C’est la marque de grands hommes politiques, qui savent disparaître, mais aussi réapparaître, à des moments historiques. C’est de la tactique politique. Me Yoko Yakembe Placide, ce vieux briscard de la politique, plusieurs fois Député, plusieurs fois Ministre, Ambassadeurs…, a la réputation d’un homme bourré d’expériences, qui a traversé les âges ou, mieux, les régimes politiques au Congo-Kinshasa. Le revoici ! Cette fois-là, pour prendre position en rapport avec la crise créée par la lettre ouverte du G7 adressée au Chef de l’Etat. Tout en décriant la démarche de ce groupe, en qualité de cofondateur, dit-il, du MSR, Me Yoko exhorte le Chef de l’Etat, dans son rôle de rassembleur, à gérer le dérapage du G7 avec sagesse, en évitant, autant que faire se peut, une attitude d’exclusion qui serait contraire à sa vocation. En tant que Leader de la Majorité, conseille-t-il, le Président de la République est invité, au moins, à préserver l’acquis et à l’élargir, mais jamais à le démembrer ou à le rétrécir. Car, en politique, ajoute Me Placide Yoko, l’opération arithmétique payante est l’addition et non la soustraction. Vieux sage, le Patriarche Yoko Yakembe encourage les congolais à se déterminer, plutôt, autour de l’idéal de construction d’une nation forte au cœur de l’Afrique et dont la notion et l’essence sont incompatibles avec toute division’’. Ci-après, la déclaration intégrale de Me Yoko Yakembe consécutive à la situation politique de l’heure.

DECLARATION RELATIVE AU MOUVEMENT SOCIAL POUR LE RENOUVEAU A LA SUITE DE LA CREATION DE LA PLATE-FORME G7

En cette avant-dernière année du mandat présidentiel, la vie politique en RDC est dominée par une vive polémique au sujet des incertitudes qui entourent l’organisation des prochaines échéances électorales.

En effet, tandis que le pouvoir organisateur évoque des difficultés presqu’insurmontables sur le chemin du calendrier global prévu, de nombreuses autres voix s’élèvent pour contester et revendiquer le strict respect des délais conformes aux exigences de la constitution.

Cette affaire divise la Nation. Elle divise même la MP. Car, débordant le cadre de l’opposition, le vent de la contestation a franchi les portes de la Majorité présidentielle, au sein de laquelle vient d’être constituée une plate-forme dénommée G7, dont le crédo semble être celui de l’organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales et sénatoriales dans les délais constitutionnels.

Fait insolite : cette plate-forme comprend les membres du Mouvement Social pour le Renouveau parmi les acteurs politiques qui la composent.

Compte tenu de l’adhésion de certains membres du MSR au Mouvement dit G7, il s’avère de la plus grande importance d’apporter à l’opinion une clarification sur un certain nombre de points en ce qui concerne ce parti.

A cet effet, il est primordial de relever ce qui suit :
A titre de rappel historique, le MSR a été créé à l’initiative du Professeur Guillaume Samba Kaputo, Maître Placide Yoko Yakembe et Monsieur Pierre Lumbi Okondo, sur les cendres du Mouvement pour la Nouvelle République, MNR en sigle, parti créé et présidé par Maître Placide Yoko Yakembe.

Les personnalités ainsi indiquées devenaient, de droit, les Fondateurs du MSR.

Après le décès du Professeur Guillaume Samba Kaputo, il ne reste plus que Maître Yoko Yakembe et Monsieur Pierre Lumbi Okondo, qui sont les gardiens du temple.
A sa création, le MSR se donnait pour mission de rassembler les forces politiques et sociales autour du Président de la République, Son Excellence Joseph Kabila Kabange pour :
Soutenir, consolider et élargir la légitimité de son pouvoir, dans un régime démocratique ;
Contribuer au rajeunissement progressif de la classe politique de manière à éliminer les antivaleurs et à accroître l’adhésion aux valeurs démocratiques ;
Mettre la gouvernance sociale au centre de sa politique pour sortir le pays du contraste de Congo, pays riche, population très pauvre.
Le soutien que les Fondateurs du MSR s’engageaient à apporter au Président de la République se voulait ainsi sans condition. De ce fait, les Fondateurs du MSR entendaient soutenir le Chef de l’Etat aussi bien avant, pendant qu’après son mandat.
La signature de la lettre du G7 par un Cadre du MSR énerve la philosophie de départ sur la base de laquelle le parti a été fondé.

