Le Président Joseph Kabila va bientôt s’adresser à la Nation pour l’informer de l’option définitive levée en vue de l’organisation ou non du dialogue. Si c’est la première option qui est choisie, les matières devant faire l’objet du dialogue sont le calendrier électoral et l’enrôlement de nouveaux majeurs. Avant que l’on en arrive là, il va falloir résoudre la question de la facilitation. A tout dire, le suspense n’est pas encore totalement levé.

Le Directeur de Cabinet du Président de la République, Néhémie Mwilanya aurait écrit pour apaiser les acteurs politiques et sociaux qui avaient répondu, en juin dernier, par la positive à l’invitation de Joseph Kabila aux Consultations nationales. Le dialogue annoncé sera organisé ou ne le sera pas. Tout dépend de la décision qu’envisage prendre le Président Joseph Kabila. Ça ne devrait plus durer. Ces informations tombent alors que le doute s’installe dans l’opinion sur l’éventualité du dialogue politique proposé, pourtant, pour détendre l’atmosphère politique avant la tenue des élections générales. Des sources, en effet, rapportent que toutes les personnes et personnalités consultées au Palais de la Nation et à la Cité de l’Union Africaine sont au courant de ce qui constitue, actuellement, le seul point de blocage. Un compromis est à trouver autour du médiateur ou facilitateur. Le temps passe. Mais, la question est restée entière. Dans la soirée de ce lundi 17 août 2015, une fuite a fait état d’une arrivée prochaine d’un médiateur africain. Le pouvoir, a-t-on appris, serait favorable à une médiation africaine plutôt qu’à une facilitation onusienne ou occidentale. Si tel est le cas, on dirait que le Président Joseph Kabila a laissé une ouverture en acceptant, si cela se confirmait, l’implication d’un médiateur étranger. Il y a peu, le 29 juin 2015, à l’occasion de la fête nationale, il priait les partenaires extérieurs de jouer un rôle positif, en se tenant à l’écart du débat politique destiné aux seuls Congolais. La question du médiateur a beaucoup divisé les acteurs sociopolitiques pro-dialogue. Certains, à l’instar du Député Steve Mbikayi de l’Opposition citoyenne, ainsi que les transfuges de l’UNC et du MLC, ne trouvent aucun inconvénient à ce que la présidence des débats soit assurée par Kabila, au nom de la souveraineté du pays. D’autres, comme l’UDPS d’Etienne Tshisekedi, réclament une médiation internationale. A l’extrême, la Dynamique, constituée de l’UNC de Vital Kamerhe, de l’Envol de Delly Sessanga, du MPCR de Jean-Claude Vuemba, sans omettre le MLC qui évolue presqu’en solo, affiche son hostilité au dialogue, préférant une tripartite CENI, Majorité et Opposition pour débattre de la faisabilité du calendrier électoral.

A tout moment, les lignes peuvent bouger. Selon un observateur qui se dit averti de la vie politique nationale, le pouvoir qui a forcément besoin d’un dialogue pour légitimer le dépassement des délais constitutionnels, pourrait faire des concessions sur cette question liée à la facilitation. Pourvu que le dialogue revête un caractère inclusif. Le Directeur de Cabinet, Néhémie Mwilanya, faisant le point sur l’évolution des Consultations présidentielles, dans une correspondance ‘’top secret’’, précise que Joseph Kabila a déjà reçu 31 délégations issues de la Société Civile dans sa pluralité notamment, les confessions religieuses, les chefs coutumiers, les organisations féminines, la jeunesse et les organes de presse ; les acteurs politiques dans leur diversité ; le bureau de la Commission Electorale Nationale Indépendante et les Organismes d’appui au processus électoral ; les Institutions politiques de la République. Pour démontrer, une fois de plus, le caractère large des Consultations pré-dialogue, Néhémie Mwilanya souligne que sur instruction du Chef de l’Etat, les Gouverneurs de Province ont reçu des forces vives et des Institutions provinciales. Aux fins d’information, Joseph Kabila a reçu, tour à tour, les Ambassadeurs, les chefs de mission diplomatique, les représentants des Organisations internationales et régionales accréditées à Kinshasa, les Envoyés spéciaux et les chefs des Exécutifs des Organisations régionales. Combien de temps faudra-t-il encore attendre avant que ne s’ouvrent les travaux du dialogue politique national ? Seul Joseph Kabila a la réponse.

La Pros.


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