« Les juges ont confirmé les charges portées à l’encontre de Ntaganda pour les crimes de viol et d’esclavage sexuel dont ont souffert la population civile ainsi que les enfants-soldats enrôlés au sein de ses troupes », soulignent dans un communiqué la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et ses trois associations partenaires congolaises. Ce procès est « particulièrement important pour les victimes de crimes sexuels liés au conflit » et représente pour elles une « opportunité de voir leur préjudice reconnu, et d’obtenir justice et réparation », ajoute le document.

Le procès du chef militaire Bosco Ntaganda, qui s’ouvre mercredi 2 septembre devant la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes de guerre commis dans le nord-est de la République démocratique du Congo, est « particulièrement important » pour les victimes de viols, a jugé la FIDH. Le chef rebelle doit répondre de 18 chefs de crimes contre l’Humanité et crimes de guerre commis par les Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), dont il était le chef militaire. M. Ntaganda est notamment accusé d’avoir lui-même violé et réduit en esclavage sexuel des filles de moins de 15 ans, mais l’ex-chef rebelle était longtemps recherché par la CPI.

Des juges de la CPI avaient recommandé en mars que le procès s’ouvre en juin à Bunia, capitale de l’Ituri, afin de « rapprocher le travail de la Cour des communautés affectées ». Mais la présidence a finalement refusé, craignant un nouveau traumatisme des victimes et jugeant les coûts – estimés à plus de 600.000 euros – trop élevés. « Les gens attendent de voir comment le procès va se dérouler mais ils sont un peu déçus que la CPI ne va plus juger Bosco Ntaganda en Ituri », a expliqué à l’AFP Junior Safari, directeur exécutif de l’Association congolaise pour le respect des droits de l’homme (ACRDH), basée à Kisangani, capitale de l’ex- Province-Orientale.

Âgé de 41 ans, M. Ntaganda est né au Rwanda, pays voisin de la RDC. Surnommé « Terminator », car réputé sans pitié, il est accusé d’avoir joué un rôle central dans les crimes « ethniques » commis en 2002 et 2003 dans le district de l’Ituri dans la Province Orientale Rachidi MABANDU


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