Le leader historique de l’Opposition lance un appel aux parties en présence
à se retrouver conformément à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
Rebelote pour Etienne Tshisekedi. Dans son message à l’occasion du 55ème anniversaire de l’indépendance de la RDC, le leader historique de l’Opposition revient sur les vertus du dialogue. Le président de l’UDPS lance un appel aux « parties en présence » à « se retrouver rapidement sous la médiation internationale, conformément à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et aux résolutions subséquentes du Conseil de sécurité de l’ONU en vue de se parler et de trouver ensemble une solution durable à l’actuelle crise politique ». Survenue dans le contexte où la tenue du dialogue paraît la chose la mieux partagée par la majorité des congolais, la prise de position d’Etienne Tshisekedi vaut son pesant d’or. Car, à lui tout seul le leader de l’UDPS incarne quasiment le nec plus ultra de l’Opposition. L’homme pesant des millions de Congolais. Si on additionne la position de « Ya Tshitshi » aux vœux de l’essentiel de forces vives qui se sont prononcées pour le dialogue lors des consultations organisées par le chef de l’Etat, on obtient un consensus sur le sujet. Les Congolais sont donc favorables au dialogue. Pour le coup, l’Accord-cadre d’Addis-Abeba s’en trouve une fois de plus renforcé. Son pendant rd congolais qu’est le Mécanisme national de suivi aussi. Il reste donc à la classe politique et aux forces vives de faciliter la tenue du Dialogue. En tout cas, pour Etienne Tshisekedi, « à l’instar des êtres humains, la culture du dialogue est inscrite dans l’ADN de notre pays ». Et le lider maximo de conclure : « c’est donc une vieille tradition chez nous de régler les différends autour d’une table pour dégager un consensus qui permette à notre peuple de trouver la voie du salut ». JN

MESSAGE DUPRÉSIDENT DE L’UDPS, MONSIEUR Etienne TSHISEKEDI wa MULUMBA A LA NATION A L’OCCASION DU 55ème ANNIVERSAIRE DE L’INDEPENDANCE DU CONGO
Chers compatriotes,
Le 30 Juin 1960, notre pays, la RDC, accédait à la souveraineté nationale et internationale dans l’allégresse et l’espérance de devenir le plus beau fleuron de l’Afrique libre.
55 ans après cette date historique, force est de constater que le cheminement du Congo se résume en une trame des rendez-vous manqués et des occasions perdues.
Au lieu d’ériger un Etat de droit démocratique, axé sur la bonne gouvernance en vue de réaliser une vraie justice, la sécurité physique et juridique, le progrès social et le bonheur de tous, les régimes qui se sont succédé, ont privilégié l’incurie, l’enrichissement illicite au profit d’une minorité plongeant la majorité de la population dans l’extrême pauvreté.
Le combat que j’ai mené et encore avec vous, consiste à inverser la courbe des antivaleurs en vue de permettre à notre pays d’être réellement gouverné et de jouer son rôle locomotive de l’Afrique.
Chers compatriotes,
A la présidentielle du 28 Novembre 2011, dans un sursaut patriotique, vous m’aviez porté, par vos suffrages, à la magistrature suprême de notre pays pour qu’ensemble nous puissions refonder l’Etat congolais, rebâtir son économie et recréer les conditions d’une vie meilleure pour tous.
Malheureusement, j’ai été empêché de m’atteler à cette noble tâche. il s’en est suivi la crise politique et de légitimité qui sévit aujourd’hui et qui continue de bloquer le fonctionnement normal de l’Etat congolais.
Chers compatriotes,
En Décembre 2011, j’ai proposé le dialogue politique me voie royale pour sortir de cette impasse. A l’instar des êtres humains, la culture du dialogue est inscrite dans l’ADN de notre pays. C’est donc une vieille tradition chez nous de régler les différends autour d’une table pour dégager un consensus qui permette à notre peuple de trouver la voie du salut.
Chers compatriotes,
A l’occasion de la célébration, ce jour, du 55èmè anniversaire de notre indépendance, le devoir m’impose de lancer un appel pressant aux parties en présence à savoir le camp du changement et celui du pouvoir par défi de se retrouver rapidement sous la médiation internationale, conformément à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et les Résolutions subséquentes du Conseil de Sécurité de l’ONU, en vue de se parler et de trouver ensemble une solution durable à l’actuelle crise politique.
Cette solution passe par le règlement du contentieux électoral de 2011 et par la tenue d’un processus électoral consensuel dans le strict respect du délai constitutionnel. Nous aurons ainsi créé les conditions d’un avenir meilleur pour l’ensemble de notre peuple longtemps meurtri.
Et si, de mauvaise foi ou en cas d’atermoiement funeste, le dialogue est encore retardé, je n’hésiterais pas à m’en remettre à vous pour qu’ensemble, nous puissions nous approprier notre destin commun.
Chers compatriotes,
Qui n’est pas révolté, qu’en dépit de nos immenses richesses, la majorité des personnes vivant dans l’extrême pauvreté dans le monde, selon la Banque Mondiale, se trouvent en République Démocratique du Congo ?
Dans l’espoir de voir notre peuple prendre un nouvel élan vers la normalité et te progrès social, je forme le voeu que ce 55eme anniversaire soit le dernier que les congolaises et congolais fêtent dans la méditation, le dénuement, le désespoir et l’incertitude du lendemain.
Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo
Fait à Bruxelles, le 27 Juin 2015





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