(KINSHASA)- On pressentait la méfiance entre les deux hommes. Aujourd’hui, le divorce est consommé. L’hypocrisie pour sauver les relations tumultueuses s’est arrêtée. Le gouv voulait plus d’indépendance et plus d’espace pour affirmer son leadership. Il peut s’estimer heureux d’avoir quitté le parti présidentiel et le gouvernorat du Katanga, deux symboles du pouvoir qui le liaient encore à Joseph Kabila. Pour Katumbi, le temps a sonné pour se lancer dans la
course à la magistrature suprême. A forcer d’attendre le dauphinat, le populaire Katumbi a compris qu’il ne pouvait pas compter avec Joseph Kabila. L’homme qui connait bien ses atouts, bossait déjà en coulisse pour agrandir le cercle de ses partenaires politiques. A l’heure actuelle, il s’avère qu’il a réussi à piocher dans la majorité comme
aussi dans l’opposition. Le G7 n’est pas loin de cette réalité. Le style est le même comme aussi la virulence dans la dénonciation du glissement. Avec ces vrais relais provinciaux, Katumbi ambitionne de circuler sur l’ensemble du pays pour faire passer un message. Lequel ?

Personne ne le sait mais le contenu de sa lettre de démission en dit tout. Son discours est purement anti-révision et anti-prolongation. Reste à savoir comment le camp Kabila va gérer cette vraie fronde. Déjà à son retour de Lubum quand il avait annoncé la métaphore d’un troisième faux penalty, les extrémistes du pouvoir avaient poussé le
chef à menacer les leaders katangais qui tenteraient de plonger la province dans le chaos. Le message qui est passé trois mois en boucle à la télévision nationale, était un avertissement sévère à Kyungu et Katumbi. Quelques mois après, la sanction est tombée. Le démembrement des six provinces pour affaiblir le duo. On savait que c’est le
Katanga qui était visé, indique un proche du président de l’Unafec. Ensuite, la nomination imminente des commissaires spéciaux par peur de voir Katumbi rafler les gouvernorats de quatre nouvelles provinces du Katanga lors de l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs. Tout ça a pourri davantage les relations déjà tendues entre les deux hommes, affirme un leader de G7. Après le départ de 7 leaders de la MP, c’est le grand Katumbi qui s’en va avec tout son patrimoine. Les prochains jours nous édifieront davantage.


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