En se désolidarisant publiquement du Président de la République, sur fond de simples suspicions, le signataire de cette lettre s’est ostensiblement écarté de la vision du parti de soutenir le Chef de l’Etat, et suscite, à ce jour, une interrogation sur les raisons de cette prise de position aux dépens de la discipline, des idéaux de base et de la solidarité exigée des membres du Parti.
Le MSR ne saurait cautionner cette attitude, qui traduit un manque de loyalisme vis-à-vis du Président de la République, mettant en exergue une mécanique de fragilisation aussi bien de l’Autorité morale que de sa famille politique. Or, celle-ci se devait, en ce moment de grands enjeux politiques, de se garder de tout risque de fissure ou de scission susceptible de menacer son unité.

En effet, en tant que membres de la grande famille MP et proches collaborateurs du Président de la République, les dirigeants du MSR ne sauraient revendiquer une quelconque légitimité de leur démarche sordide.
En choisissant de s’exprimer et de communiquer par la voie de la presse plutôt que par les canaux démocratiques mis à leur disposition, les Pétitionnaires du G7 ont visiblement opté pour la surprise et le désaveu public du Président de la République.
Par leur action solidaire et leur signature, les dirigeants du MSR ont, eux aussi, contribué à l’exacerbation des rumeurs autour de la personne et des ambitions du Président de la République.

La déclaration qu’ils ont contresignée, pour la troisième fois consécutive, est une œuvre de calomnie intolérable pour ceux qui soutiennent le Président de la République dans sa longue lutte pour la reconstruction et l’émergence du Congo.
Cette entreprise de démolition a, à ce jour, valu au MSR comme à tous les Partis membres du G7, une exclusion de la MP.

Cette exclusion doit avoir des répercussions sur toutes les personnes qui détiennent, au sein des institutions de la République, un mandat public du fait de l’appartenance à la famille politique du Chef de l’Etat.

Au regard de ce qui précède, il est important d’affirmer ce qui suit :
La position des dirigeants signataires du brûlot doit avoir une portée individuelle. Elle ne saurait engager le Parti dans son ensemble. Le MSR est et doit demeurer un Parti politique fidèle au Président de la République, dont il continuera à soutenir, avec vigueur, les actions salvatrices de la reconstruction du pays.
Il est plus que temps d’en appeler à l’unité de tous les membres de la grande famille MSR afin de se souder davantage et de ne pas céder à cette tentative de désinformation et d’intoxication qui n’a visiblement pour but que de fragiliser l’élan démocratique dans lequel le pays s’est résolument engagé et qu’il entend accomplir au rythme auquel le contraignent ses moyens.
Peu importe nos craintes justifiées, nos opinions profondes et nos aspirations légitimes doivent nous déterminer à nous ranger derrière l’idéal de la construction d’une nation forte et solidaire au cœur de l’Afrique, que nous appelons de tous nos vœux, dont la notion et l’essence sont incompatibles avec toute division.
Il est également temps d’en appeler à la vocation de rassembleur du Président de la République afin de se garder d’exacerber les fissures qui, au sein de sa famille politique, sont susceptibles d’être exploités par des forces obscures qui s’infiltrent en plein cœur de la MP pour la déstabiliser de l’intérieur.

L’Autorité morale accordera son pardon aux Cadres repentants et réhabilitera le parti au sein de la MP.Car, dans son écrasante majorité, le MSR lui reste attaché.
Cette perspective interpelle fortement la MP et l’invite à la modération et à l’ouverture. Car, en effet, toute action répressive, basée sur la recherche des représailles, ne servirait que les intérêts politiques des forces adverses. C’est pour cette raison qu’elle doit demeurer conciliante, compréhensive et tolérante.
Les membres du MSR impliqués dans cette entreprise déstabilisatrice pour le parti sont invités à faire amende honorable auprès du Chef de l’Etat et de toute la famille MP pour préserver la solide unité qui l’a caractérisée jusqu’ici.
Dans son rôle de rassembleur, l’Autorité morale est appelé à gérer le dérapage du G7 avec sagesse, en évitant, autant que faire se peut, une attitude d’exclusion qui serait contraire à sa vocation. En tant que Leader de la Majorité, le Président de la République est invité, au moins, à préserver l’acquis et, au mieux, à l’élargir, mais jamais à le démembrer ou à le rétrécir. Car, en politique, l’opération arithmétique payante est l’addition et non la soustraction. Il ne doit pas hésiter à tendre la main au G7, dont la désinvolture est décriée.

Un cadre approprié doit être aménagé au plus tôt pour la réintégration concertée du G7 au sein de la MP.

Et ce sera un bien pour notre pays.

En agissant dans cette voie, tous les cadres et Militants serviront mieux les intérêts du MSR, de la MP et de la RDC.

Nous vous remercions

Maître Yoko Yakembe

Membre Fondateur

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