Le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, a annoncé mardi qu'il démissionnait du parti du président congolais Joseph Kabila, en dénonçant un certain nombre de "dérives inacceptables" imputables selon lui aux autorités de Kinshasa.

Dans une "déclaration politique" publiée à près de quatorze mois de la présidentielle de novembre 2016, sans se déclarer ouvertement candidat, M. Katumbi lance un appel à toutes les forces vives congolaise "pour qu'ensemble nous mettions un terme au découragement, à la résignation et au fatalisme en sauvegardant notre jeune démocratie".

Richissime et populaire, M. Katumbi, président du célèbre club de foot TP Mazembe de Lubumbashi, la capitale du Katanga (sud-est de la RDC) avait pris ses distances publiquement avec le chef de l’État depuis plusieurs mois.

Sa démission du Parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD) survient quelque jours seulement après le départ de sept partis de la Majorité présidentielle ayant appelé M. Kabila de ne pas céder à la tentation de s'accrocher au pouvoir.

"Au moment où nous, peuple congolais, entrons dans la dernière ligne droite du dernier mandat constitutionnel du président de la République, les faits indiquent que depuis maintenant un an, tout est mis en œuvre pour ne pas respecter la Constitution", écrit M. Katumbi.

"Je m'oppose fermement à tout prétexte pour retarder les élections", ajoute-t-il, reprenant les accusations de l'opposition qui reprochent depuis des mois à M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, de chercher à tout faire pour contourner l'interdiction constitutionnelle qui lui est faite de se représenter en 2016 afin de se maintenir en place.

"Ces derniers temps, trop d'exemples doivent nous alerter : arrestations arbitraires de militants pro-démocratie, interdictions de sorties de films, intimidations de toutes sortes, répressions policières de plus en plus violentes, coupures des connexions internet", écrit encore M. Katumbi.

"Il est de mon devoir, en tant qu'homme politique d'interpeller nos dirigeants sur ces dérives inacceptables", ajoute M. Katumbi.


Le direct



LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top