La crise au sein de la Majorité présidentielle (MP) s’est invitée au meeting du Front populaire contre la révision constitutionnelle. Son coordonateur, Lisanga Bonganga, ne pouvait s’empêcher d’aborder la fameuse question autour du G7 dès lors que la foule venue en grand nombre l’exigeait au terrain Mefe à Lemba.
En véritable orateur, Lisanga Bonganga estime que les démissions enregistrées ces derniers jours au sein des institutions, après la volte-face du G7, sont de nature à renforcer la position d’Etienne Tshisekedi. Pour lui, le départ précipité de certains membres du Gouvernement, des membres de bureau du Sénat et de l’Assemblée nationale… vient d’ouvrir davantage la porte au Dialogue sous la médiation internationale tel que souhaité par le président de l’UDPS.
Le coordonateur du front populaire explique que si » le pouvoir avait bien compris avant qu’il fallait organiser un Dialogue entre Congolais, Charles Mwando, Gabriel Kyungu, Christophe Lutundula et les autres n’allaient pas tourner le dos à leur mentor qui est Joseph Kabila « .
» Faites confiance à Etienne Tshisekedi ! « , s’exclame Jean-Pierre Lisanga Bonganga. Celui qui se fait partenaire attitré de l’UDPS pour la tenue d’un Dialogue sous la médiation internationale fustige le comportement de ses pairs de l’Opposition qu’il qualifie de » groupe de N’Djili « . » Ceux-là sont prêts pour le glissement et n’hésiteront pas à prendre la Primature si on la leur proposait « , affirme tout haut Lisanga Bonganga.
Le coordonateur du Front populaire galvanise ses troupes par rapport au double jeu des ténors de la « Dynamique de l’Opposition ». » Quand nous nous réunissons chez Martin Kobler à la Monusco, ils disent d’accord à un Dialogue. Mais, devant la population, ils renient et font semblant de faire de l’Opposition « .
» Et pourtant, vous savez bien que c’est Tshisekedi qui connaît bien ce pays et est expérimenté pour certaines questions nationales « , rétorque Lisanga. Le sens de la démarche de Tshisekedi, précise-t-il, c’est que les élections ne se fassent pas sans » que nous ayons un dialogue franc avec le chef de l’Etat sortant « . Prenant l’exemple du Burkina Faso, JP Lisanga craint que la RDC connaisse des turbulences après les scrutins. » L’heure est grave. Nous sommes donc interpellés par la conscience du devoir patriotique à dire la vérité, toute la vérité, et rien que la vérité au peuple congolais « , a martelé Lisanga Bonganga.
Avant d’affirmer haut et fort que le dialogue politique avec les bons offices de la communauté internationale, tel que préconisé et défendu par le président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, est incontournable.
Cet acteur politique de l’opposition pro-dialogue est convaincu que le dialogue politique reste la seule » Voie Royale » pour la promotion de la réconciliation nationale, et l’aboutissement heureux du processus électoral.
Aussi s’emploie-t-il à battre campagne en faveur de la participation des forces politiques et sociales au Dialogue. Car la politique de la chaise vide, c’est la pratique de l’esquive, de l’imposture et de la démagogie.
Ce fervent partisan de la tenue du dialogue a rappelé qu’en date du 24 décembre 2014, le Sphinx de Limete, qu’il considère comme un grand homme politique, visionnaire, constant et pugnace, car il n’a jamais trahi son peuple et ses convictions, avait élevé sa voix et préconisé le dialogue politique comme le seul remède pour guérir le pays de la grave crise politique née des élections chaotiques du 28 novembre 2011, pour lesquelles il était lui-même désigné candidat commun à la présidentielle, par toute l’opposition responsable, à partir de la paroisse Notre Dame de Fatima .
Lisanga Bonganga a interdit à quiconque de toucher au président national de l’UDPS, qui avait su donner la mesure de son combat politique en acceptant, entre 1979 et 1997, avec dignité et humilité, les dures épreuves de la répression et de la relégation sous les régimes du maréchal Mobutu Sese Seko et Mzee Laurent-Désiré Kabila.
Rachidi MABANDU
Le direct
