Le président de l’Ecidé et coordonnateur des Forces Acquises au changement a rappelé, dans une réflexion, que personne n’empêchera la tenue de la présidentielle en novembre 2016 et la passation civilisée du pouvoir en décembre de la même année. Dialogue, déficit du financement électoral, report des dates sur le calendrier

électoral, tout montre le glissement mais la (KINSHASA)- du peuple va bloquer cette infernale machine, assure Fayulu. Le radical leader qui s’oppose farouchement au dialogue initié par le président Kabila, pense que le peuple est en alerte depuis les événements du 19,20 et 21 janvier dernier. ‘‘Nous allons appliquer l’article 64 de la

constitution si (KINSHASA)- groupe de gens veut confisquer (KINSHASA)- droits du peuple congolais ou violer la constitution pour se maintenir au pouvoir’’, a-t-il prévenu. Pour respecter les principes et défendre les valeurs qu’il incarne et son parti, Fayulu a renoncé me les cadres de l’Ecidé et des partis membres des FAC, à déposer les dossiers de ses

candidats députés provinciaux à la commission électorale nationale indépendante. Il affirme que l’opposition avait levé l’option mais il déplore que les autres partis aient tourné casaque en se précipitant à déposer leurs listes. Pourtant, on avait posé des préalables dont l’enrôlement des jeunes majeurs avant tout dépôt des dossiers, a

insisté Fayulu. Aujourd’hui, il est presqu’un homme seul. Les autres opposants ayant déposé leurs candidatures mais lui a la conviction d’être sur la bonne direction. Il a promis de continuer le même combat jusqu’à obtenir le changement du régime actuel.




LE CALENDRIER GLOBAL DE LA CENI DU EST TOTALEMENT OBSOLETE




‘’Dialogue ou pas, la CENI exécute son calendrier’’ ! C’est l’intitulé

de l’article de Monsieur Dorcas Nsomue, publié dans le journal le

‘’Phare’’ du 03 juin 2015, rapportant les propos de Monsieur

Jean-Pierre Kalamba, Rapporteur de la CENI, lors de sa conférence de

presse du mardi 02 juin 2015.

A la lecture de cet article, non sans pincement au cœur, nous nous

sommes posé deux questions, à savoir : Jusques à quand prendra-t-on

les Congolais pour des idiots et de quel calendrier Monsieur Kalamba

parle-t-il ?

Nous voudrions affirmer ici que la CENI, à ce jour, ne respecte pas

son calendrier qui, du reste, a été qualifié par plusieurs

observateurs d’incohérent. Plusieurs activités prévues avant la fin du

mois de mai 2015 n’ont jamais été réalisées. La CENI navigue donc à

vue et va tout droit vers l’inconnu.

En effet, lorsque le 12 février 2015, la CENI avait publié son

calendrier formellement global, et apparemment respectueux de délais

constitutionnels, l’Opposition congolaise avait, dans sa déclaration

du 27 février 2015, relevé le fait que le calendrier de la CENI était

inconstitutionnel en ce qu’il violait l’article 5 de la Constitution

et qu’il était intentionnellement surchargé afin de le rendre

irréaliste, hypothétique, onéreux et aléatoire.

Il apparaissait donc clairement que la finalité de la démarche de la

CENI était de bloquer la machine pour obtenir un glissement au-delà de

2016 en faveur de Monsieur Kabila.

Toutefois, l’Opposition avait décelé un acquis important qui

ressortait de ce calendrier, celui de la confirmation du principe de

l’intangibilité de l’article 220 de la Constitution grâce à

l’assurance que le nouveau Président élu prêtera serment le 20

décembre 2016.

Réaffirmant qu’elle était prête pour aller aux élections, l’Opposition

avait cependant refusé de s’engager tête baissée dans un processus

gibbeux et biaisé, me ce fût le cas en 2006 et en 2011.

Ainsi, dans un élan patriotique et animée par le souci d’un processus

transparent et apaisé, elle avait entrepris d’apporter sa contribution

en formulant une contre-proposition de calendrier qui consistait

essentiellement à l’organisation des élections provinciales, des

gouverneurs et vice-gouverneurs, des Sénateurs, prioritaires parce

que suspendues au cours du cycle électoral 2011-2016 ainsi que des

élections présidentielle et législatives, qui doivent obéir aux

contraintes de la Constitution.

Toutes ces élections devraient être précédées de l’enrôlement de tous

les électeurs afin de mettre à jour le fichier électoral.

Quant aux élections locales, municipales et urbaines qui sont beaucoup

plus complexes, l’Opposition avait proposé de les postposer après 2016

pour une programmation plus rationnelle.

Le 03 mars 2015, l’Opposition avait déposé officiellement sa

contre-proposition à la CENI et cette dernière avait promis une

réponse formelle qui n’est jamais arrivée formellement.

Mais, c’est par voie de presse que nous avons obtenu des réponses à

travers les propos de Messieurs Jean Pierre Kalamba et Apollinaire

MaluMalu.

En effet après l’audience du 03 mars accordée à l’Opposition, le

Rapporteur de la CENI a dit aux journalistes : ‘’Nous les avons reçus

par civilisation…’’ ! Nous supposons qu’il voulait dire ‘’civilité’’.

Et l’Abbé MaluMalu, le 16 avril, revenu précipitamment au pays après

trois mois d’absence déclarera : ‘’Ce n’est plus le moment de penser

que la CENI va encore changer son calendrier. Nous allons tenir le

calendrier. Il ne faut pas croire qu’il y aura une élection sacrifiée.

