Le Président de l’Assemblée Nationale, Aubin Minaku, a conduit une forte délégation de 350 Députés Nationaux aux consultations présidentielles. Joseph Kabila a, à cet effet, résolu d’écouter leur point de vue par rapport aux sujets qui doivent figurer au dialogue national. A ce titre, les Présidents des Groupes parlementaires, les Indépendants, Non-Inscrits et les Chefs de Partis politiques ont exprimé plusieurs préoccupations liées à l’organisation des élections provinciales et les arriérés électoraux qui, selon eux, doivent impérativement être rattrapés avant les prochains scrutins. Les députés ont aussi abordé les questions du découpage territorial et un peu plus sur les problèmes sociaux de la population dans le souci d’apporter la contribution au développement.
S’exprimant devant la presse, le Président de l’Assemblée Nationale a, d’abord noté que le Président de la République a été patient parce qu’il a permis à tous les groupes parlementaires de l’Assemblée Nationale, de la majorité comme de l’Opposition, de s’exprimer librement. « Comme vous connaissez bien les Députés nationaux ne sont pas allés sur le dos de la cuillère. Ils ont présenté leurs préoccupations et le Président de la République a répondu en insistant sur le fait qu’il faut qu’il y ait une cohésion, l’unité, et, de temps en temps, échanger avec les élus du peuple». Avec le Président de la République, les députés ont noté que le processus de l’installation de nouvelles provinces doit suivre son cours normal et insistent quelles que soient les contraintes d’ordre financier, ce processus doit arriver à terme. « Il ne sert à rien de reculer en ce moment », a affirmé Aubin Minaku.
Cependant, concernant le calendrier global, ils se sont convenus de mettre tout en œuvre pour que les élections commencent comme prévues et qu’on puisse vider, en premier lieu, les arriérés électoraux avant de poursuivre avec les autres scrutins. « Nous avons aussi noté, qu’à peine clôturé la session ordinaire de mars 2015, le Président de la République nous a annoncé qu’il est impérieux de convoquer une session extraordinaire, particulièrement, en ce qui concerne l’adoption du projet de loi portant répartition des sièges pour les élections locales », a déclaré le Président de l’Assemblée Nationale.
Financement électoral
A ce sujet, il a fait savoir qu’il n’y a pas d’inquiétudes absolues. Selon lui, oui, pour une Interrogation responsable. Il a justifié son assertion par le fait que les problèmes d’ordre financier, s’il y en a, ne doivent nullement nous amener à ne pas organiser des élections qui sont capitales. Les contraintes financières, dit-il, datent du cycle électoral de 2006 et nous sommes habitués à cela. « Nous allons organiser les élections quelles que soient les contraintes financières », dixit Minaku.
Enfin, c’est dans moins de deux semaines que la date de la convocation du dialogue sera connue.
Peter Tshibangu