‘‘...C’est une infime minorité qui ne peut, ni entamer, encore moins perturber ou fragiliser la famille de la Majorité présidentielle. En dehors de leurs leaders, les autres membres appartenant au G7, occupant chacun un poste dans n’importe quelle institution étatique, d’où qu’il se retrouve, doivent démissionner en bloc. Ils doivent tirer toutes les conséquences de leur auto-exclusion. Leurs stratégies sont connues d’avance, celles de quitter la barge avant que le navire ne puisse chavirer. Ce sont les mêmes tactiques utilisées sous Mobutu. Tout celui ou toute celle qui n’est pas en mesure de respecter la Charte de la Majorité présidentielle doit foutre le camp’’. Telles sont les grandes articulations du point de presse tenu le vendredi, 19 septembre 2015, au Fleuve Congo Hôtel, par les membres du bureau politique de la Majorité présidentielle élargi au Palu, en réponse à la déclaration du G7 adressée au Chef de l’Etat, l’invitant au respect absolu de la constitution.
Au devant de la scène, Willy Makiashi, Vice-premier ministre et ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale (ETPS), haut cadre du Palu ; Lambert Mende Omalanga, Ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement, autorité morale de la Convention des Congolais Unis (CCU) ; Ramazani Shadari, Député national, Haut Cadre du PPRD ; Pius Muabilu, Député national et Président national du CNC et l’Honorable Koko Niangi, Député National, cadre de la MP.
Sous un ton martial, ils ont, tour à tour, répondu aux multiples préoccupations des journalistes de la presse tant locale qu’étrangère. En subsistance, demande aux autres membres du G7, outre leurs chefs des partis, d’opérer le choix sur la suite des événements. C’est plutôt, une contrainte désormais à la démission en bloc. Autrement dit, tous ces membres se trouvant au Gouvernement central ou provincial, aux assemblées provinciales, dans la territoriale ou dans n’importe quelle institution étatique, doivent démissionner ou encore se désolidariser de leurs leaders, auteurs de la lettre ouverte adressée au Chef de l’Etat, le 14 septembre dernier.
Des stratégies connues d’avance
Pour Ramazani Shadari, les stratégies de frondeurs sont connues d’avance. Et c’est la même tactique utilisée sous le régime Mobutu, éclaire-t-il. A l’en croire, les membres du G7 sont aperçus dans les officines, les Ambassades où on leur donne des assurances de fin du mandat de Kabila. La plupart d’entre eux ont travaillé avec Mobutu, affirme-t-il. Ils ont été successivement, avec Mobutu, à l’Opposition, à l’Union Sacrée de l’opposition radicale. Ils savent quitter le navire avant qu’il ne chavire, dévoile-t-il. Et de renchérir: « avec le régime Kabila, nous sommes là et nous évoluons normalement. La Majorité ne va pas s’effriter, ni se disloquer à cause d’une petite minorité qui s’en va. Nous sommes jusque-là plus de 300 députés à l’Assemblée nationale», affirme-t-il.
Mende est revenu à la charge pour s’expliquer sur deux choses, à savoir: l’intolérance ou refus de ne pas accepter les contradictions au sein de la MP et les raisons ayant accentué la crise lors de la réunion convoquée par le président de l’Assemblée Nationale, Aubin Minaku, le 16 septembre dernier.
D’après lui, tous ont répondu à l’invitation du Secrétaire Général de la MP, Aubin Minaku. Curieusement, précise-t-il, en pleine réunion, ‘’les amis’’ se sont mis debout jusqu’à quitter la salle. Le débat, on allait l’avoir comment? S’est-il interrogé. Et de poursuivre qu’ils savaient et ils en étaient conscients de vouloir créer l’incidence. C’est pourquoi, argue-t-il, lorsque vous n’êtes plus en odeur de sainteté avec les autres, ce n’est que normal de tirer toutes les conséquences, de se séparer, a-t-il conclu.
Le vagabondage doit cesser
Pius Muabilu est monté sur ses quatre chevaux pour marteler en disant que le vagabondage politique doit cesser au sein de la MP. Si on ne respecte plus la règle du jeu, on doit nécessairement foutre le camp. Car, soutient-il, au sein de la famille de la Majorité présidentielle, il existe des hommes dignes qui méritent respects et considérations. Appuyé par Willy Makiashi, ce dernier a fait savoir que la Majorité présidentielle a une charte. Si on déraille, on dérape ou on ne respecte pas la charte, il faut choisir la porte de sortie. Ce, avant de préciser que tout problème doit se régler à l’interne. La charte a tout prévu. « Nous ne naviguons pas à vue dans la famille de la Majorité présidentielle. Nous avons nos mœurs, nos principes, nos obligations dont nous sommes tenus de respecter