Il n’y en aura pas. Nous allons organiser toutes les élections. Il n’y

a aucun doute, on va vers les élections. S’il y a encore des personnes

qui ne savent pas que le train des élections est en marche, et bien

des signes avant-coureurs sont là. Nous avons tenu le pari qu’il n’y

aura pas de changement de dates pour les candidatures ». Dont acte !

Nous demandons aujourd’hui à Monsieur MaluMalu de nous montrer ces

signes avant-coureurs.

MaluMalu feignait néanmoins d’ignorer qu’à cette date-là, le 16 avril,

les activités 4 à 10 prévues dans son calendrier global n’étaient

toujours pas réalisées. Pourtant, en tant ‘’qu‘expert’’ en matière

électorale, il doit bien savoir qu’une opération électorale est

composée d’une série d’activités qui sont en interaction et

s’influencent mutuellement.

Devant cette défiance caractérisée de la CENI et sa défaillance à

répondre à la contre-proposition de l’Opposition, celle-ci est revenue

à la charge en introduisant, le 27 avril auprès de la même CENI, un

mémorandum contenant ses préoccupations, sous forme de préalables

notamment celui de l’enrôlement des électeurs. L’Opposition s’était

même vue obligée de donner un ultimatum de 48 heures à la CENI le 29

avril afin qu’elle réponde à ses préoccupations. Rien n’y est fait.

Soudain, l’opération de dépôt des candidatures pour les provinciales,

qui devait prendre fin le 5 mai, a été prolongée à l’initiative de la

CENI elle-même, jusqu’au 25 mai sur toute l’étendue de la RDC.

Puis, ayant réalisé le peu d’engouement que la population accordait à

ce processus (25% seulement de remise de dossiers), la CENI conviera

en catastrophe l’Opposition ainsi que la majorité à une réunion

présidée via vidéo-conférence, le 25 mai par MaluMalu en personne

pour, toute honte bue, négocier avec les acteurs politiques une

deuxième prolongation de cette opération au 30 mai, contrairement à

ses suffisances un mois plus tôt, sans mentionner l’incidence

négative de cette prolongation sur les activités prévues du point 15

au point 18 de son calendrier.

A ce jour, toutes les activités liées aux élections urbaines,

municipales et locales ont été carrément ‘’ajournées’ – dixit le

Rapporteur de la CENI – en attendant l’adoption de la loi sur la

répartition des sièges dont le projet a été presque rejeté par les

députés lors de la séance plénière de l’Assemblée nationale du

vendredi 5 juin courant. Le député Mayo Mambeke a même qualifié le

projet de loi du Gouvernement de faux, d’inconstitutionnel et

d’inopportun. Quel embarras pour le Vice-Premier Ministre, Ministre de

l’Intérieur et Sécurité, porteur du projet !

Il y a deux choses intéressantes qu’il faut relever lors de la

conférence-vidéo entre la classe politique et Monsieur MaluMalu en

date du 25 mai :

La première c’est la demande expresse de Monsieur MaluMalu, pour le

maintien du format de forum de discussions du 25 mai ainsi que la

promesse ferme de discuter des préalables posés par l’Opposition à son

retour au pays dans la semaine du 01 au 06 juin 2015.

La deuxième c’est la déclaration faite par le rapporteur de la CENI,

pour qui ‘’la CENI ne pourrait revoir son calendrier que si les

acteurs politiques de toutes les tendances se mettaient d’accord sur

un document juridiquement valable et opposable à tous. Elle verra dans

ce cas-là comment concilier son calendrier et celui que pourraient

proposer les acteurs politiques’’ !

Qui croire maintenant ? Est-ce la personne qui a dit ‘’qu’il n’y aura

pas de changement de dates pour le dépôt des candidatures aux

provinciales’’ ou celui qui attend des acteurs politiques un

‘’document juridiquement valable et opposable à tous’’?

Le forum promis pour des discussions sur les préalables posés par

l’Opposition peut encore attendre !

En définitive, Monsieur Kabila joue sur deux tableaux politiques : la

CENI et le dialogue.

D’une part, c’est lui qui, d’après le Vice-président de la CENI, qui

va ‘’convoquer les ministres clés du gouvernement pour échanger sur le

financement des élections’’, alors que c’est la contrainte numéro 2

(actualisation du plan de décaissement des fonds pour les élections)

qui devait être exécutée par le Gouvernement depuis le 22 février

2015. Allez y comprendre quelque chose !

D’autre part, c’est lui qui consulte. Et, il prend son temps en

auscultant les horizons tout en reléguant certains problèmes cruciaux

au second plan tels que l’enquête internationale sur le charnier de

Maluku, les massacres et les tueries de Beni. Comment comprendre par

ailleurs ce silence assourdissant sur le lauréat du prix Christophe

Mérieux 2015, notre brave frère le Dr Jean-Jacques Muyembe qui a été

récompensé pour ses travaux sur le virus Ebola ?

Seulement voilà, tout ce qui est fait contre le temps et la volonté

du peuple est voué à l’échec et nous disons : les élections

présidentielle et législatives doivent absolument se tenir le 27

novembre 2016 et la passation civilisée du pouvoir le 20 décembre

2016, conformément à la Constitution !

C’était le combat héroïque des Congolais qui avaient gagné les rues de

Kinshasa et des villes de certaines provinces du pays dans la semaine

du 19 au 25 janvier 2015. Certains sont morts, d’autres sont en prison

et dans les hôpitaux, et d’autres encore garderont longtemps les

stigmates de ce combat ! On ne peut pas accepter que leur sacrifice

soit vain. Ça serait irresponsable et criminel !




Martin M. Fayulu

Député, Président de l’ECiDé et Coordonnateur des FAC





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