*Un nouveau calendrier électoral est en cours d’élaboration. Les provinciales et les locales sont ajournées. La CENI avance deux contraintes : le retard accumulé par le Parlement avant de libérer la loi de répartition des sièges aux locales ainsi que l’arrêt de la Cour Constitutionnelle qui conditionne tout nouveau cycle électoral à l’organisation de l’élection des Gouverneurs int
érimaires.

De temps en temps, depuis que la CENI n’a plus de calendrier électoral à exécuter, elle donne de ses nouvelles pour que l’opinion s’en souvienne. Mercredi 23 septembre 2015, le Bureau de la CENI a rendu public un communiqué juste pour dire aux Congolais que la campagne électorale des élections provinciales et locales n’aura plus lieu, comme prévu. Il en découle que les élections provinciales et locales n’auront pas lieu le 25 octobre prochain. Aucune date n’a été avancée. La CENI promet de réaménager le calendrier électoral. Les travaux sont en cours. Pour combien de temps ? Rien n’est dit. Pour la CENI, deux contraintes sont à la base de ce report sine die. La loi de répartition des sièges aux locales ainsi que l’élection des Gouverneurs de 21 nouvelles provinces. Deux institutions sont à l’origine de ces contraintes : le Parlement pour n’avoir pas libéré à temps la loi de répartition des sièges et la Cour Constitutionnelle qui a conditionné toute nouvelle élection des Députés provinciaux à l’organisation de l’élection des Gouverneurs intérimaires. L’arrêt de la Cour Constitutionnelle, réputé inattaquable, était rendu le 8 septembre dernier. Dans cet arrêt, la Cour, tout en demandant à la CENI d’organiser en priorité l’élection des Gouverneurs intérimaires, I ‘enjoignait également à réaménager le calendrier électoral global en toute indépendance. Plus de deux semaines après, la CENI n’a pris aucune initiative. Il est possible qu’elle ait résolu d’attendre la nomination des Commissaires spéciaux à la tête de nouvelles provinces. A moins de revenir sur la situation de conflit qui a prévalu, en juillet dernier, quand le Ministère de l’Intérieur a proposé, en lieu et place de la CENI, le calendrier de l’élection des Gouverneurs intérimaires. Depuis, toute tentative de reprise du processus par la CENI a été vouée à l’échec. La question qui se pose, actuellement, est celle de savoir pendant combien de temps, la CENI tiendra dans sa posture consistant à se décharger sur les autres institutions. Pendant ce temps, on constate une montée de fièvre du côté des candidats députés provinciaux. A Goma, un collectif des candidats députés provinciaux a vu le jour pour exiger la tenue des élections, sinon la restitution des frais de dépôt de candidatures. C’est peut-être en réponse à cette demande que la CENI a pris deux décisions déclarant irrecevables certaines listes des candidatures. Six mois après le lancement de l’opération de dépôt des candidatures aux provinciales, les listes définitives n’ont jamais été rendues publiques. L’ultimatum de l’Opposition adressé à la CENI pour enrôler les nouveaux majeurs expire le 15 octobre prochain. A l’allure où vont les choses, il est possible que les différents acteurs politiques, désabusés, exigent et obtiennent la restructuration du Bureau de la CENI. Surtout que les équilibres politiques sont pratiquement bouleversés avec la défection du G7 qui met en difficulté la Majorité Présidentielle. Faute des résultats, la CENI pourrait payer le prix fort du blocage du processus électoral. Le mieux à faire serait que la Centrale s’assume et affirme son indépendance.

La Pros.

Le direct





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