Les réactions aux déclarations faites sur rfi par le Ministre chargé des Relations avec le Parlement, Kin-kiey Mulumba, ne cessent de tomber. L’UNC dit avoir suivi, avec beaucoup de stupéfaction, les déclarations de ce membre du Gouvernement. Le Parti de Vital Kamerhe, par l’entremise de son Secrétaire Général, Jean-Bertrand Ewanga, considère que lesdites déclarations sont à prendre au sérieux car, venant d’un Ministre de la République qui a la qualité d’engager le Gouvernement. Surtout quand il déclare, entre autres, que le dialogue initié par le Chef de l’Etat a pour but la recherche du consensus en vue de la modification de la Constitution, pour accorder au Président Kabila un troisième mandat. Aussi, l’UNC constate-t-elle qu’à travers les déclarations du Ministre Kin-kiey, le fameux dialogue dont il est question constitue un piège pour la légitimation d’un coup d’état constitutionnel et en appelle ainsi aux partis politiques, aux membres de la Société civile et à tous ceux qui, peut- être de bonne foi, croyaient encore dans le prétendu dialogue, de se désolidariser, ici et maintenant, et de se mettre du côté du peuple. Veuillez lire, ci-après, le communiqué de presse de l’UNC en réaction aux déclarations du Ministre Kin-kiey sur rfi.


COMMUNIQUE DE PRESSE


1. L’UNC a suivi, avec beaucoup de stupéfaction, ce mercredi 13 août 2015, sur la Radio France Internationale, les déclarations de Monsieur Kin-kiey Mulumba, Ministre, de surcroît, de la République, chargé des Relations avec le Parlement sur le prétendu troisième mandat du Président Kabila.


2. L’UNC considère que lesdites déclarations sont à prendre au sérieux car, venant d’un Ministre de la République qui a la qualité d’engager le Gouvernement, et surtout quand il déclare entre autres que le dialogue initié par le Chef de l’Etat a pour but la recherche du consensus en vue de la modification de la Constitution, pour accorder au Président Kabila un troisième mandat. Cela évidemment, en violation de la Constitution.


3. L’UNC tient à rappeler à l’opinion tant nationale qu’internationale quelques dispositions pertinentes de la Constitution :


Article 70: Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois.


Article 74: «... Avant son entrée en fonction, le Président de la République prête, devant la Cour Constitutionnelle, le serment ci-après: Moi.... Elu Président de la République Démocratique du Congo, je jure, solennellement devant Dieu et la Nation, d’observer et de défendre la Constitution et les lois de la République .... ».


Article 64 : « Tout congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qu’il l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution. Toute tentative de renversement du régime constitutionnel constitue une infraction imprescriptible contre la Nation et l’Etat. Il est puni conformément à la loi».


Article 165 : « ... il Y a haute trahison lorsque le Président de la République a violé intentionnellement la Constitution. ... ».


Article 220 : « Le nombre et la durée des mandats du Président de la République ... ne peut faire l’objet d’aucune révision».


4. L’UNC constate qu’à travers les déclarations de Monsieur Kin-kiey, le fameux dialogue dont il est question constitue un piège pour la légitimation d’un coup d’état constitutionnel et en appelle ainsi aux partis politiques, aux membres de la Société civile et à tous ceux qui, peut- être de bonne foi, croyaient encore dans le prétendu dialogue, de se désolidariser, ici et maintenant, et de se mettre du côté du peuple.


5. L’UNC demande au peuple congolais, où qu’il soit, face à ce complot ignoble contre la Démocratie et la République, de rester vigilant car, l’article 64 de la Constitution ci-haut cité qui donne l’obligation de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce. En violation des dispositions de la Constitution.


6. L’UNC prend à témoin la Communauté internationale sur 13 volonté, désormais manifeste, du régime en place de se maintenir au pouvoir, en violation de la Constitution.


Fait à Kinshasa, le 13 août 2015


Pour l’UNC,


Hon. Jean Bertrand EWANGA IS’EWANGA IWOKA


Secrétaire Général

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