haute pour finalement voter la loi portant répartition des sièges.
La session extraordinaire du Parlement congolais, clôturée vendredi au Sénat et dimanche à l’Assemblée nationale, a plongé le microcosme politique du pays dans une effervescence inhabituelle. Et pour cause, le projet de loi portant répartition des sièges voté par les députés, ne l’a pas été au Sénat, faute de quorum. Depuis, cette situation a donné lieu à des supputations de tous genres.
D’ores et déjà, certains érudits de la politique rd congolaise ont vu un bras de fer engagé entre les deux chambres sœurs du Parlement. Certains ont même perçu l’ombre d’une crise intra institutionnelle qui profilait à l’horizon. Que de commentaires ! Que de spéculations. Le Congolais moyen a -t-il été en droit de penser déjà, à un début de pourrissement de la situation politique au moment où le pays se trouve bien engagé dans l’organisation d’un nouveau processus électoral ? Si crise y en a eu combien de temps devrait-elle durer ?
Voilà qu’au moment où la rumeur et toute la rumeur trône encore la rue de Kinshasa, le Bureau politique de la Majorité présidentielle (MP), s’emploie à la décrispation. Les membres de cette structure de la plate-forme présidentielle, réunis hier, ont convenu de calmer le jeu. L’option de convoquer le Sénat en une nouvelle session extraordinaire a été confirmée. Et, c’est à partir de ce lundi 10 août que les Sénateurs devront reprendre le chemin de l’hémicycle pour finalement voter le projet de loi portant répartition des sièges.
LES RAISONS D’UN VOTE MANQUE
Le Sénat a dit " Non au… " " Le Sénat n’a pas voté le projet de loi portant répartition des sièges faute de quorum… " Chacun a trouvé sa formule pour le dire. Cette loi, indispensable à l’organisation des élections locales et urbaines en RD Congo, n’a pas été votée par les Sénateurs. Evidemment, au jour et à l’heure du vote, de nombreux sénateurs ont été présents partout sauf au Palais du peuple. Des indiscrétions émanant du Bureau politique de la MP laissent entendre que la plupart des Sénateurs, présents au Palais du Peuple depuis plusieurs heures de la matinée, gagnés par la fatigue, ont eu du mal à continuer à attendre une plénière de clôture qui a commencé très tard en fin d’après-midi.
D’autres élus des élus se sont retrouvés, le 2 août, en-dehors de la ville de Kinshasa. Les uns ont été dans la suite du chef de l’Etat à Lubumbashi. D’autres ont aussi accompagné le président de la République à Goma. A ces déplacements s’ajoutent des cas de maladies. Car, certains sénateurs se sont retrouvés plusieurs jours avant la clôture de la session extraordinaire du 15 juillet, en dehors du pays pour raisons de santé. Et un membre du Bureau politique de la MP de conclure : « Compte tenu du nombre déjà réduit des membres qui composent cette Chambre haute du Parlement (constitutionnellement et théoriquement 108 sénateurs), il a donc été impossible pour Léon Kengo Wa Dondo de réunir le quorum requis pour statuer valablement ».
Après la première session extraordinaire du Parlement, ouverte le 04 juillet dernier et qui s’est clôturée à la fin du même mois, le Sénat se retrouve, cette fois-ci, seul en une deuxième session extraordinaire pour le même motif : l’examen et le vote du projet de loi portant répartition des sièges. Rendez-vous est donc pris pour le lundi prochain. Pourvu que cette fois-ci soit la bonne.FDA
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