A l’absence d’un véritable consensus autour du processus électoral, la Nouvelle Société Civile Congolaise redoute un bras de fer entre la population et les gouvernants. Elle a, à cet effet, lancé un appel pressant à la classe politique congolaise à se ressaisir pour permettre à des générations futures de se prévaloir d’un pays où il fait beau vivre. A l’annonce de la convocation du Sénat en session extraordinaire, pour le lundi 10 août 2015, Jonas Tshombela, Coordonnateur de la NSCC, est monté au créneau pour dénoncer le gaspillage de l’argent des Contribuables. Toutes les Institutions, dit-il, dans un entretien avec La Prospérité, sont pour le ’’glissement’’ au grand jour. La session extraordinaire du Sénat est inopportune. Jonas Tshombela connait, par cœur, les défis qu’il faut relever pour l’organisation des élections législatives, présidentielle, provinciales et locales.

S’agissant de la loi sur la répartition des sièges, à la base de la convocation d’une nouvelle session extraordinaire au Sénat, celle-ci fait partie de la problématique des élections en RDC, a affirmé Jonas Tshombela. «Nous avons besoin d’un consensus autour du processus électoral pour éviter les événements du 19 au 21 janvier 2015 et la brutalité qui a accompagné ces manifestations notamment, les arrestations qu’on a enregistrées, parce que nombreux sont ceux qui avaient émis une opinion contraire à l’opinion urgente », note-t-il, avant d’assurer que le processus électoral lui-même piétine. Il rappelle qu’il était prévu dans le calendrier global l’enregistrement des électeurs pour les élections locales. Mais, on l’a reporté et personne ne sait dire aujourd’hui pourquoi on a reporté. La Ceni brandit la loi sans justifier les raisons.

A propos de la loi sur la répartition des sièges, Tshombela pense que les sénateurs se sont comportés en toute indépendance. ‘’Tout le monde dans ce pays tient à glisser. Le gouvernement tient à glisser en multipliant trop des problèmes au processus sans libérer les moyens financiers. C’est une tentative de nous amener au glissement. La Ceni tient, aussi, à glisser à sa manière. Jonas Tshombela estime que si la Société civile ne parvient pas à lever la voix pour dénoncer le gaspillage de l’argent des contribuables pour de telle session extraordinaire, l’argent manquera pour financer le découpage et les élections.

Le processus électoral piégé

Il faut recadrer le processus électoral. Pour cela, il faut trouver le chemin de consensus, déclare le Patron de la NSCC. Concrètement, il faut revoir le calendrier que la Ceni a prévu, son coût dans le temps qui reste, prioriser les élections par rapport à celles qui sont constitutionnelles. Le piège est qu’à 90 jours de l’élection présidentielle, la Ceni sera appelée à saisir la Cour constitutionnelle parce qu’elle sera mise dans l’incapacité d’organiser les élections. La Cour constitutionnelle, selon Jonas Tshombela, risque de confier à la Ceni un autre délai et c’est un glissement redoutable.

Audit de l’Oif

L’Audit du fichier électoral par l’OIF se fait par étape. Il a déploré le fait que l’administration électorale n’a pas mis à la disposition de l’Oif une banque des données susceptible d’organiser cet Audit. C’est difficile de parler d’un fichier fiable, déclare-t-il. Déjà, il constate à ce stade qu’on a détecté des doublons alors que le fichier a été fiabilisé. Nous attendons l’Oif qui n’a pas encore donné la vision correcte.

Peter Tshibangu


Le direct





LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top