*L’examen de passage est, certes, difficile. Mais, au fond, il faut l’affronter. Pour ce faire, l’implication de la communauté internationale est et demeure vitale. Ici, Martin Kobler, de retour à Kinshasa, après son intervention, le 14 juillet dernier, au Conseil de Sécurité de l’Onu à New York, stigmatise quatre difficultés essentielles. Il les compte, en effet, au bout de ses doigts. Hier, il en a parlé, avec insistance, à la conférence hebdomadaire, au Quartier Général de la Monusco, à la Gombe. Pour lui, il faut vaincre ces 4 difficultés pour que le processus électoral soit garanti et pour réussir le pari de l’organisation des élections transparentes et crédibles. Mais, surtout, pour que ces élections rencontrent les attentes de la population. Il s’agit de la mobilisation d’un budget conséquent pour résoudre certaines urgences, le respect du calendrier électoral, l’actualisation des registres de votants et l’insertion des nouveaux majeurs dans ces mêmes registres. Puis, la dernière difficulté est celle d’accorder, comme dans toute démocratie, un espace suffisant d’expression aux opposants et à la société civile. Il a souligné, en passant, que les consultations ne doivent pas retarder la tenue des élections présidentielle et législatives prévues en novembre 2016, conformément au vœu exprimé dans la Résolution 2211.

Après avoir présenté son rapport trimestriel sur la République Démocratique du Congo au Conseil de Sécurité de l’Onu, à New York, le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, Martin Kobler, s’est confié hier, à la presse nationale. Il était question, pour lui, de faire la restitution. C’était, lors de la conférence hebdomadaire de la Monusco de ce mercredi 22 juillet 2015. Trois points clés ressortent de ce rapport tant attendu par l’opinion publique. D’abord, la situation sécuritaire à l’Est de la RDC. Ensuite, la problématique du processus électoral. Et, enfin, la stratégie à appliquer pour le dialogue entre les Nations Unies et le gouvernement congolais. A la même occasion, un accent était mis, cette fois-ci, sur la protection de l’enfant.

Présenté depuis mardi 14 juillet dernier, par Martin Kobler, le rapport semestriel des Nations Unies est revenu à la surface, le mercredi 22 juillet. Martin Kobler s’est physiquement présenté devant les professionnels de médias, pour décortiquer les grandes lignes évoquées dans ledit rapport. En effet, ce rapport se résume en trois points notamment, la situation sécuritaire à l’Est de la RDC, la problématique de la protection des civils qui, selon le rapport, est l’un des objectifs principaux de la MONUSCO. En parlant de la sécurité, le Représentant spécial du SG de l’ONU a affirmé qu’une lueur d’espoir s’affiche déjà sur la situation sécuritaire en RDC. Il a, pour ce faire, précisé que c’est grâce à l’opération de désarmement qui reste l’opération la plus efficace depuis la chute du M23, que les efforts collectifs peuvent aider à installer la paix réelle en RDC. Martin Kobler a rassuré à la partie congolaise de la participation et du soutien des Nations Unies aux négociations qui permettront la réintégration des combattants dans la vie civile. D’où, l’utilité de la force est inévitable.

Le désarmement des forces négatives, en joignant la force de la MONUSCO et le gouvernement peuvent protéger la population qui s’avère sans défense. En unissant les rangs de chaque partie (la MONUSCO et le gouvernement congolais), la paix peut se consolider. En travaillant ensemble, ils peuvent restaurer l’espoir dans la vie de la population.

Avant de conclure sur la situation sécuritaire, il a fait des recommandations au gouvernement congolais. Il propose, en effet, une meilleure coopération entre la MONUSCO et les FARDC dans les opérations contre les RFPI et promet, en même temps, le renforcement de l’engagement de la MONUSCO et sa volonté de combattre les menaces des groupes armés.

Parlant du processus électoral, dans son deuxième point, il considère cette étape comme un noyau des discussions politiques à Kinshasa, qui veut que les élections soient paisibles et crédibles. Il a poursuivi en disant que les élections en soi ne sont pas une garantie pour la stabilité, mais plutôt, l’absence des élections crédibles fait croître les risques d’instabilité.

Il a relevé 4 difficultés essentielles à vaincre pour que le processus électoral soit garanti, et organiser les élections transparentes, crédibles et qu’elles rencontrent les attentes de la population. Il s’agit de la mobilisation d’un budget conséquent pour résoudre certaines urgences, le respect du calendrier électoral, l’actualisation des registres de votants et l’insertion des nouveaux majeurs dans ces mêmes registres. Puis, la dernière difficulté est celle d’accorder, comme dans toute démocratie, un espace d’expression aux opposants et à la société civile.

Il a souligné en passant que les consultations ne doivent pas retarder la tenue des élections présidentielle et législatives prévues en novembre 2016, selon les exigences de la Résolution 2211. Et, l’exécution des engagements sur le plan national, régional et international des accords d’Addis-Abeba nécessite de joindre les efforts de la communauté internationale.

Au troisième et dernier point, il est articulé autour de la stratégie du dialogue entre les Nations Unies et le gouvernement de la RDC. Concrètement, il a rappelé que le processus a commencé au mois de mars 2015. Pour ce qui est de perspective, Il a souhaité rencontrer les autorités congolaises, pour définir les objectifs communs et arrêter des stratégies de sortie qui vont vivifier leurs sincères collaborations en matière de sécurité, d’élections, des droits de l’homme et d’autres sujets.

En ce qui concerne le Bureau Genre de la Monusco qui a récemment organisé un atelier de renforcement des capacités des femmes potentielles candidates de la Ville de Goma, ce département de la Monusco a tenu à exhorter les femmes à s’impliquer et s’intéresser à la problématique des élections, pendant la période pré-électorale, électorale et post- électorale.

Abordant le sujet sur la protection de l’enfant, ce Bureau a fait savoir que la tendance progressiste des enfants voulant s’échapper des groupes armés au cours des opérations, se poursuit. Déjà, 100 enfants ont été séparés des groupes armés au cours de ces deux dernières semaines.

Pour rappel, le 21 juillet dernier, la Monusco et l’Unicef ont commémoré le deuxième anniversaire de la Résolution 1612 de l’ONU, qui a établi le mécanisme de surveillance et de rapport sur les six violations graves commises sur les enfants dans les conflits armés.

Lauriane Landu


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