*Fièvre électorale à Mbandaka pour l’ancienne dénomination, Boende pour la Tshuapa, Lisala pour la Mongala, Gemena pour le Sud-Ubangi et Gbadolite pour le Nord-Ubangi
Avec la publication vendredi dernier par la CENI du calendrier électoral de l’élection des nouveaux gouverneurs, le train du démembrement a irréversiblement quitté la gare. Partout dans les 21 nouvelles provinces, c’est le branle-bas de combat. Les éventuels prétendants montent d’ultimes stratégies, chacun espérant l’emporter haut la main sur les concurrents.

On peut s’intéresser à juste titre à ce qui se passe dans l’ancienne province de l’Equateur qui a donné naissance à 5 nouvelles provinces. Il s’agit de l’Equateur avec comme capitale Mbandaka, Boende pour la province de la Tshuapa, Lisala pour la Mongala, Gemena pour le Sud-Ubangi et la métropole Ggbandi de Gbadolite pour le Nord-Ubangi.
Partout ici, on sent à mille lieues la fièvre électorale 30 jours avant la date des scrutins de gouverneurs. Mais attention, les populations de ces 5 nouvelles provinces de l’ancien Equateur n’attendent pas n’importe quel gouverneur. Ils ont leur portrait-robot du gouverneur type. Un bon gestionnaire qui ne viendrait pas pour s’enrichir sur leur dos en pillant systématiquement les maigres ressources de la sueur de leur front.
Ils en ont vu des gouverneurs, ces pauvres populations de l’ancien Equateur, qui les ont ramenées à l’âge de la pierre taillée, aucun signe de développement. C’est pourquoi, comme des chats échaudés, ils ne veulent plus s’en entendre conter cette fois-ci.

LES POPULATIONS OUVRIRONT L’ŒIL ET LE BON
Les populations ouvriront l’œil qui représentent le corps électoral à élire utile. Ce qui équivaut à produire des gouverneurs qui viennent pour s’attaquer aux défis de la misère indicible dans lesquelles vivent toutes les populations de ces 5 nouvelles provinces. Les populations sont donc à la recherche d’un bon gouverneur dont le règne ne va pas se transformer en cauchemar.
Un oiseau rare qui doit être décelé par les votants qui sont les députés provinciaux. Passons à la cartographie des candidats gouverneurs dans les 5 nouvelles provinces de l’ancien Equateur. 1. Nouvelle province de l’Equateur avec comme capitale la ville de Mbandaka. Ici on enregistre déjà deux candidats pour la seule MP. Il s’agit du Pdc José Endundo Bononge et de l’Ucl Henri-Thomas Lokondo Yoka, l’élu au 1er degré de la ville de Mbandaka. Des informations des sources locales font pencher la balance du côté de l’élu de Mbandaka, Lokondo Yoka.
Ils sont déterminés à faire pression sur les députés provinciaux pour que leur vote traduise leur volonté. Sur place, des observateurs estiment que si l’élection du gouverneur se passait au suffrage universel direct avec la population, c’est bien Lokondo qui l’aurait emporté. C’est bien lui qui était en tête des résultats des législatives de 2011 pour la circonscription difficile de Mbandaka.
Sa popularité tout comme son charisme sont incontestables ici. Or, ce sont là les deux éléments essentiels pour réussir le pari de la gestion de cette nouvelle province de l’Equateur considéré comme le bastion de l’Opposition. On note aussi que Lokondo Yoka a quatre autres atouts de ce gouverneur réclamé par les populations.
C’est le dynamisme, la compétence, l’expérience et surtout la probité morale. Il a su en faire preuve au cours de ses mandats comme sénateur pour la 1ère législature et député pour celle en cours. Ce qui pousse certains députés provinciaux à déclamer que c’est bien lui qui est l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.

LE COMBAT POUR LA REOUVERTURE DE L’ASSEMBLEE PROVINCIALE
Ces provinciaux ne le disent pas au hasard. Ils ont vu passer depuis 2007, toute sorte de gouverneurs. Ils rappellent même l’un deux Jean-Claude Baende qui avait même eu le toupet de les faire agresser par sa milice. On sait comment cela s’était terminé.
Les provinciaux de l’Equateur rappellent aussi à l’actif de l’élu de Mbandaka Henri-Thomas Lokondo le combat qu’il a mené par ses interventions dans l’hémicycle ou en dehors de celui-ci pour réclamer la réouverture immédiate de l’Assemblée provinciale de l’Equateur fermée alors par le Gouvernement central.
Ils reconnaissent que Lokondo s’était vraiment mobilisé pour cette cause. Ils ne peuvent donc pas oublier de si tôt. Ils promettent donc que " argent ou pas argent ", eux vont faire un vote utile, dans l’intérêt de leurs électeurs. Un autre candidat recalé au niveau de la MP, c’est Jean-Claude Baende qui tenait à être candidat.

LA POPULATION FAIT PRESSION SUR LES PROVINCIAUX
Mais à la majorité on lui aurait rappelé son passage tumultueux comme gouverneur au point d’être le premier gouverneur à être révoqué par le chef de l’Etat. Il était aussi invalidé en 2011 par la CENI qui l’avait même assigné en justice devant la Cour suprême de justice. 2. Province de la Tshuapa avec comme capitale Boende.
Les jeux sont très serrés entre le sénateur Egunda et Willy Bokonga. Là aussi on apprend que la population fait pression sur les députes provinciaux pour favoriser la méritocratie.
Pour cette élection au second degré, la population qui ne vote pas mais qui est concernée au premier chef a compris que son développement passe par la méritocratie dans le choix de ses dirigeants. 3. Sud-Ubangi avec comme capitale Gemena. C’est José Makila Sumanda qui est déjà annoncé.
Mais ici, c’est bien le fief du Mlc de Jean-Pierre Bemba Gombo. Toute élection d’un gouverneur passe donc par une alliance avec le Mlc. Makila Sumanda sera contraint de se soumettre à cette réalité pour gagner la mise. 4. Mongala avec comme capitale Lisala. Les candidats annoncés sont Mongwangu et Mondole.
Les joutes électorales se feront sur fond des rivalités entre deux tribus, les Ngombe et les Mbuza. Mais le souhait de la population est aussi que le meilleur l’emporte. Que le meilleur l’emporte est devenu comme un slogan qui vient des tréfonds des populations de 5 nouvelles provinces de l’ancien Equateur. Les populations ont prouvé qu’elles ont ouvert les yeux. Mais il faut maintenant que les députés provinciaux ne les déçoivent pas et qu’ils soient en harmonie avec les préoccupations du souverain primaire. Qu’ils votent utilement pour rompre avec ce qu’on a connu par le passé. C’était dans certaines provinces des votes de la honte au second degré. L’heure est venue pour marquer la rupture.

KANDOLO M.



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