Voir Paris et mourir, se disait un écrivain ouest-africain. Aubin Minaku, pour avoir fait de bonnes études, connaît bien de quoi il s’agit et scrute la leçon à sa manière. Une nuance, Minaku ne mourra pas parce qu’il vient d’être élu, à l’unanimité, Président des Assemblées Parlementaires Francophones (APF). Bien au contraire, il prend une nouvelle dimension. Une dimension internationale. Mardi dernier, la foule nombreuse, venue l’accueillir à l’aéroport international de N’Djili, a laissé transpirer les attentes des Congolais par rapport au nouveau mandat du Président de l’APF. Au pays, Aubin Minaku, comme Président de l’Assemblée nationale, a déjà, n’en déplaise à ses détracteurs, une envergure nationale. Il serait malaisé pour lui de s’afficher uniquement comme le patron de la Majorité parlementaire. A la tête de 18 Assemblées parlementaires, réparties sur le globe terrestre, Aubin Minaku porte les aspirations de tous ces pays francophones. Il n’a pas de choix. Ses nouvelles fonctions l’obligent à se surpasser. Les aptitudes physiques et intellectuelles, il en a.

Un retour triomphal

A l’aéroport international de N’Djili, on a vu alignés tous les membres du Bureau de l’Assemblée nationale. Des Députés ressortissants de la province du Kwilu étaient en première ligne. Comme apporter la preuve que tous, à la Chambre basse, sont derrière leur chef, les présidents des Groupes parlementaires et des Commissions permanentes ont fait le déplacement de l’aéroport international de N’Djili. Les militants du PPRD n’étaient pas en reste. Ils ont dansé et chanté jusqu’à fatiguer.

Les défis qui l’attendent

L’élection de Minaku à la tête de l’APF fait suite au consensus dégagé à la rencontre de Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire, fin mai. Le poste, en effet, revenait à l’Afrique. Les Africains ont jeté leur dévolu sur le Président de l’Assemblée nationale rd-congolaise. Un choix judicieux au regard des défis auxquels le monde est confronté. Au cours de son mandat, Minaku devra faire de l’APF une instance de régulation des recommandations formulées à l’endroit des Gouvernements des 18 pays membres. Il s’est engagé à faire la promotion de la démocratie, la promotion de la femme, l’emploi des jeunes, la réduction de la pauvreté, la lutte contre le terrorisme et le réchauffement climatique. Aubin Minaku s’emploiera à redynamiser l’APF qui constitue une véritable machine de contrôle et de régulation.

Toute la gloire à Kabila

La délégation des Députés rd-congolais qui avait accompagné Aubin Minaku, décoré Grand-croix de la pléiade, à Bernes, en Suisse, a réagi favorablement à l’élection de leur Président. Pour Geneviève Inagosi, l’APF a mis fin au désenclavement diplomatique de la RDC. C’est aussi une reconnaissance internationale des efforts du Président Kabila. Pius Muabilu fait remarquer que c’est pour la première fois que la RDC assume de telles fonctions en 48 ans d’existence de l’APF, depuis sa création en 1967. Christophe Lutundula voit en Minaku l’incarnation des aspirations légitimes des populations francophones de la planète en termes de démocratie, de la promotion de la jeunesse et de développement partagé.

La Pros.





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