*Les opposants, réunis à Fatima pour décortiquer le discours du Chef de l’Etat, ont convenu que toutes les questions qu’évoque le Président Kabila peuvent être examinées en toute transparence par tous les partenaires et parties prenantes au sein de la Commission tripartite (CENI, Majorité et Opposition) en vue de crédibiliser le processus électoral en cours. D’où, l’exigence d’une réanimation urgente de la Commission tripartite pour la mise en place effective d’un calendrier électoral consensuel et réaliste, l’enrôlement des électeurs, avec à la clé, un nouveau fichier électoral fiable, gage de la tenue apaisée des élections et de l’acceptation des résultats par tous. Pluraliste, l’Opposition présente deux visages. L’UDPS manifeste, par contre, son accord au dialogue sous une condition. Que la présidence ou la médiation soit assurée par la Communauté internationale. Pour ce vieux parti d’Opposition aux régimes successifs de Mobutu, Mzee Kabila et Joseph Kabila, la participation de la Communauté internationale, très contestée par le pouvoir, s’avère nécessaire pour concilier les positions des protagonistes qui ne se font pas confiance. La crise de confiance ne sera pas résolue par un coup de baguette magique, ni par un décret.

Alors que chaque soir, sur la télévision publique, les journalistes de la presse officielle s’emploient à commenter positivement chaque paragraphe du message à la Nation du Président Joseph Kabila, dans le cadre du 55ème anniversaire de l’indépendance de la RDC, les opposants, pour leur part, ont mis une semaine pour y répondre. Pour ce faire, les opposants qui se réunissent dans une nouvelle plateforme dénommée Dynamique ont produit une déclaration en sept points correspondant aux préoccupations majeures soulevées par Joseph Kabila, dans son discours d’orientation. Entre autres, le calendrier électoral global, l’enrôlement de nouveaux majeurs, la sécurisation du processus électoral, le découpage territorial, le dialogue, la neutralité de la CENI et la session extraordinaire. Sur la manière de résoudre toutes ces questions, les opposants n’émettent pas sur la même longueur que le Président Kabila. Des contradictions, parfois, difficiles à surmonter. Pour Kabila, seul le dialogue peut permettre d’éviter au pays une impasse totale. Jaloux de la souveraineté du pays, Joseph Kabila, qui se croit investi d’une mission spéciale, veut s’assurer de l’initiative de ce dialogue. Depuis plus d’un mois, il s’essaie au jeu de rôle en conduisant personnellement les Consultations politiques. Bien qu’elles soient épuisantes à tous égards, elles lui ont permis d’entrer directement en contact avec des acteurs sociopolitiques rd-congolais. Certains opposants en sont sortis exorcisés. Pluraliste, l’Opposition présente deux visages. L’UDPS manifeste son accord au dialogue sous une condition. Que la présidence ou la médiation soit assurée par la Communauté internationale. Pour ce vieux parti d’Opposition aux régimes successifs de Mobutu, Mzee Kabila et Joseph Kabila, la participation de la Communauté internationale, très contestée par le pouvoir, s’avère nécessaire pour concilier les positions des protagonistes qui ne se font pas confiance. La crise de confiance ne sera pas résolue par un coup de baguette magique, ni par un décret. Contrairement à l’UDPS, la Dynamique (le Groupe de Fatima), ne trouve aucune opportunité de dialoguer avec le Président Joseph Kabila. L’argumentation consiste à démontrer que Joseph Kabila ne peut plus se présenter à l’élection présidentielle prochaine. Toutes les questions qu’il évoque peuvent être examinées en toute transparence par tous les partenaires et parties prenantes au sein de la Commission tripartite (CENI, Majorité et Opposition) en vue de crédibiliser le processus électoral en cours. D’où, l’exigence d’une réanimation urgente de la Commission tripartite pour la mise en place effective d’un calendrier électoral consensuel et réaliste, l’enrôlement des électeurs avec à la clé un nouveau fichier électoral fiable, gage de la tenue apaisée des élections et de l’acceptation des résultats par tous. La Dynamique reste, toutefois, convaincue que si le pouvoir respecte l’indépendance de la CENI, en lui permettant de retrouver sa neutralité ; si le pouvoir judiciaire se libère de l’instrumentalisation, il n’y a aucune raison de multiplier des forums. L’idée que véhicule la Dynamique fait du Président Joseph Kabila non la solution à la crise du pays, mais le problème. Ces opposants ont constaté que dans la forme comme dans le fond, le discours du 29 juin traduit clairement le manque de volonté politique du pouvoir de conduire le peuple congolais aux élections libres, démocratiques, transparentes et crédibles dans les délais constitutionnels. La Dynamique se donne l’impression d’avoir raison sur toute la ligne, faisant ainsi fi de toutes les explications de Lambert Mende, lors de son dernier point de presse sur tous ces dossiers brûlants. Le développement de ces langages discordants entre l’Opposition et la Majorité fait penser, d’ores et déjà, à un début de duel aux multiples rebondissements. A moins que par un sursaut d’orgueil patriotique, les deux camps y mettent un bémol de nature à tempérer les ardeurs.

La Pros.






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