le Palais de la Nation ne désemplit pas depuis plus d’une semaine. Les églises, les mouvements associatifs et politiciens y défilent à longueur de journée. Après 9 jours de contact direct avec ses invités, Joseph Kabila doit, en principe, s’être fait une idée précise de ce que veulent les Congolais. Même si on peut trouver à redire sur l’échantillon, pas très représentatif, des personnes jusque-là consultées, l’essentiel a déjà été dit.
Evidemment que le public suit, jour après jour, par médias interposés, le condensé des audiences du Président de la République. Dès le premier jour, c’est-à-dire, le 1er juin, Mgr Marini Bodho, de l’Eglise du Christ au Congo, demandait au Chef de l’Etat de lever une option à l’issue des consultations sans passer, forcément, par un dialogue structuré du genre Sun City ou CNS. Si dans la tête de Marini, l’idée était d’éviter à Joseph Kabila de perdre du temps avec des entretiens prolongés, il pouvait, en partie seulement, avoir raison. Car, la plupart des consultés reviennent sur les mêmes choses. Le Cardinal Laurent Monsengwo, pour les catholiques, par exemple, remet la balle dans le camp du Président qui devrait fixer les objectifs du dialogue. Pour le prélat catholique, tout est discutable à condition de respecter les délais constitutionnels et les dispositions de la Constitution relatives à la fin des mandats. L’Opposition parlementaire, représentée par Clément Kanku, a exigé un maximum de garde-fous contre le glissement des mandats. L’ex Vice-président de la République, Z’Ahidi Arthur Ngoma, a également soutenu le respect des délais constitutionnels. D’autres, non des moindres, jugent inopportun l’avènement d’un gouvernement de transition qui pourrait être mis en place à l’issue du dialogue. Certains chefs religieux, comme l’Evêque Général Albert Kankienza des Eglises de Réveil, ne trouvent aucune question qui ne soit discutable. Les Eglises indépendantes ne s’expliquent pas que les politiciens congolais, qui ont pris l’habitude de discuter chaque fois que la situation l’exigeait, développent des attitudes d’indifférence. Les Kimbanguistes mettent en avant la préservation de la paix sociale. Globalement, toutes ces positions peuvent se recouper en deux. D’un côté, ceux qui sont prêts à dialoguer sous condition avec le Président et, de l’autre, les partisans d’une rencontre présidée par une médiation internationale, le cas de l’Udps de Tshisekedi Etienne. Toutefois, il faudrait garder à l’esprit le fait que les principales formations politiques de l’Opposition (UNC de Kamerhe, MLC de Bemba, FAC de Martin Fayulu, MPCR de Jean-Claude Vuemba, etc.), constituées en front du refus, n’ont pas encore, du moins publiquement, changé d’avis. Finalement, on a l’impression que les habitués de la maison sont les premiers à défiler. Dans ces conditions, le risque des redites va croissant. Grande est la tentation chez des consultés, en essayant de se démarquer, de formuler des revendications corporatistes. Alors que le caractère éminemment politique des consultations avait été souligné au départ. D’où, la nécessité de recadrer le débat afin de ne pas naviguer à vue. La dernière expérience des Concertations nationales de 2013 est très récente. Par principe, les Consultations en cours ne devraient pas être en deçà des Concertations d’il y a deux ans. Ce serait du recul. Lorsque l’on est à la recherche d’une solution de sortie de crise, l’on a plus besoin d’un apport significatif plutôt que d’un fanatisme exaltant. Au regard de toutes les divergences, comment procéder pour que les conclusions des consultations ou éventuellement du dialogue national soient, à la fois, opposables et applicables à tous ? La question reste pendante.
Evidemment que le public suit, jour après jour, par médias interposés, le condensé des audiences du Président de la République. Dès le premier jour, c’est-à-dire, le 1er juin, Mgr Marini Bodho, de l’Eglise du Christ au Congo, demandait au Chef de l’Etat de lever une option à l’issue des consultations sans passer, forcément, par un dialogue structuré du genre Sun City ou CNS. Si dans la tête de Marini, l’idée était d’éviter à Joseph Kabila de perdre du temps avec des entretiens prolongés, il pouvait, en partie seulement, avoir raison. Car, la plupart des consultés reviennent sur les mêmes choses. Le Cardinal Laurent Monsengwo, pour les catholiques, par exemple, remet la balle dans le camp du Président qui devrait fixer les objectifs du dialogue. Pour le prélat catholique, tout est discutable à condition de respecter les délais constitutionnels et les dispositions de la Constitution relatives à la fin des mandats. L’Opposition parlementaire, représentée par Clément Kanku, a exigé un maximum de garde-fous contre le glissement des mandats. L’ex Vice-président de la République, Z’Ahidi Arthur Ngoma, a également soutenu le respect des délais constitutionnels. D’autres, non des moindres, jugent inopportun l’avènement d’un gouvernement de transition qui pourrait être mis en place à l’issue du dialogue. Certains chefs religieux, comme l’Evêque Général Albert Kankienza des Eglises de Réveil, ne trouvent aucune question qui ne soit discutable. Les Eglises indépendantes ne s’expliquent pas que les politiciens congolais, qui ont pris l’habitude de discuter chaque fois que la situation l’exigeait, développent des attitudes d’indifférence. Les Kimbanguistes mettent en avant la préservation de la paix sociale. Globalement, toutes ces positions peuvent se recouper en deux. D’un côté, ceux qui sont prêts à dialoguer sous condition avec le Président et, de l’autre, les partisans d’une rencontre présidée par une médiation internationale, le cas de l’Udps de Tshisekedi Etienne. Toutefois, il faudrait garder à l’esprit le fait que les principales formations politiques de l’Opposition (UNC de Kamerhe, MLC de Bemba, FAC de Martin Fayulu, MPCR de Jean-Claude Vuemba, etc.), constituées en front du refus, n’ont pas encore, du moins publiquement, changé d’avis. Finalement, on a l’impression que les habitués de la maison sont les premiers à défiler. Dans ces conditions, le risque des redites va croissant. Grande est la tentation chez des consultés, en essayant de se démarquer, de formuler des revendications corporatistes. Alors que le caractère éminemment politique des consultations avait été souligné au départ. D’où, la nécessité de recadrer le débat afin de ne pas naviguer à vue. La dernière expérience des Concertations nationales de 2013 est très récente. Par principe, les Consultations en cours ne devraient pas être en deçà des Concertations d’il y a deux ans. Ce serait du recul. Lorsque l’on est à la recherche d’une solution de sortie de crise, l’on a plus besoin d’un apport significatif plutôt que d’un fanatisme exaltant. Au regard de toutes les divergences, comment procéder pour que les conclusions des consultations ou éventuellement du dialogue national soient, à la fois, opposables et applicables à tous ? La question reste pendante.