*A quelques semaines du 9 septembre 2015, date à laquelle est prévue, sauf changement de dernière minute, la reprise des cours pour les élèves sur toute l’étendue de la République, il s’observe dans les principaux marchés de Kinshasa, un faible taux d’achats d’objets classiques. Il n’y a véritablement pas des ruées dans l’achat des uniformes, cahiers, stylos, sacs et autres équipements utiles aux bleus et blancs. Faute du neuf non acquis jusqu’ici par certains parents et tuteurs, on serait prêt à croire que bon nombre d’élèves vont devoir reprendre le chemin de l’école en septembre avec, hélas, leurs vieux uniformes, sacs, …Et là, faudrait-il encore que l’argent pour l’achat des cahiers et stylos soit trouvé.
‘’Nous ne vendons pas, du moins pas assez ‘’, voilà, une phrase bien répétée çà et là par des vendeurs et vendeuses d’objets classiques approchés par des journalistes sur ce sujet. Des fins limiers descendus, en effet, dans les plus grands marchés de Kinshasa, l’on apprend que le rythme d’achat des articles scolaires n’est vraiment pas élevé.
‘’Beaucoup de personnes regardent de loin, d’autres par ailleurs viennent vérifier l’état de la marchandise. Mais, dès qu’il est question du prix, ils s’en vont pour la plupart’’, apprend-on, d’Owanga, vendeuse au grand marché de Kinshasa. ‘’Seul quelques téméraires marchandent sérieusement pour acquérir l’article de leur choix. Chose qui amoindrit sérieusement la marge des bénéfices», poursuit-elle.
Cause
Les avis divergents quant à la cause de ces faibles achats. La chose quoique décriée, est toutefois observée pratiquement à chaque rentrée scolaire. Des vendeuses en détails accusent les tenants des magasins qui, eux aussi, se livrent à la vente en détail. Par ailleurs, certains vendeurs pointent du doigt les commerçants des quartiers qui les prennent de court en apportant leurs marchandises aux coins des avenues etc. D’où, les parents ne trouvent plus grand intérêt à se déplacer pour les marchés publics d’envergure afin d’acquérir divers objets classiques. D’autres, par contre, attribuent la faute au gouvernement congolais. Ce groupe d’individus constitué essentiellement des parents fonctionnaires de l’État pour la plupart, estiment que l’exécutif ne fait pas grand-chose pour améliorer le social des Congolais. Qui, à les en croire, sont livrés à eux-mêmes.
Quid des inscriptions et réinscriptions
Il ressort des enquêtes menées par des journalistes que le taux des inscriptions des élèves dans les écoles par leurs parents ou tuteurs serait en baisse. «Les inscriptions sont tellement timides, les parents viennent demander des renseignements, et promettent d’inscrire leurs enfants quand ils seront payés», a déclaré, il y a peu, le responsable d’une école de la place aux chevaliers de la plume d’un tabloïd de Kinshasa.
Danny Ngubaa
Le direct