‘’Si le Gouvernement national prétend manquer de moyens pour respecter le calendrier électoral global, aurait-il les moyens d’organiser un référendum ?’’. Tel est l’extrait de la déclaration de démission de Moïse Katumbi, le désormais ex Gouverneur du Katanga, qu’il avait pris soin de la loger dans son compte twiter, le mardi dernier, en début de la soirée. Cela, après avoir déposée sa lettre de démission du parti au SG du PPRD, l’Ambassadeur Mova Henri. Ci-après, l’intégralité de la déclaration de Moïse Katumbi.
‘‘Aujourd’hui,  j’ai informé le Secrétaire Général de ma démission du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD).
Au moment où nous, peuple congolais, entrons dans la dernière ligne droite du dernier mandat constitutionnel du Président de la République, les faits indiquent que depuis maintenant un an, tout est mis en œuvre pour ne pas respecter la Constitution, en entretenant retard, flou et illisibilité du cycle électoral et en élaborant une stratégie de glissement des dates des scrutins après la tentative de changer l’article 220 pourtant verrouillé de notre Constitution. Après l’échec des concertations nationales, à l’ordre du jour figure maintenant un projet de loi portant sur les modalités d’organisation des référendums qui force encore la confusion. Est-il opportun d’avoir une telle loi aujourd’hui ? Si le Gouvernement national prétend manquer de moyens pour respecter le calendrier électoral global, aurait-il les moyens d’organiser un référendum ? Je m’oppose formellement à tout prétexte pour retarder les élections, tel que le manque de moyens financiers. Devant la Cour Constitutionnelle, le Gouvernement national a annoncé que le pays est incapable de mobiliser 2 millions de dollars américains pour respecter les détails de l’élection de nouveaux Gouverneurs. Et en Conseil des Ministres, ce même Gouvernement nous a annoncé qu’il a opté pour la nomination des Commissaires Spéciaux pour remplacer les Gouverneurs élus. Cela énerve notre Constitution.
Le pouvoir vient du peuple et uniquement de lui. Notre légitimité d’hommes et des femmes politiques n’existe que par sa volonté et nous sommes responsables devant lui. Nous lui devons clarté dans nos engagements et respect de la parole donnée. Les manifestations de janvier 2015, au cours desquelles nombre de jeunes compatriotes ont perdu la vie, doivent nous rappeler cette vérité essentielle. Nous ne devons pas ignorer les aspirations du peuple.
C’est précisément pour toutes ces raisons que j’ai décidé de prendre aujourd’hui mes distances avec le PPRD et d’en assumer toutes les conséquences.
Je remercie tous les élus du peuple pour le bon climat de travail qui a prévalu durant tout mon mandat. Je remercie enfin toute la population du Katanga, y compris les opérateurs économiques qui ont contribué à la réussite de l’action du Gouvernement provincial.
Je suis convaincu qu’il n’y a  pas de fatalité et qu’en dépit d’une histoire tragique, les Congolais ne sont pas destinés à vivre d’échec en échecs. C’est ici pour moi l’occasion de lancer un appel à toutes les forces vives de la Nation-Société Civile, partis politiques de la Majorité comme de l’Opposition, hommes et femmes, jeunes et vieux-sans oublier les congolais de l’étranger pour qu’ensemble, nous mettions un terme au découragement, à la résignation et au fatalisme, en sauvegardant notre jeune démocratie. Nous devons redonner à notre pays une perspective d’espoir, du dynamisme, du bonheur.
Fait à Lubumbashi  
Le 29 septembre 2015
Moïse Katumbi Chapwe 





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